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La passion du Djanoub et la prise en charge des harraga en Algérie

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  • La passion du Djanoub et la prise en charge des harraga en Algérie

    Pas victime et encore moins délinquant, c’est le regard que l’association «La passion du Djanoub» propose de poser sur le phénomène des harraga en Algérie.

    Anthropologue, sociologue et ethnologue, sa présidente Mme Sahli estime que l’énergie que déploient les candidats à l’émigration pour l’aboutissement d’un projet qui, a priori, paraît impossible doit être réorienté. C’est l’essence même du projet qu’elle compte mener. Sur les 587 harraga rapatriés en Algérie, 60 bénéficieront d’un programme d’une année qui se décline sur quatre phases et qui débutera en octobre prochain. Une démarche qui met l’individu au cœur des préoccupations.

    La participation à ce projet est soumise à quelques conditions : les personnes âgées entre 15 et 25 ans et ayant fait au moins une tentative d’émigration clandestine pourront y prendre part. Pendant une année, elles seront encadrées par des professionnels qui les feront travailler sur des projets personnels avec comme objectif principal la réorientation de leur rage de vivre vers des projets qui sont plus réalisables. Avec comme devise «le rendez-vous avec l’avenir n’est pas un rendez-vous clandestin», l’association s’est assigné l’objectif de prouver aux jeunes qu’ils peuvent progresser, qu’ils sont maîtres de leur destin et qu’ils peuvent changer le cours de leur vie. Pour Mme Salhi, il est impératif de travailler avec ceux qui ont choisi de se construire l’identité d’immigré clandestin.

    Sans verser dans la morale ni dans la culpabilisation, la présidente de l’association «La passion du Djanoub» propose une nouvelle approche du phénomène basée sur un retour sur l’évolution même qu’a connue le pays. C’est ainsi qu’elle pense que le déballage de bons sentiments au sujet des conditions dans lesquelles se font les traversées des harraga n’est pas très approprié. Pour s’être intéressée à la question des flux migratoires, elle affirme que les déplacements se sont toujours faits dans la douleur et que la mort a toujours accompagné les migrants.

    Pour le cas de l’Algérie, elle estime que la faille se situe au niveau des valeurs et de la pauvreté culturel. Inutile selon elle de tenter de faire la course avec les pays du Nord qui ont une longueur d’avance. La solution ? Mieux partager les richesses, se concentrer sur l’homme et revoir le système éducatif en donnant le temps à ceux qui ont des difficultés à suivre de s’accrocher. En définitive, proposer des formations à la carte en mesure de suivre les rythmes personnels pour, qu’une fois de plus, l’individu ne se fonde pas dans la masse et finisse par s’y perdre.

    Par le soir

  • #2
    D’où viennent les harragas ?

    Tout le monde veut savoir où les harragas veulent aller et pourquoi. Personne ne veut savoir d’où ils viennent et pourquoi.

    “Passion du Djanoub”, qui veut dire “passion du Sud”, organisait, jusqu’ici, des randonnées et des circuits dans le Sahara. Elle porte, depuis un certain temps, un réel intérêt aux harragas.
    Le sujet attire l’attention et c’est certainement le but de la campagne médiatique qui l’entoure : l’organisation est en passe de se convertir dans “la formation des harragas”. Les stages, qui se dérouleront au Sud, à Béchar plus exactement, concerneront les adolescents tentés par l’émigration clandestine vers le Nord. Pas pour les maintenir loin des fascinants rivages de la Méditerranée, le temps de leur stage, mais parce que l’immensité du désert appelle aussi à l’évasion. La formation devrait se faire, bien sûr, en collaboration avec le ministère de la Solidarité qui va “fournir” les données et les jeunes harragas.
    Il s’agit, explique-t-on, d’une intervention sur la psychologie pour reconstruire la personnalité de ces adolescents “et si parmi eux, dit la responsable de l’association, il y en a qui veulent partir à l’étranger pour concrétiser un rêve, un projet, l’association va tout faire pour les accompagner” (El Watan du 10-05-09). Elle ne précise pas dans quel genre d’embarcation.
    C’est dangereux de faire rêver de ferry-boat des jeunes qui n’ont connu qu’une galère ! Avec une telle audace publicitaire, on risque de repeupler le désert le temps du stage.
    C’est fou comme les échecs réveillent l’intérêt politique, philanthropique ou autre, ou autre surtout !
    Le terrorisme, comme le suicide, la drogue, la délinquance, l’émeute, la harga sont parmi les manifestations du malaise juvénile national. Les mêmes causes produisent les mêmes effets depuis des décennies. Mais au lieu de remettre en cause le système qui produit la misère, la mal-vie, la frustration, la haine, l’incivisme, on persiste à ne voir que des déviances de jeunes qu’il faut “récupérer” au sens social, mais plus souvent au sens politique du terme.
    On cherche à les amadouer, voire à les acheter, avec les moyens qui correspondent à leur niveau de désespoir : au jeune attiré par le maquis islamiste, on offre l’immunité contre le droit positif, la pleine jouissance de son “butin de guerre” et une allocation “sociale”, en attendant les avantages à venir de l’amnistie générale ; aux anciens émeutiers désabusés du mouvement de Kabylie, on offre de substantiels magots afin qu’ils fassent campagne pour l’ordre qu’ils ont, hier, combattu ; aux harragas, on propose la reconstruction de leur personnalité altérée avec même, à la clé, une illusion de harga légale ! Et s’il y a besoin d’argent, le budget de la solidarité est là, une espèce de budget de financement de la paix civile.
    On se dispense ainsi de repenser le système et d’évaluer la contribution de ses compartiments administratif, judiciaire, éducationnel, socioéconomique, etc. dans la production des dispositions violentes et suicidaires. Le système va donc bien ; ce sont les jeunes qui vont mal ! Mais le pouvoir ne voit pas le lien.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      D'ou viennent les Harragas?

      Chronique (Lundi 11 Mai 2009)



      D’où viennent les harragas ?
      Par :Mustapha Hammouche
      Lu : (812 fois)

      Tout le monde veut savoir où les harragas veulent aller et pourquoi. Personne ne veut savoir d’où ils viennent et pourquoi.

      “Passion du Djanoub”, qui veut dire “passion du Sud”, organisait, jusqu’ici, des randonnées et des circuits dans le Sahara. Elle porte, depuis un certain temps, un réel intérêt aux harragas.
      Le sujet attire l’attention et c’est certainement le but de la campagne médiatique qui l’entoure : l’organisation est en passe de se convertir dans “la formation des harragas”. Les stages, qui se dérouleront au Sud, à Béchar plus exactement, concerneront les adolescents tentés par l’émigration clandestine vers le Nord. Pas pour les maintenir loin des fascinants rivages de la Méditerranée, le temps de leur stage, mais parce que l’immensité du désert appelle aussi à l’évasion. La formation devrait se faire, bien sûr, en collaboration avec le ministère de la Solidarité qui va “fournir” les données et les jeunes harragas.
      Il s’agit, explique-t-on, d’une intervention sur la psychologie pour reconstruire la personnalité de ces adolescents “et si parmi eux, dit la responsable de l’association, il y en a qui veulent partir à l’étranger pour concrétiser un rêve, un projet, l’association va tout faire pour les accompagner” (El Watan du 10-05-09). Elle ne précise pas dans quel genre d’embarcation.
      C’est dangereux de faire rêver de ferry-boat des jeunes qui n’ont connu qu’une galère ! Avec une telle audace publicitaire, on risque de repeupler le désert le temps du stage.
      C’est fou comme les échecs réveillent l’intérêt politique, philanthropique ou autre, ou autre surtout !
      Le terrorisme, comme le suicide, la drogue, la délinquance, l’émeute, la harga sont parmi les manifestations du malaise juvénile national. Les mêmes causes produisent les mêmes effets depuis des décennies. Mais au lieu de remettre en cause le système qui produit la misère, la mal-vie, la frustration, la haine, l’incivisme, on persiste à ne voir que des déviances de jeunes qu’il faut “récupérer” au sens social, mais plus souvent au sens politique du terme.
      On cherche à les amadouer, voire à les acheter, avec les moyens qui correspondent à leur niveau de désespoir : au jeune attiré par le maquis islamiste, on offre l’immunité contre le droit positif, la pleine jouissance de son “butin de guerre” et une allocation “sociale”, en attendant les avantages à venir de l’amnistie générale ; aux anciens émeutiers désabusés du mouvement de Kabylie, on offre de substantiels magots afin qu’ils fassent campagne pour l’ordre qu’ils ont, hier, combattu ; aux harragas, on propose la reconstruction de leur personnalité altérée avec même, à la clé, une illusion de harga légale ! Et s’il y a besoin d’argent, le budget de la solidarité est là, une espèce de budget de financement de la paix civile.
      On se dispense ainsi de repenser le système et d’évaluer la contribution de ses compartiments administratif, judiciaire, éducationnel, socioéconomique, etc. dans la production des dispositions violentes et suicidaires. Le système va donc bien ; ce sont les jeunes qui vont mal ! Mais le pouvoir ne voit pas le lien.


      Source : Liberté .
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        Des vrais guerriers mes compatriotes !

        Euh c harragas, je les côtoie, c des jeune gens chômeurs et qui considerent la France comme un paradis sur terre !
        Donc, ils sont une dizaine à s'acheter une petite embarcation a moteur à 800 000dinar, pour une traversé de 176km qui durera un peu près 6h !
        Donc la plupart d'entre sont en France, et il y en a qu'on déjà chopé une gawria pour avoir des papiers.
        Après, il revient dans son patelin avec une belle voiture, pour inciter d'autres à prendre le large !
        je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

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