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Pétrole: A nouveau à 58 dollars, le cours parie sur la reprise

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  • Pétrole: A nouveau à 58 dollars, le cours parie sur la reprise

    Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole ont dépassé jeudi pour la première fois depuis novembre dernier le seuil de 58 dollars, au terme de deux séances de forte hausse, les investisseurs faisant le pari, prématuré pour beaucoup d'experts, d'une reprise de l'économie mondiale.
    En l'espace de trois séances, les cours du pétrole ont renoué avec des prix inédits depuis six mois. Depuis mardi, ils ont repassé, coup sur coup, les barres de 55, 56, 57 et 58 dollars, plus franchies depuis la mi-novembre.
    Après une percée au-dessus de 55 dollars mardi, les prix se sont envolés mercredi, alors qu'une série d'indicateurs pointait une reprise de l'activité économique.
    En zone euro, l'optimisme a été alimenté par une forte hausse de l'indice PMI. Puis l'enquête mensuelle sur l'emploi privé aux Etats-Unis a confirmé que le pire de la crise semblait passé chez le premier consommateur mondial de brut.
    Ces chiffres ont permis "de casser la résistance des 55 dollars le baril", a ainsi observé Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.
    Jeudi, la décision prise par la Banque centrale européenne de déployer, enfin, les grands moyens face à la crise, a été jugée elle aussi favorable à une sortie de récession : emboîtant le pas à ses homologues américaine et britannique, l'institution va acheter pour 60 milliards d'euros d'obligations sécurisées, une mesure non conventionnelle visant à stimuler l'économie.
    Effet secondaire de cette annonce, le cours du dollar s'est affaibli face à l'euro, ce qui a poussé les investisseurs à se prémunir contre les risques d'inflation en achetant des matières premières. Les cours de l'or noir ont ainsi atteint 58,57 dollars à New York et 58,22 à Londres en séance jeudi, des plus hauts depuis la mi-novembre.
    Mais cette envolée, fondée sur des anticipations économiques et non sur un redémarrage tangible de la consommation d'hydrocarbures, fait débat. Nombre d'analystes y voient un feu de paille.
    "Les prix grimpent malgré les fondamentaux (l'état du marché, ndlr), plutôt que grâce à eux", semble résumer Peter Beutel, le président du cabinet Cameron Hanover.
    Cristallisant les inquiétudes sur le décalage entre la réalité du marché et les prix, les réserves américaines s'affichent toujours à des niveaux record.
    La progression des stocks de brut a certes ralenti la semaine dernière, avec une hausse de "seulement" 650.000 barils relevée par le département américain de l'Energie, mais jamais depuis septembre 1990, les cuves n'ont été aussi pleines.
    "Il serait raisonnable, pour que les prix du pétrole progressent durablement, que l'excédent de stock se résorbe (...) et que la demande se stabilise. Ce n'est pas encore le cas", observe ainsi Harry Tchilinguirian, de BNP Paribas.
    Enfonçant le clou, le cabinet JBC Energy observe : "Il est étrange, de fait, qu'une hausse des stocks de brut de 605'000 barils soit interprétée comme un soutien aux prix, alors que le marché croule déjà sous 375 millions de barils dans des entrepôts, plus quelque 40 millions dans des pétroliers à l'ancre dans le Golfe du Mexique".
    Autre point critique : la consommation américaine reste en berne. A 18,2 millions de barils par jour la semaine dernière, elle accuse une baisse de 7,9% sur un an.
    Seule raison d'anticiper un regain d'appétit des automobilistes américains, à l'orée de la "driving season", les raffineries ont sensiblement augmenté leur cadence la semaine dernière.
    Ainsi, il faut s'attendre à un plongeon vers le bas de la fourchette des 50 dollars "avant que le marché puisse tenir debout sur ses propres jambes", estime Tornbjorn Kjus, du cabinet DnB Nor.
    Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril s'échangeait à 56,98 dollars, en hausse de 83 cents à Londres. A New York, il valait 57,43 dollars, gagnant 1,09 dollar.
    ds
    (AWP/07 mai 2009 18h33)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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