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    Benoît XVI en Jordanie





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    08/05/2009
    Figaro

    Crédits photo : AP
    L'éditorial d'Yves Thréard du 9 mai.

    Musulmans, juifs ou chrétiens, tous attendent beaucoup du voyage de Benoît XVI au Proche-Orient, qui a commencé hier en Jordanie. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est peut-être moins la parole du Pape qui pourra surprendre que la façon dont les fidèles des trois religions du Livre la recevront.

    Il y a quelque chose de choquant dans le regard des opinions publiques sur ce séjour qualifié de «sensible». Certains voudraient que Benoît XVI saisisse l'occasion pour demander pardon de son discours de Ratisbonne sur l'islam et la violence. D'autres continuent à voir en lui, après l'épisode de l'évêque négationniste Williamson, un «panzer cardinal» mal préparé pour le voyage de Jérusalem.

    Le Pape l'a annoncé, il ne vient pas en Terre sainte «avec des présents ou des offrandes». Non plus pour faire son «mea culpa». Et lequel d'ailleurs, puisque ses discours ou ses actes sont volontairement mal interprétés ou détournés ?

    En se présentant, hier à Amman, en paladin de la paix, Benoît XVI ne fait que poursuivre l'œuvre commencée depuis son arrivée au Vatican. D'abord, la réconciliation entre les chrétiens, notamment entre les catholiques et les orthodoxes, et le dialogue entre les religions : deux thèmes qui furent au centre de son séjour en Turquie, fin 2006.

    Ensuite, la condamnation du choc des civilisations, formule empreinte de haine et d'esprit belliqueux. Sa critique était implicite dans le discours de Ratisbonne - pour ceux qui l'ont bien lu -, et elle était manifeste hier quand il a rappelé qu'il fallait «mettre en échec les prédications de ceux qui considèrent inévitables la violence et les conflits».

    Phrase capitale, destinée aux intégristes de toutes obédiences. Mais aussi à l'Occident chrétien auquel les thèses de Samuel Huntington, l'auteur du fameux Choc des civilisations, ont pu servir de prétexte idéologique il n'y a pas encore si longtemps. En refusant la fatalité des «malentendus» et en assimilant la liberté religieuse à un «droit humain fondamental», Benoît XVI renvoie dos à dos ceux qui l'accusent de sectarisme ou d'archaïsme.

    Avec des mots forts, le Pape a d'emblée donné le ton de son voyage, qui se terminera vendredi au Saint Sépulcre. Ce message pacifique, d'espoir et de progrès, sera-t-il pour autant reçu, compris, bien interprété ? Beaucoup, pour des raisons politiques maquillées sous des postures religieuses, n'y ont pas intérêt.

    Mais on souhaiterait que les autres le jugent à l'aune de cet engagement. Sans confondre son action pour la concorde entre les hommes et sa défense des valeurs éternelles - parfois donc en décalage avec notre époque - de l'Église. Sans oublier que cette même Église n'est pas «une force politique mais une force spirituelle», selon ses propres termes . L'influence de Jean-Paul II sur la réconciliation des Européens fut immense. Alors pourquoi ne pas encourager celle de son successeur sur le dialogue entre les religions ?
    Dernière modification par Sioux foughali, 09 mai 2009, 11h40.

  • #2
    B]Ensuite, la condamnation du choc des civilisations, formule empreinte de haine et d'esprit belliqueux. Sa critique était implicite dans le discours de Ratisbonne - pour ceux qui l'ont bien lu -, et elle était manifeste hier quand il a rappelé qu'il fallait «mettre en échec les prédications de ceux qui considèrent inévitables la violence et les conflits».

    Phrase capitale, destinée aux intégristes de toutes obédiences. Mais aussi à l'Occident chrétien auquel les thèses de Samuel Huntington, l'auteur du fameux Choc des civilisations, ont pu servir de prétexte idéologique il n'y a pas encore si longtemps. En refusant la fatalité des «malentendus» et en assimilant la liberté religieuse à un «droit humain fondamental», Benoît XVI renvoie dos à dos ceux qui l'accusent de sectarisme ou d'archaïsme.

    Ainsi Benoît XVI attaquerait il aussi frontalement les néo Cons, le pestilentiel Cheney et son trafic sur le dos des americains paumés ( y a qu'à voir quelques acteurs degénérés et stupides d'Hollywood) et l'héritage Bush père ( aussi ex chef de CIA) et fils et tout ce qu'a formenté la CIA depuis les années 80?
    Dernière modification par Sioux foughali, 09 mai 2009, 11h41.

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