Céréales: Les pronostics de Benaïssa

[nacer-eddine06]

par M. Aziza

«La production céréalière sera exceptionnelle cette année», a déclaré, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors de la réunion d'évaluation trimestrielle des cadres de son secteur, au siège de son département.

Le ministre a affirmé que son département et l'Etat pensent déjà à la reconstitution et au renforcement du stock stratégique en céréales et en semences, durant cette année. Bien évidemment, si la production céréalière sera en volume et en qualité conforme aux prévisions. Pour Benaïssa, «la bonne pluviométrie enregistrée durant cette année et le système d'aide instauré par le gouvernement au profit de cette filière, nous garantira cette année une production exceptionnelle en céréales».

Le ministre a rappelé que son département s'est engagé avec l'appui du gouvernement, à améliorer le rendement de la production céréalière, et ce, pour réduire un tant soit peu les importations et assurer de ce fait la sécurité alimentaire pour notre pays.

Pour rappel, la production céréalière en 2008 a été marquée par une baisse vertigineuse. Elle était de 21 millions de quintaux lors de campagne 2007/2008 contre 41 millions de quintaux en 2006/2007. Ce recul de l'ordre de 50% est dû essentiellement à la sécheresse, particulièrement à l'Ouest du pays. Cette situation, rappelons-le, avait eu une incidence sur la facture d'importation des céréales de l'Algérie qui a gonflé de quelque 600 millions de dollars.

Le ministre a déclaré que la pluviométrie enregistrée cette année, et la mesure consistant en l'alignement des prix locaux des céréales livrés aux CCLS sur les prix pratiqués sur les marchés mondiaux (4.500 DA/q pour le blé dur, 3.500 DA/q pour le blé tendre et 2.500 DA/q pour l'orge) sont deux facteurs qui ont encouragé les céréaliers à bien travailler leur terre. Sans donner de chiffres précis, le ministre a affirmé que les cadres du ministère et les professionnels du secteur ont évoqué tous les scénarios possibles, même l'hypothèse d'une augmentation de la production allant de 20 à 30%. Et d'ajouter que certaines zones peuvent même produire cette année 60 quintaux à l'hectare. Pour le ministre, il est certain que la facture des importations de céréales cette année va baisser.

Benaïssa a ensuite évoqué une hausse de la production de lait cru qui est de l'ordre de 23% durant ce trimestre par rapport à la même période de l'année 2008. Et une hausse de 16% en collecte par rapport au 1er trimestre de l'année dernière. Le plus important pour Benaïssa est que le programme d'organisation de cette filière est en cours d'exécution et qu'aujourd'hui, les opérateurs de cette filière, qu'ils soient privés ou publics, étrangers ou nationaux s'engagent dans les débats ouverts, ce qui va créer une dynamique dans le secteur.

Un autre fait marquant, selon Benaïssa, l'importante augmentation de la production dans la filière oléicole. «Nous avons enregistré une hausse de 87%», a affirmé le ministre qui ajoute que l'oléiculture est en train de revenir sur les devants de la scène et beaucoup d'opérateurs veulent y investir.

Le ministre de l'Agriculture s'est dit, par ailleurs, insatisfait de la baisse constatée dans la production des agrumes et la disparition petit à petit de cette culture. Benaïssa a demandé à ses cadres de trouver des mécanismes de développement de cette filière. Enfin, pour ce qui est de l'élevage, le ministre a affirmé que sur l'objectif tracé pour la création de 10.000 unités d'élevage d'ici 2014, «6.000 à 7.000» existent déjà, précisant toutefois qu'il ne faut pas se contenter de ces grandes unités, recommandant d'assister de plus en plus les petites exploitations d'élevage éparpillées dans les zones montagneuses.

Enfin, le ministre a ouvert une parenthèse pour aborder la question des terres en jachère. Il a expliqué qu'actuellement, nous avons 3 millions d'hectares que nous n'utilisons pas rationnellement et qu'il faudrait mettre en culture. Benaïssa a affirmé que son département va se pencher sur le dossier, et que des mesures seront prises dans ce sens.

En conclusion, les cadres du ministère de l'Agriculture ont affirmé que la première évaluation des contrats de performance du 1er trimestre 2009 a fait ressortir une amélioration du rendement de l'ordre de 43%.

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Renouveau agricole et rural : Production céréalière attendue : 60 q/ha !

D.R.

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a indiqué hier à Alger, qu'une étude était en cours en vue d'élaborer des solutions pour une utilisation rationnelle des terres agricoles en jachère, dont la superficie est estimée à 3 millions d'hectares.
Lancée récemment, cette étude "va nous permettre de voir comment utiliser ces superficies dont nous disposons pour résorber la jachère", a expliqué le ministre lors d'un point de presse tenu en marge d'une réunion d'évaluation du secteur agricole. Il s'agit, selon lui, d'"utiliser rationnellement ces parcelles de façon à établir un équilibre entre les terres agricoles et celles restées en jachère". Il a expliqué que le fond du problème de la résorption de la jachère est lié au fait qu'une grande partie de cette superficie est consacrée à la production de l'aliment de bétail, dont les besoins sont de plus en plus croissants, et ce, au détriment de la production agricole.
"Un grand nombre d'agriculteurs préfèrent alterner entre la production agricole, par exemple les céréales, et la production de l'aliment de bétail dont les besoins actuels sont estimés à 6 milliards d'unités fourragères et devraient atteindre, à moyen terme, quelque 10 milliards d'unités".
Pour remédier à cette situation, le ministre a appelé les opérateurs concernés à constituer des stocks d'aliments de bétail, en soulignant qu'il existait des possibilités de financement dans ce sens, à travers les crédits de campagnes et les crédits fournisseurs. Cette méthode permettra non seulement de récupérer la terre pour l'utiliser dans la production agricole, mais aussi d'éviter des pénuries en cas de sécheresse, selon lui.
Le ministre a souligné, à cet effet, que l'année 2009 est ''l'année idéale pour permettre la mise en place d'un système de sécurisation de l'alimentation animale, à la faveur d'une bonne pluviométrie.'' La superficie agricole utile (SAU) est estimée à 8,5 millions d’hectares, les forêts couvrent 4 millions ha, tandis que les steppes s'étendent sur 32 millions d’hectares. Le ministre a appelé également les agriculteurs à utiliser les espaces existants entre les vergers.
Concernant la production céréalière pour la campagne 2008-2009, le ministre a avancé qu'elle sera "exceptionnelle" grâce à une bonne pluviométrie et à l'ensemble des mesures incitatives prises par les pouvoirs publics pour l'intensification de la production. M. Benaïssa a cité, entre autres, le maintien du prix soutenu des blés dur et tendre, malgré la hausse des prix sur le marché international, l'amélioration de l'irrigation d'appoint, l'exonération de la TVA sur les semences, les engrais et les herbicides ainsi que la mise en place du crédit sans intérêt "Rfig". Sans donner de chiffres sur la production nationale céréalière attendue pour cette année, le ministre a souligné qu'il prévoit des rendements de l'ordre de 60 quintaux/ha dans certaines régions. En cas d'une production importante, M. Benaïssa a indiqué que tous les moyens de stockage (silos) que possèdent les coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) seront mobilisés par la tutelle qui peut recourir, éventuellement, aux moyens de stockage du secteur privé. Concernant les semences des céréales pour la prochaine campagne, le ministre a recommandé, outre l'utilisation des semences certifiées et stratégiques, de prendre les mesures nécessaires pour préparer, "dès maintenant", la saison prochaine.
A propos du renouveau rural, il a indiqué que de nouveaux domaines d'activités viennent d'être introduits dans les contrats de performance, tels que la gestion des bassins versants.
Dans ce contexte, une étude a fait ressortir l'existence de 34 bassins versants à travers le territoire national totalisant une superficie de 3,5 millions d'hectares, qui peuvent faire l'objet de projets de proximité (PPDRI) dans les zones rurales. Les contrats de performance concernant le renouveau rural vont toucher également le domaine de la lutte contre la désertification.
Le ministre a fait savoir, dans ce sens, qu'un inventaire actualisé du patrimoine forestier a été réalisé. Il a également révélé qu'un autre programme concernant la protection des zones humides et les parcs nationaux sera prêt dans les semaines à venir. Ces programmes vont s'ajouter à ceux ayant fait déjà l'objet de signature en février, entre le ministère et la direction générale des forêts, à savoir l'amélioration des conditions de vie des ruraux (réhabilitation, modernisation des villages et des k'sour), la diversification des activités économiques en milieu rural à travers l'amélioration des revenus, la préservation et la valorisation des ressources naturelles ainsi que la protection et valorisation des patrimoines ruraux.
APS

[nacer-eddine06]

Dix mois après son lancement, en juillet 2008, la politique de renouveau de l’économie agricole et du renouveau rural est entrée, aujourd’hui dans sa phase de mise en œuvre. Les évaluations préliminaires devraient par conséquent contribuer à une meilleure répartition des efforts, mais aussi à une appréciation des moyens à mobiliser pour la réalisation des objectifs assignés à cette démarche. La réunion de deux jours des cadres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural dont les travaux ont été ouverts, hier, devra aboutir, à ce titre, à une série de recommandations sur la base des rapports par filière, incluant le 1er trimestre 2009, à même de consolider les actions engagées. A propos de rapport, il y a lieu de relever des taux de croissance distincts par filière et performance. Les résultats présentés par M. Abdelghafour, directeur des études au MADR avancent, ainsi, un taux de croissance de 34% dans la filière oléicole au titre du renouveau agricole. Ce taux est de 1% pour la datte, de +23% pour la production laitière et de +8% pour la pomme de terre, dite de primeur, alors que les viandes rouges ont enregistré une croissance de +21% de l’objectif tracé ainsi que les viandes blanches. La filière des agrumes a par contre marqué un recul de -9%. En ce qui concerne les céréales, les perspectives s’annoncent très favorables, a affirmé M. Abdelghafour qui justifiera cet optimisme par le fait d’une “pluviométrie très positive”, une multiplication des efforts de fertilisation et l’introduction pour la première fois de l’irrigation d’appoint.
Par ailleurs, l’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats de performance au titre du renouveau rural ressort un dépassement des objectifs. Les chiffres avancés par M. Titah, directeur général des forêts, montrent, en effet, une inscription d’une cinquantaine de projets supplémentaires pour l’année 2009 dont le programme initial est constitué de 1.949 projets. Dans le détail, 1.871 projets ont été formulés dont 1.700 confirmés, 1.198 validés, 98 approuvés et 41 financés. M. Titah précisera que 6 wilayas ont enregistré un lancement effectif des projets. Aussi, 7.000 porteurs de projets ont été recensés dont 5.709 confirmés. Par ailleurs, 4.714 porteurs de projets ont suivi une formation adaptée alors que 362 autres sont en cours de formation. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural n’a pas caché son optimisme quant aux performances attendues du secteur au vu des dispositifs et moyens mobilisés par L’Etat. Concernant le renouveau rural qui s’appuie sur quatre grands axes qui sont la protection des bassins versants, avec une superficie ciblée de 3,5 millions d’hectares, la lutte contre la désertification, la préservation et le développement du patrimoine forestier ainsi que la protection des parcs nationaux et zones humides, M. Rachid Benaïssa qualifiera les différents projets “d’ascendants”, d’où la nécessité, a-t-il souligné, d’intégrer les autres secteurs.
Le ministre a fait état, à ce titre, de la réception de 34 études de bassins versants, de l’actualisation de la carte de désertification et de l’inventaire forestier. Dans le même ordre d’idées, il annoncera la réalisation en cours de 7.000 unités d’élevage sur un objectif de 10.000 unités à intégrer dans le cadre du fonds mis en place par le gouvernement en 2008 et opérationnel dès cette année. Le ministre a, par ailleurs, souligné la nécessité de réorganiser la filière oléicole et de sécuriser les investisseurs, d’autant plus, a-t-il affirmé, que le secteur dispose de potentialités importantes qui permettent de relancer la filière. Les performances réalisées au titre du renouveau agricole ressortent également la nécessité “d’une intervention plus forte”, à travers notamment un rajeunissement du patrimoine, dira le ministre. La filière céréalière prête plutôt à l’optimisme, puisque la prévisions annoncent une “année exceptionnelle”, de l’aveu du ministre qui table sur la reconstitution des stocks stratégiques en blé et en semences.
Même constat pour le lait dont “le dispositif ressort des résultats probants”, soulignera M. Rachid Benaïssa qui s’est félicité du débat engagé entre les professionnels. A propos de cette filière, le ministre a déclaré que cinq laiteries ont déjà été intégrées dans le dispositif de soutien, l’objectif étant d’atteindre 93. Par ailleurs, il reprendra cette recommandation de l’OAIC qui appelle à l’utilisation des semences certifiées et réglementées. Le premier responsable du secteur évoquera également la question du stockage pour dire que le dispositif “Sypralac” sera consolidé par une superficie de 6.000 ha identifiés dans le Sud notamment. La problématique des terres en jachère ne sera pas en reste puisqu’une concertation est engagée pour trouver une solution au problème de l’aliment de bétail.
260.000 ha ont déjà été identifiés à Djelfa et pourraient couvrir 4 millions de têtes de bétail. Concernant l’irrigation d’appoint, le ministre insistera sur le soutien des 14 stations d’épuration qui alimentent le secteur agricole gratuitement et sur l’implication de l’Office national d’irrigation dans l’économie de l’eau.
Pour encourager les initiatives, un Salon de l’agriculture sera institué dès 2010. C’est ce qu’a déclaré M. Rachid Benaïssa qui fera savoir, par ailleurs, que le dossier de la mécanisation agricole est ouvert avec tous les secteurs concernés. Il s’agira de renouveler et de moderniser le matériel agricole pour optimiser le rendement.
D. Akila
Repères
- Près de 10 milliards de dinars seront injectés en 2009 dans le plan de l’irrigation d’appoint.
- Le secteur de l’agriculture englobe 47 millions d’hectares dont 8,5 millions d’hectares de surface agricole utile (SAU), 32 millions d’hectares de steppe et 4 millions d’hectares de forêts.
- 200 milliards de dinars/an seront mis à la disposition du développement de l’agriculture.
- 6.000 hectares identifiés au profit du dispositif Sypralac.
- 1.871 projets formulés auprès de la DG des forêts au titre du renouveau rural.

[pyrhamid]

quelqu'un peut il me dire si les terres cultivables sont elles nombreuses pour atteindre l'autosufissance en algerie?

[Sioux foughali]

quelqu'un peut il me dire si les terres cultivables sont elles nombreuses pour atteindre l'autosufissance en algerie?

Pour certains produits, je pense que oui.

Par exemple , lors de mon dernier sejour, j'ai notamment traversé une partie de la wilaya de Mila......
Resultat: excellente impression sur les capacités agricoles

Et y a pas que ce coin.......

[Sioux foughali]

Jamaloup ou un autre pourront te de donner des precisions par region, par produit.