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ENSEIGNEMENT. High school à la marocaine

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  • ENSEIGNEMENT. High school à la marocaine

    Par Fadoua Ghannam
    ENSEIGNEMENT. High school à la marocaine

    A partir de la rentrée prochaine, la mode sera aux universités privées, créées en collaboration avec de prestigieuses écoles internationales. Digest.


    Younès, 18 ans, ne sait plus à quel saint se vouer. A quelques semaines du baccalauréat, il n’a toujours aucune idée sur la formation universitaire à suivre : médecine, ingénierie, management, finances, etc. Et pourtant, ses bons résultats scolaires lui ouvrent théoriquement la porte des plus prestigieuses écoles et universités. Mais cet élève est

    intéressé par d’autres pistes, toutes nouvelles dans le paysage éducatif national : les universités privées. Dans son plan d’urgence, présenté à la mi-2008, Ahmed Akhchichine, ministre de l’Education, a insisté sur la nécessité pour le secteur de s’ouvrir sur l’investissement privé. L’appel du ministre n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ces deux dernières années, la création de trois de ces institutions académiques payantes, deux à Casablanca et une à Rabat, a été annoncée. La première, Mundiapolis, ouvrira ses portes en septembre prochain. Sise à Nouaceur, à une trentaine de kilomètres de la capitale économique, cette université a nécessité un investissement de 150 millions de dirhams. “Plus qu’une école privée, un campus intégré”, semble être la devise des initiateurs de ce projet, qui insistent sur la globalité de l’offre académique. Pour ce faire, Mundiapolis s’est même offert le luxe de se doter de sa propre école doctorale en plusieurs disciplines : droit, finances, ressources humaines et management. Et pour rester en contact permanent avec la planète business, un incubateur accompagnera en son sein les futures créations d’entreprises. Bref, les initiateurs de cette structure de formation supérieure privée promettent tout un programme éducatif aux 1600 étudiants qui devront l’intégrer pour la rentrée prochaine, pourvu qu’ils disposent chacun de 55 000 DH, frais de scolarité annuels.

    Ascenseur social
    C’est un tout autre positionnement que l’Université internationale de Rabat (UIR) a choisi. Ses initiateurs, issus pour la plupart de la diaspora marocaine à l’étranger, veulent mettre en place “un ascenseur social pour les élèves brillants issus de milieux modestes”, comme l’explique son directeur, Noureddine Mouaddib, professeur à l’université de Nantes. “Nous voulons dupliquer ce modèle de réussite sociale qui, grâce à l’enseignement de qualité, a permis à de nombreux Marocains de réussir de brillantes carrières à l’étranger, malgré la modestie de leurs origines”, ajoute-t-il. Si les frais de scolarité s’élèvent à 90 000 DH par an, la moitié des étudiants ne s’en acquitteront pas en totalité. “Notre objectif, à terme, est d’arriver à 20 % d’étudiants boursiers et 30 % bénéficiant d’une gratuité totale. Ces derniers n’auront aucun centime à débourser pour suivre les cours au sein de notre université”, détaille Noureddine Mouaddib. Le choix de ces “privilégiés” se fera uniquement sur la base de leurs résultats scolaires, qui leur ouvriront les portes d’écoles d’aéronautique, d’industries pétrolières, d’architecture et design en plus des filières plus classiques, comme les sciences politiques, le management ou encore la finance. “Un grand intérêt sera également accordé aux activités de recherche et développement. A cet effet, nous avons signé, il y a quelques jours, une convention avec le groupe international Thales pour l’implantation d’un laboratoire à Rabat”, conclut l’initiateur du projet. Cette formule a séduit les hautes sphères du royaume. C’est en effet à l’occasion de la dernière visite d’Etat, effectuée en octobre 2007 par le président français Nicolas Sarkozy au Maroc, que ce projet d’université privée a été initié avec l’appui de Mohammed VI. Le cursus académique de l’UIR a été pensé en partenariat avec de prestigieuses universités et écoles étrangères : Yale University, Sciences Po Grenoble, Sup aéro Toulouse, Ecole des mines de Paris, Sup de Co Rennes, etc. Démarrage officiel des cours, dispensés en français et en anglais : septembre 2010.

    Enseignement sélectif ?
    Un an plus tard, une troisième université privée accueillera sa première promotion. Rappelez-vous, en mai 2008, le milliardaire Miloud Chaabi fait une annonce de taille. L’homme d’affaires philanthrope dédie 10 % de sa fortune (estimée à près de 40 milliards de dirhams) à la création d’une université privée, en partenariat avec l’Indiana State University. L’objectif est de mettre en place une université citoyenne “ouverte sur la communauté”, selon les dires de Omar Chaabi, en charge de l’accomplissement du projet. Le choix même du site est éloquent : Lahraouyine, l’une des localités les plus pauvres de la périphérie de Casablanca. L’université marocaine dupliquera l’organisation de son homologue américaine avec deux départements : sciences et techniques, “l’un des meilleurs outre-Atlantique” d’après le fils Chaabi, et arts et sciences humaines. Pour ce qui est de l’investissement nécessaire, des frais de scolarité et des détails d’inscription, aucune information n’est encore disponible. “Nous venons à peine d’avoir l’autorisation du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur”, souligne Omar Chaabi. Mais cette effervescence académique est loin de faire l’unanimité au sein des professionnels de l’université. “Nous ne voyons pas le bénéfice pour notre pays”, précise pour sa part Jalal Hassoun, membre du SNUSEP (Syndicat national de l’enseignement supérieur). “Nous risquons de nous retrouver face à un enseignement sélectif, basé uniquement sur les moyens financiers”, poursuit ce professeur. Et de conclure que l’Etat aurait mieux fait de se focaliser sur la réforme de l’université lancée il y a cinq années, qui ne concerne pas encore des facultés prestigieuses comme celles de médecine et de pharmacie.

    Mundiapolis
    Lieu : Nouaceur, Casablanca. Accès : bac. Filières dispensées : droit, finances, management, TIC … Frais de scolarité : 55 000 DH. Partenaires académiques : Université Sophia Antipolis (Nice, France). Investissement : 150 millions de DH. Capacité d’accueil : 3000 étudiants. Début des cours : Septembre 2009.

    Université privée de Rabat
    Lieu : Technopolis, Rabat Accès : bac et bac+2. Filières : aéronautique, énergie et mines, architecture et design, finances, droit… Frais de scolarité : 90 000 DH par an, logement compris. Langue de formation : français et anglais (l’arabe sera enseigné en tant que matière). Partenaires académiques : Sciences Po Grenoble. Investissement : 1,3 milliard de DH. Capacité d’accueil : 5000 étudiants. Début des cours : septembre 2010

    Université Chaabi
    Lieu : Lahraouyine, Casablanca. Accès : bac. Filières dispensées : ingénierie, finance et comptabilité, sciences humaines, littérature et études civilisationnelles… Partenaires académiques : Indiana State University. Capacité d’accueil : 3000 étudiants. Début des cours : Septembre 2011


    © 2009 TelQuel Magazine. Maroc.

  • #2
    c'est une trés bonne chose ca ne fera qu'augmenter le nombre d'ingénieurs et autres cadres marocains et réduira la sortie de devise car mnt les fils a papa se payent des études a l'étranger .

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    • #3
      High school à la marocaine
      Ca sous-entend plutot, Lycee que grand ecole!
      Anyway, on comprend l'article et c'est une tres bonne chose pour le Marocain que d'etudier dans une ecole qui s'inspire des programmes de grandes universite dans le monde. Ces nouveaux cadres vont etre a jour de tout ce qui se fait ailleurs dans le monde.

      Petit hors sujet, ca me chagrine que les instituts de Boumerdes qui etaient eux aussi cree en collaboration avec de grandes universites et ecoles etrangeres soit delaisser et reuni dans une forme d'universite a l'Algerienne. J'ai en tete l'exemple de mon ancien institut, l'INELEC, cree en collaboration avec 11 institut Americain et ou l'enseignement est tjrs en Anglais.

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      • #4
        C'est vrai il s'est trompé d'appellation, il aurait du dire college ou university. Mais bon l'anglais ne doit pas être son fort
        Pour ces écoles, c'est tant mieux qu'elles apparaissent aujourd'hui. On est beaucoup à partir à l'étranger payer des fortunes, alors qu'on pourrait dépenser cet argent chez nous. C'est chers oui, mais au moins ça ira dans l'économie nationale.
        Donc s'ils me proposent un Master ou doctorat de niveau international, peut être que j'en ferai un au Maroc et je rentrerai plus vite chez moi.
        Mais par contre Mundiapolis ils ont des efforts à faire au niveau de leur site, déjà qu'il est fait avec Joomla, ils pouvaient au moins utiliser un bon template, et reprogrammer une partie du site...
        Les images sont même pas en 75dpi, et on voit un joli flou car c'est mal compressé, le flash est pourri et franchement rien que pour ça j'ai déconseillé à des membres de ma famille d'y aller. S'ils ne sont pas foutus de faire un site qui tient la route, j'imagine pas ce que seront les études.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          c est tres bien pour qu il y ait economie de devises , mais en parallele a ca, l etat doit ameliorer les conditions dans les lycées publics pour permettre a la majorités des eleves performants marocains issus de familles demunies d acceder aux etudes gratis avec bourse ( maths sup spe + ecoles d ingenieurs marocaines ou francaises )

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          • #6
            C'est déjà le cas Upup sauf que les bourses sont trop restreintes en nombre malheureusement.
            La classe moyenne basse n'y a pas accès la plus part du temps :22:
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              c est tres bien pour qu il y ait economie de devises , mais en parallele a ca, l etat doit ameliorer les conditions dans les lycées publics pour permettre a la majorités des eleves performants marocains issus de familles demunies d acceder aux etudes gratis avec bourse ( maths sup spe + ecoles d ingenieurs marocaines ou francaises )
              exact, je sais que ces structures vont reserver des places pour les etudiants sur merite qui n'ont pas les moyens, j'espere que ce sera un grand pourcentage...

              Des news des 7 ou 8 SUP infos qui ouvriront aussi??

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              • #8
                j'ai trouve :P

                lien:
                http://www.supinfo.com/fr/Menu8fb44d...203fa3c25.aspx

                video:
                http://video.supinfo.com/Events/REEC...Casablanca.swf

                3000 diplomes par an! c'est presque 30% des besoins du maroc pour atteindre les 10000 ingenieurs par an.

                Les Campus SUPINFO au Maroc

                Après une rentrée scolaire réussie à Casablanca pour l’année 2008-2009, SUPINFO poursuit son développement avec l’ouverture de 2 nouveaux campus au Maroc dès la rentrée 2009-2010 : Rabat et Marrakech.

                Dans le cadre de la stratégie Emergence, le Maroc ambitionne de se positionner comme leader au niveau de l’espace euro-méditerranéen dans l’industrie de l’Offshoring. Grâce à cette filière, le plan Emergence vise une augmentation du PIB de 15,2 milliards de dirhams à l’horizon 2013 et la création de 100 000 nouveaux emplois directs.
                En s’implantant au Maroc, SUPINFO a pour objectif de faire bénéficier le pays d’un transfert de compétences et de savoir-faire du groupe et de contribuer qualitativement et quantitativement au programme visant à former 10 000 ingénieurs par an.

                Les formations dispensées par SUPINFO Maroc comprennent :
                • un cycle préparatoire (prépa intégrée) de 2 ans
                • un cycle Ecole d’ingénieur de 3 ans
                • des Masters en 18 mois
                • des programmes de Formation Continue de durée variable
                • des Certificats spécialisés Editeurs de 1 à 3 mois

                Dans un horizon de 5 ans, le Groupe prévoit l’implantation de 8 campus SUPINFO dans les principales villes du royaume (Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Agadir, Fes, Oujda) et délivrera plus de 3000 diplômes et certificats par an.

                Administration pour le Maroc
                8, rue Ibnou Khatima
                20000 Casablanca - Maroc
                [email protected] - Fax : +212 22 20 93 60
                Dernière modification par ayoub7, 10 mai 2009, 16h00.

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                • #9
                  et ce c'est que le début,on parle de MIT et de caltech au technopolis de rabat,mais je trouve qu'il ne faut pas oublier les filiéres de sciences humaines et juridiques,le maroc devrait aussi courtiser Harvard par exemple.

                  il faut prendre l'exemple de la chine qui a trop favorisé les filiéres techniques et se retouve sans diplomés en sciences humaines.

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                  • #10
                    et ce c'est que le début,on parle de MIT
                    T'es serieux?

                    Commentaire


                    • #11
                      Ascenseur social
                      Ses initiateurs, issus pour la plupart de la diaspora marocaine à l’étranger
                      Si les frais de scolarité s’élèvent à 90 000 DH par an, la moitié des étudiants ne s’en acquitteront pas en totalité. “Notre objectif, à terme, est d’arriver à 20 % d’étudiants boursiers et 30 % bénéficiant d’une gratuité totale. Ces derniers n’auront aucun centime à débourser pour suivre les cours au sein de notre université”, détaille Noureddine Mouaddib. Le choix de ces “privilégiés” se fera uniquement sur la base de leurs résultats scolaires,
                      Bravo à ceux qui ont su oeuvrer pour les autres.

                      Commentaire


                      • #12
                        Rappelez-vous, en mai 2008, le milliardaire Miloud Chaabi fait une annonce de taille. L’homme d’affaires philanthrope dédie 10 % de sa fortune (estimée à près de 40 milliards de dirhams) à la création d’une université privée, en partenariat avec l’Indiana State University
                        -------------------------------------------------------------
                        l'université de Miloud chaabi coutera 4 milliards DH ?!!!! ( 2 fois le budget annuel de Casablanca !!!!)

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                        • #13
                          C'est déjà le cas Upup sauf que les bourses sont trop restreintes en nombre malheureusement.
                          La classe moyenne basse n'y a pas accès la plus part du temps :22:

                          Geass


                          .............................

                          Même la classe moyenne basse emprunte des banques pour envoyer leurs gosses étudier à l'étranger.J'en connais pas mal.

                          Si ces études peuvent se faire au Maroc c'est autant de devises conservées par le pays.

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                          • #14
                            “Notre objectif, à terme, est d’arriver à 20 % d’étudiants boursiers et 30 % bénéficiant d’une gratuité totale. Ces derniers n’auront aucun centime à débourser pour suivre les cours au sein de notre université”, détaille Noureddine Mouaddib. Le choix de ces “privilégiés” se fera uniquement sur la base de leurs résultats scolaires,


                            Bravo à ceux qui ont su oeuvrer pour les autres.

                            Le proletaire

                            ...............................................

                            Je crois que c'est déjà le cas pour Al Akhawayne à Ifrane qui supporte les études des bacheliers ayant obtenu les meilleures notes à l'echelon national et dont les parents sont demunis.

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