Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les hospitalo-universitaires ne cèdent pas

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les hospitalo-universitaires ne cèdent pas

    ALORS QUE LES ÉTUDIANTS SONT DÉSEMPARÉS
    Les hospitalo-universitaires ne cèdent pas


    Rien ne va plus dans les facultés des sciences médicales, et ce, sur l’ensemble du territoire national. La patience des étudiants a atteint son paroxysme et la hantise d’une année blanche envahit d’ores et déjà les campus.
    Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - L’Union nationale des étudiants algériens (UNEA) a rendu public, hier, un communiqué où elle exprime sa profonde inquiétude face à la grève menée par les hospitalo-universitaires qui dure depuis le 3 janvier 2009, avec quelques jours de reprise. Si les étudiants ont été, jusque-là, compréhensifs vu la précarité que vivent les hospitalo- universitaires, ils refusent d’être les boucs émissaires de ce conflit qui oppose leur corporation au ministère de la Santé et à celui de l’Enseignement supérieur. L’UNEA a adressé un message aux syndicats des hospitalouniversitaires, les invitant à mettre fin à leur mouvement de grève et à prendre en considération l’avenir des centaines d’étudiants pris en otages. Plusieurs rencontres ont été organisées cette semaine entre les étudiants et l’administration au niveau des différentes facultés d’où ressort «la décision d’organiser les examens dans les prochains jours». Contacté à cet effet, le directeur de la communication du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Kheraïfia, a confirmé l’engagement du département de Houarbia à faire tout son possible pour terminer l’année universitaire dans les meilleures conditions. «L’année blanche n’aura pas lieu, quitte à ce que l’année universitaire soit prolongée de quelques semaines», a rassuré notre interlocuteur, qui réaffirme que «les examens ont été juste différés pour six facultés sur onze». Revenant sur la nature du conflit, qui, dit-il relève du ministère de la Santé, M. Kheraïfia précisera que «la rétribution revendiquée par les hospitalouniversitaires n’est autre qu’une réévaluation d’une indemnité déjà perçue dans le cadre de leurs activités hospitalières et qui a été augmentée en 2004 par le décret 04-07 du 8 janvier 2004 ». Selon ce responsable, le ministère de la Santé, après avoir finalisé ce dossier avec le ministère de l’Enseignement supérieur, a entamé les procédures nécessaires auprès des services de la Fonction publique pour augmenter cette indemnité. «C’est une question de temps. Les hospitalo-universitaires auront leur rétribution mais il est difficile de dire que ce sera dans une semaine ou un mois», explique-t-il. Cependant, les hospitalo-universitaires ne voient pas les choses sous cet angle. Le professeur Djedjelli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, s’est indigné, hier, des explications données par ce responsable au ministère de l’Enseignement supérieur sur les ondes de la radio nationale. «Je tiens à préciser que la rétribution que nous demandons est celle prévue par l’article 75 du statut particulier des enseignants chercheurs universitaires et qui concerne les activités hospitalières des enseignants», dit-il. «En janvier 2009, lors de notre première grève autour d’une plate-forme de revendications, les deux ministères nous ont appelés pour des négociations et nous ont promis de nous accorder cette rétribution, à condition que nous arrêtions la grève», dira le Pr Djedjelli, en insistant sur le fait que les hospitalo- universitaires ont tenu leurs promesses. «Nous avons signé un procès-verbal de cinq points dont un porte sur l’attribution de cette indemnité qui sera faite par décret, suivant les procédures d’urgences», explique encore le syndicaliste qui s’interroge sur la notion d’urgence chez les pouvoirs publics. Par ailleurs, le ministère de la Santé, contacté sur la question, reste muet et les responsables se disent plutôt préoccupés par la grippe porcine. Entre-temps, les hospitalouniversitaires maintiennent la grève des examens et reprendront lundi prochain la grève des soins. «Nous irons vers une année blanche s’il le faut. Il n’y aura pas d’examens sans la satisfaction de notre principale revendication», a réitéré le Pr Djedjelli.
    R. M.
Chargement...
X