Merci pour tes 40 années de succes.
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PARIS (AP) -- La chanteuse Mireille Mathieu fête à partir de vendredi soir et jusqu'au 27 novembre à Paris sur la scène de l'Olympia ses 40 ans de carrière, en prélude à une nouvelle tournée en France.
La "demoiselle d'Avignon" âgée de 59 ans se rendra à Voiron (Isère) le 2 décembre, Genève (Suisse) le 3, Porcieu (Isère) le 4, Lyon le 6, Saint-Etienne le 7, Avignon le 8, Marseille le 11, Nice le 14, Nantes le 16, et Tours le 17 décembre. Une tournée qui sonne le retour de Mireille Mathieu auprès de son public français deux mois après la sortie de son dernier album studio (éponyme).
Un nouveau disque en forme d'ode à son "moteur" qu'est "l'Amour", et auquel Francis Lai, l'Américain Bobby Goldsboro ou la Canadienne Sophie Nault ont, entre autres, collaboré.
De ses quarante ans de carrière, la chanteuse garde intact chaque souvenir ainsi qu'elle le raconte à l'Associated Press. "J'ai débuté dans le métier le 21 novembre 1965 à 20h30 au studio 102", se souvient-elle avec son accent chantant, à la précision d'un métronome. "J'ai débarqué dans la capitale avec ma petite robe noire 'Muguet de Paris' achetée à grands frais, mais dans une valise vide et plus grande que moi", sourit-elle.
A l'époque, l'émission "Télé dimanche" est une "Star Ac"' avant l'heure. Ce radio-crochet auquel elle participe, présenté par Raymond Marcillac et Roger Lanzac, lui ouvre en quelques minutes les portes d'un destin auquel elle n'aurait jamais osé croire.
"Selon moi, je chantais normalement, comme à l'église ou à l'école" alors quand Johnny Starck, son impresario, la prend en main, Mireille à tout à apprendre. "Je ne connaissais absolument rien", reconnaît-elle dans un sourire. "Micros? Prise de voix? Ingénieurs du son? J'entrais dans un monde à la fois magique et inconnu". Et la jeune débutante de 17 ans de se mettre au travail. "Avec moi, ils ont eu du boulot!", ironise-t-elle. Robert Manuel à la diction, Jacques Chazot pour le maintien ou Johnny Starck à la caméra, rien n'est laissé au hasard.
Visiblement douée et studieuse, Mireille Mathieu avance à grands pas. Très vite, elle commence des tournées en France puis à l'étranger, se faisant fort de chanter dans la langue des pays qu'elle visite "en phonétique d'abord, puis pour de vrai, en apprenant la langue", car "c'est le seul moyen de communiquer de coeur à coeur avec le public".
L'Allemagne, le Japon, l'URSS de l'époque lui font les yeux doux. "Vladimir Poutine m'a fait chanter en pleine place Rouge entourée de 1.000 figurants", dit-elle avec une pointe de fierté. Même l'emblématique "Ed Sullivan Show" américain lui réserve ses honneurs: elle y croise Maurice Jarre ou Quincy Jones, et signe encore un autre succès au Carnegie Hall à New Yorkais. Bref, elle devient en quelques années un star internationale "made in France", propulsée plus loin encore par ses duos inattendus, avec Patrick Duffy ("Dallas"), Placido Domingo ou par ses reprises tubesques dont la "Femme amoureuse" emprunté à Barbra Streisand ("Woman In Love") au début des années 80.
Ce parcours hors-pair, couronné par son buste incarnant Marianne, Mireille Mathieu l'attribue en premier lieu à la Providence: "Oui, je suis très croyante", assure-t-elle en serrant à pleine main l'une des deux croix qu'elle arbore autour du cou. Une foi qui ne l'a jamais quittée. "Même quand je travaillais à l'usine à l'âge de 13 ans", confie-t-elle. "Ou même quand en rentrant en Avignon après mon premier succès à Paris, l'usine d'enveloppes dans laquelle je travaillais venait de faire faillite...", alors qu'aînée d'une fratrie de 14 enfants, elle subvenait déjà aux besoins des siens. "Papa était tailleur de pierres, nous étions très pauvres", se souvient-elle dans un sanglot.
Une foi aussi ébranlée, comme au moment du décès de Jean Paul II. "J'ai touché un Saint", assure-t-elle les larmes aux yeux, en référence à l'audience privée que lui avait accordée le pape. Le jour de sa mort, Mireille est restée "debout trois heures devant (sa) télévision pour communier avec les milliers de fidèles réunis Place Saint-Pierre".
Aujourd'hui, elle s'envole de palace en palace et reconnaît "être bénie" d'être "si bien traîtée". "Mais je n'oublierai jamais les baraquements de placôplatre insalubres dans lesquels nous vivions avant d'obtenir une HLM, dans laquelle j'ai découvert, ô miracle, qu'il y avait une douche: et c'était ça mon premier palace". Du coup, aujourd'hui, dès son arrivée dans une nouvelle chambre d'hôtel, elle file discrètement admirer la salle de bain...
Pour son grand retour sur scène, elle devrait être aux anges, puisque le styliste Christian Lacroix, qui l'habille pour l'occasion, a remis au goût du jour sa petite robe noire "Muguet de Paris", celle dans laquelle elle a débuté, il y a tout juste quarante ans. AP
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PARIS (AP) -- La chanteuse Mireille Mathieu fête à partir de vendredi soir et jusqu'au 27 novembre à Paris sur la scène de l'Olympia ses 40 ans de carrière, en prélude à une nouvelle tournée en France.
La "demoiselle d'Avignon" âgée de 59 ans se rendra à Voiron (Isère) le 2 décembre, Genève (Suisse) le 3, Porcieu (Isère) le 4, Lyon le 6, Saint-Etienne le 7, Avignon le 8, Marseille le 11, Nice le 14, Nantes le 16, et Tours le 17 décembre. Une tournée qui sonne le retour de Mireille Mathieu auprès de son public français deux mois après la sortie de son dernier album studio (éponyme).
Un nouveau disque en forme d'ode à son "moteur" qu'est "l'Amour", et auquel Francis Lai, l'Américain Bobby Goldsboro ou la Canadienne Sophie Nault ont, entre autres, collaboré.
De ses quarante ans de carrière, la chanteuse garde intact chaque souvenir ainsi qu'elle le raconte à l'Associated Press. "J'ai débuté dans le métier le 21 novembre 1965 à 20h30 au studio 102", se souvient-elle avec son accent chantant, à la précision d'un métronome. "J'ai débarqué dans la capitale avec ma petite robe noire 'Muguet de Paris' achetée à grands frais, mais dans une valise vide et plus grande que moi", sourit-elle.
A l'époque, l'émission "Télé dimanche" est une "Star Ac"' avant l'heure. Ce radio-crochet auquel elle participe, présenté par Raymond Marcillac et Roger Lanzac, lui ouvre en quelques minutes les portes d'un destin auquel elle n'aurait jamais osé croire.
"Selon moi, je chantais normalement, comme à l'église ou à l'école" alors quand Johnny Starck, son impresario, la prend en main, Mireille à tout à apprendre. "Je ne connaissais absolument rien", reconnaît-elle dans un sourire. "Micros? Prise de voix? Ingénieurs du son? J'entrais dans un monde à la fois magique et inconnu". Et la jeune débutante de 17 ans de se mettre au travail. "Avec moi, ils ont eu du boulot!", ironise-t-elle. Robert Manuel à la diction, Jacques Chazot pour le maintien ou Johnny Starck à la caméra, rien n'est laissé au hasard.
Visiblement douée et studieuse, Mireille Mathieu avance à grands pas. Très vite, elle commence des tournées en France puis à l'étranger, se faisant fort de chanter dans la langue des pays qu'elle visite "en phonétique d'abord, puis pour de vrai, en apprenant la langue", car "c'est le seul moyen de communiquer de coeur à coeur avec le public".
L'Allemagne, le Japon, l'URSS de l'époque lui font les yeux doux. "Vladimir Poutine m'a fait chanter en pleine place Rouge entourée de 1.000 figurants", dit-elle avec une pointe de fierté. Même l'emblématique "Ed Sullivan Show" américain lui réserve ses honneurs: elle y croise Maurice Jarre ou Quincy Jones, et signe encore un autre succès au Carnegie Hall à New Yorkais. Bref, elle devient en quelques années un star internationale "made in France", propulsée plus loin encore par ses duos inattendus, avec Patrick Duffy ("Dallas"), Placido Domingo ou par ses reprises tubesques dont la "Femme amoureuse" emprunté à Barbra Streisand ("Woman In Love") au début des années 80.
Ce parcours hors-pair, couronné par son buste incarnant Marianne, Mireille Mathieu l'attribue en premier lieu à la Providence: "Oui, je suis très croyante", assure-t-elle en serrant à pleine main l'une des deux croix qu'elle arbore autour du cou. Une foi qui ne l'a jamais quittée. "Même quand je travaillais à l'usine à l'âge de 13 ans", confie-t-elle. "Ou même quand en rentrant en Avignon après mon premier succès à Paris, l'usine d'enveloppes dans laquelle je travaillais venait de faire faillite...", alors qu'aînée d'une fratrie de 14 enfants, elle subvenait déjà aux besoins des siens. "Papa était tailleur de pierres, nous étions très pauvres", se souvient-elle dans un sanglot.
Une foi aussi ébranlée, comme au moment du décès de Jean Paul II. "J'ai touché un Saint", assure-t-elle les larmes aux yeux, en référence à l'audience privée que lui avait accordée le pape. Le jour de sa mort, Mireille est restée "debout trois heures devant (sa) télévision pour communier avec les milliers de fidèles réunis Place Saint-Pierre".
Aujourd'hui, elle s'envole de palace en palace et reconnaît "être bénie" d'être "si bien traîtée". "Mais je n'oublierai jamais les baraquements de placôplatre insalubres dans lesquels nous vivions avant d'obtenir une HLM, dans laquelle j'ai découvert, ô miracle, qu'il y avait une douche: et c'était ça mon premier palace". Du coup, aujourd'hui, dès son arrivée dans une nouvelle chambre d'hôtel, elle file discrètement admirer la salle de bain...
Pour son grand retour sur scène, elle devrait être aux anges, puisque le styliste Christian Lacroix, qui l'habille pour l'occasion, a remis au goût du jour sa petite robe noire "Muguet de Paris", celle dans laquelle elle a débuté, il y a tout juste quarante ans. AP
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