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L'UE tente de réduire sa dépendance au gaz russe

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    AP | 08.05.2009 | 19:48 L'Union européenne a obtenu vendredi à Prague un soutien formel de la Turquie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et l'Egypte dans sa tentative de réduire sa dépendance au gaz naturel russe. Mais l'Irak, le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, qui possèdent d'importantes réserves de gaz, ont refusé de s'engager, atténuant ainsi la portée de ce soutien.
    A Bagdad, le porte-parole du ministère irakien du Pétrole, Assem Djihad, n'a pas donné d'explications à l'absence de son pays dans la capitale tchèque, mais a souligné que des négociations étaient en cours entre l'Irak et l'UE en vue d'exporter du gaz irakien en Europe.
    Parmi les gazoducs envisagés qui évitent la Russie via le "corridor sud" de l'Europe, c'est sur le projet Nabucco, estimé à 10 milliards d'euros, que l'UE fonde ses plus grands espoirs. Il doit relier d'ici 2013 la région de la mer Caspienne, le Proche-Orient et l'Egypte à l'Europe en passant par la Turquie sur 3.300km. Depuis la naissance du projet il y a sept ans, Nabucco se heurte à des doutes sur l'existence d'une offre suffisante de gaz non-russe, qui ont refroidi l'intérêt des investisseurs.
    Les pays présents qui ont refusé de signer la déclaration de Prague n'étaient "pas à l'aise" avec l'idée de s'engager sur la base d'un accord à long terme légalement contraignant, a expliqué le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays assume actuellement la présidence de l'UE.
    Avec ce projet, l'UE ambitionne de créer une "nouvelle Route de la Soie" qui apporterait "prospérité, stabilité et sécurité à l'ensemble des pays impliqués". Parmi les quatre pays signataires, seule l'Azerbaïdjan est un important producteur de gaz et une grande partie de sa production est déjà achetée par la Russie et d'autres pays. En tant que pays de transit, la Géorgie et la Turquie ont toutefois une importance stratégique pour permettre l'acheminement du gaz de la Caspienne vers l'Europe en évitant la Russie.
    La Turquie et l'UE sont par ailleurs en désaccord sur le prix à payer pour le transit du gaz. A Prague, le président turc Abdullah Gül s'est engagé à trouver un terrain d'entente sur ce dossier d'ici juin, mais il a également affirmé que les négociations ouvertes en vue de l'adhésion de son pays à l'UE, qui sont en grande partie au point mort actuellement, devaient progresser. "Il est très important que la coopération et la solidarité existent des deux côtés", a-t-il déclaré à qui voulait l'entendre, sans parler explicitement de donnant-donnant.
    La réunion de Prague illustre l'importance croissante donnée en Europe à la réduction de sa dépendance au gaz russe. Une situation dont de nombreux habitants d'Europe de l'Est ont pâti cet hiver, se retrouvant privés de gaz lorsque la Russie a décidé de couper le robinet à l'Ukraine, pays de transit du gaz russe vers l'Europe, en raison d'un différend commercial entre les deux pays. Les dirigeants européens assurent toutefois que leurs efforts pour diversifier leurs sources d'approvisionnement ne sont pas dirigés contre Moscou.
    La demande européenne de gaz devrait augmenter régulièrement pour passer de 580 milliards de mètres cubes en 2007 à 750 milliards d'ici 2030, selon des projections. AP
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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