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Les écoles privées de Tizi-Ouzou se sont adaptées à la réforme

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  • Les écoles privées de Tizi-Ouzou se sont adaptées à la réforme

    Depuis septembre 2006, ces établissements scolaires ont enfin un statut qui leur a permis d’être agréés après la mise en conformité de leurs programmes avec ceux du ministère de l’Education nationale. Plusieurs autres écoles, existant auparavant, ont définitivement mis la clé sous le paillasson.

    Avant 2004, les écoles privées évoluaient sans aucun statut et ce n’est qu’en 2004, qu’une première loi a été promulguée. Celle-ci autorise l’ouverture d’écoles privées, réglemente leur gestion et fixe toutes les règles inhérentes aux programmes, aux structures et au recrutement du personnel. Des discussions ont eu lieu entre les responsables des écoles privées et ceux du ministère de l’Education nationale.

    De ces rencontres, les représentants du ministère ont clairement expliqué que les écoles qui ne respecteraient pas le cahier des charges disparaîtront. Toutefois, le ministère a accordé une période relativement suffisante pour assurer la transition.

    Les écoles privées n’ont pas vraiment pâti de cette réforme quoique des regrets sont exprimés par les parents d’élèves qui souhaitaient que leurs enfants puissent avoir un plus grand accès à l’apprentissage des langues étrangères, particulièrement le français.

    La mise en conformité des programmes scolaires des écoles privées n’a pas induit une baisse d’affluence sur ces établissements, contrairement à ce qui était craint. Les responsables des écoles privées sont satisfaits qu’une période de transition leur ait été accordée par le ministère de l’Education nationale afin de réadapter leurs programmes avec ceux de la tutelle.

    Aujourd’hui, les enfants scolarisés dans les écoles privées suivent exactement le même cursus que ceux de l’école publique. Aucune différence, aussi minime soit-elle, n’existe. Pourquoi alors certains parents continuent-ils à préférer scolariser leurs enfants dans le privé en dépit des frais énormes que cette option impose? Plusieurs réponses sont apportées par les parents d’élèves interrogés. En effet, il est évident qu’une classe de quinze élèves offre des conditions meilleures que celle qui en compte une quarantaine.

    Le problème de surcharge ne se pose pas dans les écoles privées. Ce point n’est pas le seul puisque l’obligation de résultat est une priorité sur laquelle veillent les responsables de ces établissements ainsi que l’ensemble des enseignants. «Quand nous constatons qu’un élève obtient deux fois successives de mauvaises notes, l’élève est pris individuellement et bénéficie de séances de rattrapage intensives», précise Mohand-Amokrane Handala l’un des responsables de l’école privée «Assalas» de Tizi Ouzou.
    La spécificité-clé de certaines écoles, réside aussi dans le fait que l’élève poursuit sa scolarité de la première année primaire jusqu’au baccalauréat dans le même établissement. L’élève est ainsi suivi de manière continue tout au long de sa scolarité. Ce qui peut générer aussi une meilleure instruction. Concernant les classes d’examen, particulièrement les brevets d’enseignement moyen et secondaire, dès le second trimestre, des cours supplémentaires sont assurés les lundis et jeudis après-midi et ce jusqu’à la fin de l’année.

    L’existence d’une bibliothèque est une nécessité absolue dans les établissements privés. L’amour de la lecture est ainsi inculqué aux élèves dès le bas âge. Dès la première année primaire, l’enfant scolarisé dans les écoles privées de Tizi Ouzou lit avec passion. «C’est ce qui explique pourquoi en quelques années, l’enfant parvient à manier les langues, particulièrement le français», explique Mme Mostafaoui, qui cogère la même école privée dans la ville des Genêts. Selon les responsables des écoles privées, rencontrés à Tizi Ouzou, «tout est planifié au début de l’année avant même la rentrée. Le premier jour de l’année scolaire, le programme est entamé à 8 heures. Il ne faut pas perdre de temps, tout est question de temps et de discipline», explique notre interlocutrice. Selon cette dernière, l’exploitation à 100% du temps imparti à l’accomplissement du programme, permet d’achever ce dernier avant même la fin de l’année. Pour elle, c’est le gaspillage du temps qui est à l’origine des carences enregistrées dans les écoles publiques quant à l’incapacité de terminer les programmes. Les écoles privées profitent également des trois heures hebdomadaires appelées «matières optionnelles» qui sont mises à profit afin d’améliorer le niveau des élèves en matière de langue, particulièrement le français. Beaucoup d’écoles privées à Tizi Ouzou exploitent ces trois heures pour des cours de terminologie.

    Le concept d’individualisation des cours est très répandu dans les écoles privées, Ainsi, quand deux ou trois élèves n’arrivent pas à accrocher au reste de la classe, ils sont pris en charge, pour une certaine période, individuellement afin de rattraper le retard accusé. Cette démarche vise à atteindre un taux de réussite aux examens de passage aux classes supérieures et aux examens de sixième, Bem et Bac égal à 100%. L’école «Assalas», par exemple, qui s’est fixée cet objectif a pu obtenir un taux de réussite de 100% au baccalauréat en 2008. Les mêmes résultats ont été enregistrés pour le BEM et la sixième.

    Contrairement aux écoles publiques où les enseignants sont recrutés systématiquement par les directions de l’éducation, dans les écoles privées, les responsables ont la latitude de bien choisir l’enseignant à engager sur la base de la compétence et de la discipline. Ce qui offre aux établissements privés la chance de disposer d’un personnel enseignant à la hauteur des objectifs que s’assignent leurs promoteurs.

    Les écoles privées disposent donc d’enseignants permanents et vacataires. Les enseignants exerçant dans les écoles publiques peuvent pratiquer dans le privé, en parallèle mais avec une autorisation de la direction de l’éducation.
    Pour stimuler les élèves, certaines écoles confectionnent un journal tous les trois mois où l’on peut y retrouver les écrits des élèves afin de pouvoir apprécier autrement le niveau de ces derniers. Le journal est imprimé et distribué aux élèves. Malgré tous ces avantages, l’école privée n’est pas forcément un gisement d’élèves brillants puisqu’il arrive que certaines soient tout juste moyennes. De même qu’une école privée ne détient pas forcément le monopole de la réussite des élèves dans les études.

    Des parents d’élèves ayant les moyens de scolariser leurs enfants dans le privé et ne l’ont pas fait. D’ailleurs, le nombre d’élèves scolarisés dans le privé est extrêmement minime relativement au chiffre global.

    Le nombre d’élèves inscrits dans le privé, dans toute la wilaya de Tizi Ouzou, ne dépasse pas les 3000, selon M.Handala, qui dit qu’il ne faudrait pas avoir peur des écoles privées. Selon lui, l’école privée et l’école publique sont complémentaires. L’existence des deux peut encourager la concurrence qui sera positive au niveau de la qualité des enseignements dispensés. Les parents devraient avoir le choix de scolariser leur enfant où ils le souhaitent, en fonction de leurs moyens.

    Par l'Expression

  • #2
    Et l'école à la maison ?

    Salam allaykoum,
    Personnellement, je suis française (de nationalité et d'origine) installée avec ma famille en Algérie, wilaya de Setif, depuis bientôt 2 ans 1/2. Mes enfants ne sont pas scolarisés car je n'imagine même pas une seconde de les mettre dans des classes allant jusqu' à 50 élèves !!!! De plus, je ne soutiens pas la "manière" dont l'enseignement en école publique est donné ! Pas d'activité manuelle, pas de loisirs, pas de bibliothèque, ...
    Je continue donc de les instruire à la maison avec les programmes de cours par correspondance de France (CNED). Mais je viens d'apprendre que la loi n'autorisait pas cet enseignement à domicile pour des élèves de primaires !
    Si quelqu'un d'entre vous trouve cette loi, j'aimerais l'étudier de plus près et pourquoi pas en discuter (peut-être avec le ministère de l'Education Nationale !).
    J'aimerais aussi savoir si en Algérie, il était possible d'ouvrir une école privée "différente" (Montessori ou autre) et quelles démarches doit-on accomplir ? Où se renseigner ?
    J'attends vos réponses pour m'éclairer un peu plus.

    PS : Plusieurs familles seraient interessées pour engager une démarche auprès du ministère de l'Education Nationale, si ça vous tente écrivez-moi !
    Dernière modification par Ptitetribue, 14 mai 2009, 23h30. Motif: oubli

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