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Pakistan: Ce qui attend l'Algérie Acte II

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  • Pakistan: Ce qui attend l'Algérie Acte II

    Dans Le Soir d’Algérie du 26 mars, j'écrivais qu’au Pakistan, l’accord signé entre le gouvernement d’Asif Ali Zardari et les talibans allait permettre à ces derniers d’imposer leur ordre social dans la région de Swat, près de la frontière afghane. En contrepartie, ils ne devaient plus commettre d’attentats ni attaquer les forces de sécurité dans cette région.

    La première mesure de ces «pseudo-musulmans » avait été de détruire les écoles de filles, et d’interdire aux fillettes de sortir dans les rues. Je citais alors la journaliste pakistanaise Qurat el Aïn Siddiqui : «Les talibans de la vallée de Swat ont également annoncé que les familles ayant des filles en âge de se marier devraient les déclarer dans les mosquées pour qu'elles épousent un des leurs, faute de quoi elles seraient mariées de force, autrement dit violées.»

    Eh bien, depuis ce 26 mars, les événement se sont accélérés. Non seulement les talibans, cette «excroissance du wahhabisme saoudien» selon l'expression du philosophe et théologien tunisien Mezri Haddad, n'ont pas respecté l'accord conclu avec le gouvernement de Zardari, mais ils ont profité de cette trêve pour occuper d'autres régions. «Les talibans grignotent le Pakistan et on assiste à la constitution de microémirats de la charia», affirme un expert français cité par le Canard Enchaîné daté du 29 avril. L'avancée des talibans — ils sont à une centaine de kilomètres d'Islamabad — suscite l'inquiétude de Washington qui avait pourtant donné sa bénédiction à l'accord conclu avec eux. Craignant que la capitale du pays ne tombe entre les mains des barbus, les Etats-Unis envisagent d'envoyer des forces spéciales pour assurer la protection des sites nucléaires pakistanais.

    Sous d'autres formes, dans d'autres pays du monde islamique, nul besoin de recourir au djihad pour que les islamistes imposent graduellement leur ordre. C’est ce que Mezri Haddad appelle un «intégrisme intégré», visant à réhabiliter cet islamisme salafiste au nom de la paix civile et des «thaouabite » [constantes] que feu Mohamed Boudiaf avait brutalement rejetées lors d'un point de presse comme étant étrangères (pour ne pas dire importées) aux valeurs du 1er Novembre 1954.

    Au-delà de la tâche à laquelle de nombreux penseurs musulmans se sont attelés, en dépit du peu de médiatisation dont ils bénéficient — je pense aux Tunisiens Mezri Haddad, et Hamidi Redrissi auteur de l'Exception islamique, au Marocain Abou Filali el Ansari ou aux Algériens Ghellab Bencheikh, Soheib Bencheikh et Malek Chebel — consistant à affranchir l'islam du carcan islamiste salafiste et wahhabite véhiculé par les chaînes satellitaires arabes, il faut bien admettre chez nous en Algérie, que depuis la promulgation de la loi sur la Concorde civile, que certaines mosquées et la rue sont de nouveau investies par des prédicateurs partisans de l'amnistie aux terroristes, qui, il n'y a pas si longtemps, soutenaient le djihad contre l'Etat et la société.

    Même les médias publics ne sont plus à l’abri depuis qu’on voit sur le petit écran des gens de religion, parés du titre de douctour ou de cheikh, se substituant aux médecins, expliquant le plus sérieusement que telle ou telle maladie chronique, voire mortelle pour l’individu, peut être guérie en recourant au religieux. La crainte, avec l’amnistie promise, c’est que tous les espaces d’expression soient investis par ces produits du salafisme wahhabite.

    De ce fait, mais aussi en raison d'un verrouillage du champ politique et sociétal empêchant des partis et associations de porter un message moderniste compatible avec nos valeurs, l'Algérie, ses institutions ne sont pas à l'abri d'une pakistanisation qui ne dit pas son nom. Les 100 000 Algériennes et Algériens, y compris les soldats et policiers, qui sont tombés durant les années 90 (et encore aujourd’hui), ne sont pas morts pour faire une place au soleil à leurs assassins.

    Par Hassane Zerrouky, Le Soir

  • #2
    ''Harper, le premier ministre canadien en visite surprise à Kandahar'' titrait la presse canadienne. Tantôt Merckel, Sarkozy .... et quasiment tous les responsables occidentaux font des visites surprises en Afghanistan. ''Dar ammi Moh'' comme dit l'adage chez nous, il faut dire que les intérêts sont énormes dans cette partie du globe, et il y'en a qui ne se privent pas.
    Mais comment vendre leur présence dans une terre étrangère.
    La réponse est toute désignée : les extrémistes talibans.
    Ces musulmans bien spéciaux, mi sauvages mi charlatans, des durs qui violent, tuent, interdisent la science ... des ''djouhales'' de premier plan.
    Il faut s'en dire les talibans ne peuvent être des êtres humains normaux. Le Pakistan et son nucléaire sont le but non avoué et sont sur la ligne de mire des occidentaux et autres sionistes. Bientôt ce dernier sera embrasé et contrôlé de près, si ce n'est déjà fait.
    Aussi, les talibans représentent la pierre angulaire d'un projet occidentalo-sioniste assurant une présence militaire aux frontières iraniennes, pakistanaise et surtout russe.
    A l'instar des GIA et autres GSPC en Algérie qui ont permis et qui permettent toujours un état d'urgence, s'ils n'existaient pas , ils les auraient inventé.
    Gageons que ces foutus hommes des cavernes talibans ne seront pas défaits dans le proche avenir.

    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      les talibans c'est les services secrets pakistanais, c'est également une frange radicale de l'islamisme politique.

      1/ services secrets Pakistanais (ISI) :

      La décolonisation de l'inde a partitionnée l'entité en trois pays (Pakistan-Inde-Bangladesh). L'inde et le Pakistan se firent la guerre à plusieurs reprises. Malgré une forte résistance pakistanaise, l'Inde l'emporta à chaque fois. Les services secrets pakistanais en sont venus a faire des plans de replis pour l'armée en cas de très gros affrontement, la stratégie élaborée veut qu'en cas de conflit généralisé, l'armée indienne, massive et mieux équipée, finirai par l'emporter. L’armée pakistanaise a alors pour seule solution de se replier sur l'Afghanistan et ses chaines de montagnes imprenables, de là l'armée pakistanaise pourra, dans sa stratégie, résister au pays voisin. Pour prendre le contrôle de son voisin afghan, l'ISI a formée et soutenu les groupes de talibans et de moudjahidines qu'elle a lancés vers l'Afghanistan, ayant pour objectif de s'emparer du pays et l'inféoder à Karachi. L'Armée pakistanaise n'est pas très motivée à combattre sa propre créature, elle le fait par pression externe (USA...) ! Les talibans c'est également une carte joker pour le Pakistan afin de bénéficier de soutien technologique de la part des USA, de l'Arabie et des occidentaux en général pour maintenir à niveau ses forces armées...

      2/ Frange radicale de l'islam

      Les talibans étant soutenus par le Pakistan en sous-main, il est clair que c'est l'idéologie wahhabite qui prévaut philosophiquement, le Pakistan étant un allié traditionnel des pays arabes et notamment de l'Arabie. Des auteurs pakistanais écrivant des doctrines islamiques radicales sont publiés par les saoudiens, leurs livres distribués dans les mosquées du royaume et à travers le monde entier, il est évident que le radicalisme wahabite et taliban sont parents...

      L'islam politique, qui a pris naissance et essor par la doctrine d'Hassan al banna (Egypte, frères musulmans) vise à renverser les pouvoirs arabes et à instaurer un régime islamique (le sultanat au niveau international, ou à plus petite échelle un émirat au niveau national). Le but d'Hassan al banna était la décolonisation de l'Egypte (et du monde arabo-musulman) asservie par les puissances coloniales qu'étaient l'Angleterre, la France, les ottomans.
      Hassan al banna est mort, mais ses théories continuent à êtres inculquées et étudiées à travers le monde musulman, principalement dans des lieux comme l'université al Azhar du Caire. la révolution islamique a réussi en Iran, elle a échouée dans la plupart des autres pays, le fis algérien en est une émanation. L’Arabie saoudite et l'Iran sont antagonistes dans l'exportation des doctrines islamiques, mais toutes deux cherchent à devenir le chef de fil de la communauté des croyants. C’est une guerre idéologique entre les deux pays. le Pakistan est du côté saoudien, son principal soutien militaire, les deux nations sont en étroite collaboration sur plusieurs points, il y a également une forte communauté pakistanaise en Arabie et dans les pays du golf.

      Le jeu trouble des services secrets pakistanais
      1 avril 2009 – 14:43 Selon la nouvelle stratégie élaborée par Washington, la stabilisation du Pakistan devrait permettre l’amélioration de la situation en Afghanistan. Seulement, il apparaît que cela est plus facile à dire qu’à faire, surtout après la confirmation apportée par le New York Times (édition du 25 mars dernier) de l’information selon laquelle les taliban, ainsi que leurs alliés, sont aidés par des éléments de l’Inter-Services Intelligence, c’est à dire les services de renseignement pakistanais.

      Les relations entre le mouvement taleb et l’ISI sont anciennes. D’ailleurs, c’est grâce aux services secrets pakistanais que les taliban ont pu se rendre maître de Kaboul, avant d’en être chassés par l’intervention militaire américaine en novembre 2001. Le Pakistan avait en effet intérêt à disposer d’un pouvoir qui lui aurait été favorable en Afghanistan et cela pour au moins deux raisons.

      La première est d’ordre économique. La construction d’un pipeline devant amener du d’Asie centrale vers le port de Gwadar, au Balouchistan, et assurant ainsi l’approvisionnement énergétique du Pakistan, nécessitait un pouvoir afghan stable, capable d’assurer une certaine sécurité. La seconde est de nature géopolitique. En s’assurant de la bienveillance de l’Afghanistan, Islamabad pouvait ainsi bénéficier d’une certaine profondeur stratégique face à son ennemi héréditaire qu’est l’Inde.

      L’enquête du New York Times, qui a interrogé des responsables américains et pakistanais du renseignement, indique donc que ces liaisons dangereuses entre l’ISI et les taliban n’ont jamais cessé. D’un côté, on a donc un pouvoir pakistanais qui affirme lutter contre le terrorisme et de l’autre, ses services qui le soutiennent, même si ponctuellement ils livrent un important responsable d’al-Qaïda aux Américains, comme cela a été le cas avec l’arrestation, en 2003, de Khaled Sheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembre,

      Concrètement, l’aide apportée par l’ISI aux insurgés islamistes consiste “en une aide financière, du matériel militaire et des conseils de planification stratégique dispensés à des commandants talibans appelés à affronter les forces internationales en Afghanistan”.

      Les opérations militaires seraient coordonnées par la mystérieuse S Wing des services de renseignement pakistanais, dont certains responsables garderaient le contact avec des commandants taliban “afin de discuter de l’opportunité d’intensifier ou de réduire la violence avant les élections en Afghanistan” qui sont prévues pour le 20 août prochain.

      Parmi les chefs insurgés qui bénéficient du soutien de l’ISI, on trouve le mollah Omar, qui continuerait à exercer son influence sur le mouvement des “étudiants en théologie” à partir de la ville de Quetta, au Balouchistan, Jalaluddin Haqqani, un important commandant taleb, ainsi que Gulbuddin Hekmatyar, le chef du parti Hezb-e-Islami qui a fait allégeance à al-Qaïda. Les liens entre ces deux derniers et les services pakistanais sont anciens puisqu’ils datent de l’époque de la guerre menée en Afghanistan par les Soviétiques.

      En fait, la situation qui règne à l’ISI est complexe. Depuis 2001, ce service, qui est un Etat dans l’Etat, a connu plusieurs purges visant à évincer ses éléments ayant des sympathies affichées avec les islamistes radicaux. Seulement, il semblerait que cela n’a pas été suffisant car, de l’aveu même des autorités pakistanaises, certains agents de l’ISI n’agissent pas en fonction de la politique fixée par le gouvernement, lequel s’était rangé aux côtés des Etats-Unis pour mener la “guerre contre le terrorisme” après les attentats contre le Pentagone et le World Trade Center. L’enquête du New York Times le reconnaît d’ailleurs, en indiquant que ce serait des agents d’un “échelon intermédiaire” qui apportent de l’aide aux taliban et à leurs alliés, et cela, à l’insu de leur hiérarchie.
      Dernière modification par absent, 08 mai 2009, 03h17.

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      • #4
        les talibans c'est les services secrets pakistanais, c'est également une frange radicale de l'islamisme politique.

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