A bord de l'Airbus 321, l 'accueil et le service sont très aimables et courtois. Un décollage sans heurts, près de deux heures de vol tranquille, durant lesquelles on vous sert à satiété des sourires sincères, une disponibilité continue, un dîner chaud... puis un atterrissage en douceur, et tout le monde débarque avec soulagement à l'aéroport d'Orly. L'heure indiquait 21 heures passées... La nuit à Paris n'est pas forcement ce que l'on pense.
Elle est mouvementée, grouillante, et à la fois tout ce qu'il y'a de plus terne. Enfin, tout dépend de... Paris où on est. Paris de Montreuil, Paris Ile-de-France, et Paris de Barbès ne sont pas du tout les mêmes... C'est comme dans un cursus scolaire: c'est des...classes. Le temps aussi passe à rythme différents. C'est selon... Bref. Le lendemain, jeudi à la mi-journée. La gare de Lyon grouille de monde. On y voit et on entend de toutes les couleurs. Y a tout de même moins de Chinois qu'à... Alger ou Tizi. Au milieu de la foule, un personnage peu ordinaire attire son entourage. C'est Jean Dujardin accompagné de la fameuse fille, Alexandra Lamy. Le couple célèbre des écrans de la télévision française, Un gars et une fille pressait le pas derrière un chariot bien chargé. Sur les quais, ça va dans les deux sens. Au milieu, les locomotives sifflent sans trop déranger.
Le départ du TGV en partance pour Marseille est imminent. A 13h15, les haut-parleurs annoncent la fermeture des portes. A l'intérieur des voitures, on annonce les mesures d'usage : Le respect du numéro du siège affecté sur le billet, le téléphone portable est toléré uniquement sur mode silencieux. Pour appeler ou répondre il faut rejoindre les paliers. Les voitures sont en duplexe. Dans le langage de chez nous, c'est des voitures à... 1re étage. L'habillage des salons est luxueux. Tout est clean.
Tout est à disposition. Les sièges sont des fauteuils, réglables dans tous les sens, équipés individuellement de tablettes et d'une... lampe à cheville.
La chenille se mouvait à vive allure vers le Sud. A bord, un passager particulier qui a l'habitude des déplacements : le directeur général de Aigle Azur, M. Idjerouidene allait à Marseille pour superviser en personne la tombola prévue en marge du concert de Aït Menguellet. Sa compagnie sponsorise l'évènement initié par la boite ResPublika. Aigle Azur s'est engagé à offrir des billets d'avion aux heureux gagnants tirés au sort.
La rencontre avec Djura dans le TGV
Le patron de l'Aigle Azur devisait longuement dans la voiture du restaurant avec Djura (Djouhar du groupe Djurdjura) dont il faisait la rencontre sur place par pur hasard. Elle, elle se rendait dans la ville phocéenne dans le cadre de son travail. Elle prépare un Master classe. Dans la foulée, elle révèle qu'elle est sur plein de projets, comme ce rendez-vous qu'elle projette pour "vraisemblablement fin octobre" à la mythique salle parisienne, L'Olympia pour fêter les 30 ans de carrière du groupe.
"Chanter éventuellement en Algérie, et pourquoi pas à Tizi-Ouzou, serait un rêve qui se réalisera. Ce serait pour moi une immense consécration, le concert de ma carrière. C'est fou, mais c'est celle-là la réalité : En 30 ans de chants, je n'ai jamais eu ce privilège de me produire chez moi. J'ai pourtant fait presque tous les pays du monde...".
De confidence en confidence, Djura finira par lâcher une autre tentation qui lui tient à cœur: Bien assurer la réussite du grand Zénith qui serait projeté pour le 28 juin prochain en hommage à Matoub Lounès. Elle dit qu'elle a accepté la mission de directrice artistique qu'on lui a confiée. “Ça sera un grand évènement, et tous les grands noms de la chanson kabyle seront là. Ferhat, D'da Cherif (Cherif Kheddam), Akli D... ont déjà confirmé leur présence, comme d'autres dont je n'ai pas les noms”.
En attendant, Djura promet de faire de son mieux pour ne pas rater le concert d’Aït Menguellet de la soirée. Le TGV avait abouti à la gare Saint Charles de Marseille peu après 16h30. Dehors, les drapeaux sont en bleu blanc rouge, les voitures quasiment toutes immatriculées 13 mais ça sent trop le bled... C'est un autre Alger. Et ce n'est pas exagéré, surtout aux environs du marché aux puces. On ne se sent nullement dépaysé. "La chique en pochette" est abondamment proposée, Rym aussi…
On y vend à la criée, comme au square. Les enseignes des boutiques agrémentent le reste. C’est du "Hallal" partout. Mais ça ne vous prémuni en rien de la grippe porcine… Sur place, l'on comprend mieux pourquoi on la désigne de la...49ème wilaya d'Algérie. Ou encore quand certains qui embarquent dans le TGV pour Paris avancent qu'ils "montent"... en France.
Marseille, cette ville bleu, blanc, rouge aux allures d’Alger
Des jeunes Kabyles rencontrés à la Canebière évoquent déjà le prochain OM - JSK projeté dans le cadre d'un nouveau tournoi méditerranéen prévu cet été au Vélodrome. Pour eux, le départ scellé de Gerets et l'arrivée annoncée de Deschamps ne les passionnent pas trop. A la Madrague, chez d'autres ça commente plus sur le dernier spectacle de Fellag qui se produit actuellement dans la ville. Certains laissent parraître une certaine frustration vis-à-vis de l'artiste : "On ne sent plus qu’il s’adresse à nous les Algériens. D'ailleurs c'est les autres qui vont le voir", assène Amirouche. "Il est en train de changer de public. Et si on le boude, c'est que quelque part même si ce qu’il fait, fait toujours rire mais ça ne nous amuse plus. Ça nous frustre plus que ça nous fait éclater. Hier, par exemple, il n’y avait que les gens du 8ème, en plus c’est des vieux (8ème Arrondissement : un quartier typiquement français) qui sortaient de la salle en fin de spectacle…"
Des commentaires qui résument en somme la polémique que soulève ce dernier spectacle de Fellag, Tous les Algériens sont des mécaniciens au sein d’une frange de la communauté émigrée sur le sol français. Cela dit, Fellag fait toujours recette. Quasiment tous ces spectacles affichent complet. A Paris, il s'est produit pendant plusieurs soirées, et à chaque fois ce fut à guichets fermés. Mais là n’est pas le sujet non plus.
La suite, elle se passe du côté de la salle de spectacle du palais des expositions. C’est là que Lounis Aït Menguellet est à l’affiche. Le concert était prévu à 20h30. Il n’était pas encore temps, mais cela faisait déjà un moment que les fans commençaient à rallier les lieux.
On arrive en familles et entre potes. Kamel est venu de Montpelier : "Le verbe d’Aït Menguellet n’a pas d’égal. Cela fait longtemps depuis que je ne l’ai pas vu sur scène. Je suis parti du pays depuis maintenant bientôt trois ans et je n’ai pas encore mes papiers. Mais je m’en fous, je suis venu".
Ali Ferhati, l’artiste établi depuis peu à Marseille n’a pas aussi laissé passer l’occasion sans venir partager ces joyeuses retrouvailles autour de Lounis Aït Menguellet. L’infatigable Ouahab, cousin de l’artiste était cette fois également là.
Elle est mouvementée, grouillante, et à la fois tout ce qu'il y'a de plus terne. Enfin, tout dépend de... Paris où on est. Paris de Montreuil, Paris Ile-de-France, et Paris de Barbès ne sont pas du tout les mêmes... C'est comme dans un cursus scolaire: c'est des...classes. Le temps aussi passe à rythme différents. C'est selon... Bref. Le lendemain, jeudi à la mi-journée. La gare de Lyon grouille de monde. On y voit et on entend de toutes les couleurs. Y a tout de même moins de Chinois qu'à... Alger ou Tizi. Au milieu de la foule, un personnage peu ordinaire attire son entourage. C'est Jean Dujardin accompagné de la fameuse fille, Alexandra Lamy. Le couple célèbre des écrans de la télévision française, Un gars et une fille pressait le pas derrière un chariot bien chargé. Sur les quais, ça va dans les deux sens. Au milieu, les locomotives sifflent sans trop déranger.
Le départ du TGV en partance pour Marseille est imminent. A 13h15, les haut-parleurs annoncent la fermeture des portes. A l'intérieur des voitures, on annonce les mesures d'usage : Le respect du numéro du siège affecté sur le billet, le téléphone portable est toléré uniquement sur mode silencieux. Pour appeler ou répondre il faut rejoindre les paliers. Les voitures sont en duplexe. Dans le langage de chez nous, c'est des voitures à... 1re étage. L'habillage des salons est luxueux. Tout est clean.
Tout est à disposition. Les sièges sont des fauteuils, réglables dans tous les sens, équipés individuellement de tablettes et d'une... lampe à cheville.
La chenille se mouvait à vive allure vers le Sud. A bord, un passager particulier qui a l'habitude des déplacements : le directeur général de Aigle Azur, M. Idjerouidene allait à Marseille pour superviser en personne la tombola prévue en marge du concert de Aït Menguellet. Sa compagnie sponsorise l'évènement initié par la boite ResPublika. Aigle Azur s'est engagé à offrir des billets d'avion aux heureux gagnants tirés au sort.
La rencontre avec Djura dans le TGV
Le patron de l'Aigle Azur devisait longuement dans la voiture du restaurant avec Djura (Djouhar du groupe Djurdjura) dont il faisait la rencontre sur place par pur hasard. Elle, elle se rendait dans la ville phocéenne dans le cadre de son travail. Elle prépare un Master classe. Dans la foulée, elle révèle qu'elle est sur plein de projets, comme ce rendez-vous qu'elle projette pour "vraisemblablement fin octobre" à la mythique salle parisienne, L'Olympia pour fêter les 30 ans de carrière du groupe.
"Chanter éventuellement en Algérie, et pourquoi pas à Tizi-Ouzou, serait un rêve qui se réalisera. Ce serait pour moi une immense consécration, le concert de ma carrière. C'est fou, mais c'est celle-là la réalité : En 30 ans de chants, je n'ai jamais eu ce privilège de me produire chez moi. J'ai pourtant fait presque tous les pays du monde...".
De confidence en confidence, Djura finira par lâcher une autre tentation qui lui tient à cœur: Bien assurer la réussite du grand Zénith qui serait projeté pour le 28 juin prochain en hommage à Matoub Lounès. Elle dit qu'elle a accepté la mission de directrice artistique qu'on lui a confiée. “Ça sera un grand évènement, et tous les grands noms de la chanson kabyle seront là. Ferhat, D'da Cherif (Cherif Kheddam), Akli D... ont déjà confirmé leur présence, comme d'autres dont je n'ai pas les noms”.
En attendant, Djura promet de faire de son mieux pour ne pas rater le concert d’Aït Menguellet de la soirée. Le TGV avait abouti à la gare Saint Charles de Marseille peu après 16h30. Dehors, les drapeaux sont en bleu blanc rouge, les voitures quasiment toutes immatriculées 13 mais ça sent trop le bled... C'est un autre Alger. Et ce n'est pas exagéré, surtout aux environs du marché aux puces. On ne se sent nullement dépaysé. "La chique en pochette" est abondamment proposée, Rym aussi…
On y vend à la criée, comme au square. Les enseignes des boutiques agrémentent le reste. C’est du "Hallal" partout. Mais ça ne vous prémuni en rien de la grippe porcine… Sur place, l'on comprend mieux pourquoi on la désigne de la...49ème wilaya d'Algérie. Ou encore quand certains qui embarquent dans le TGV pour Paris avancent qu'ils "montent"... en France.
Marseille, cette ville bleu, blanc, rouge aux allures d’Alger
Des jeunes Kabyles rencontrés à la Canebière évoquent déjà le prochain OM - JSK projeté dans le cadre d'un nouveau tournoi méditerranéen prévu cet été au Vélodrome. Pour eux, le départ scellé de Gerets et l'arrivée annoncée de Deschamps ne les passionnent pas trop. A la Madrague, chez d'autres ça commente plus sur le dernier spectacle de Fellag qui se produit actuellement dans la ville. Certains laissent parraître une certaine frustration vis-à-vis de l'artiste : "On ne sent plus qu’il s’adresse à nous les Algériens. D'ailleurs c'est les autres qui vont le voir", assène Amirouche. "Il est en train de changer de public. Et si on le boude, c'est que quelque part même si ce qu’il fait, fait toujours rire mais ça ne nous amuse plus. Ça nous frustre plus que ça nous fait éclater. Hier, par exemple, il n’y avait que les gens du 8ème, en plus c’est des vieux (8ème Arrondissement : un quartier typiquement français) qui sortaient de la salle en fin de spectacle…"
Des commentaires qui résument en somme la polémique que soulève ce dernier spectacle de Fellag, Tous les Algériens sont des mécaniciens au sein d’une frange de la communauté émigrée sur le sol français. Cela dit, Fellag fait toujours recette. Quasiment tous ces spectacles affichent complet. A Paris, il s'est produit pendant plusieurs soirées, et à chaque fois ce fut à guichets fermés. Mais là n’est pas le sujet non plus.
La suite, elle se passe du côté de la salle de spectacle du palais des expositions. C’est là que Lounis Aït Menguellet est à l’affiche. Le concert était prévu à 20h30. Il n’était pas encore temps, mais cela faisait déjà un moment que les fans commençaient à rallier les lieux.
On arrive en familles et entre potes. Kamel est venu de Montpelier : "Le verbe d’Aït Menguellet n’a pas d’égal. Cela fait longtemps depuis que je ne l’ai pas vu sur scène. Je suis parti du pays depuis maintenant bientôt trois ans et je n’ai pas encore mes papiers. Mais je m’en fous, je suis venu".
Ali Ferhati, l’artiste établi depuis peu à Marseille n’a pas aussi laissé passer l’occasion sans venir partager ces joyeuses retrouvailles autour de Lounis Aït Menguellet. L’infatigable Ouahab, cousin de l’artiste était cette fois également là.
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