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Forte croissance des crédits à l’économie et de l’épargne budgétaire en 2008

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  • Forte croissance des crédits à l’économie et de l’épargne budgétaire en 2008

    09-05-2009 à 21:50 EL MOUDJAHID
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    D.R.

    Les crédits à l'économie et l'épargne budgétaire ont enregistré une forte hausse durant l'année 2008 qui a été marquée également par une stabilité financière externe et une accumulation des réserves de change, a indiqué la Banque d'Algérie dans son dernier bulletin de conjoncture dont une copie a été transmise hier à l'APS.
    Les crédits à l'économie ont augmenté de 17,84 % en 2008 pour s'établir à 2.615,51 milliards de dinars dont la plus grande part a été allouée au secteur privé (52,14 %).
    En terme de maturité, l'évolution des crédits à l'économie en 2008 confirme la poursuite de la tendance haussière des crédits à moyen et long termes (notamment les crédits hypothécaires) qui sont passés à 52,62 % à fin 2008 contre 51,26 % à fin 2007.
    La Banque d'Algérie signale également que les créances sur l'Etat sont en baisse sous l'effet du désendettement progressif du Trésor dont une partie par anticipation et de l'accumulation d'épargnes financières par ce dernier.
    Avec les ressources accrues du Fonds de régulation des recettes, ''le Trésor public est devenu le créancier net de l'ensemble du système bancaire'', et ce, depuis fin 2004, indique-t-elle.
    Cette créance nette est de 3.627,3 milliards de dinars à fin décembre 2008 contre 2.889,4 milliards de dinars à fin 2007. ''Cela contribue à la liquidité du système bancaire dans son ensemble'', commente la Banque centrale qui note que ''la tendance haussière du niveau de la liquidité bancaire matérialise bien le caractère structurel de l'excès de liquidité sur le marché monétaire''.
    Ainsi, l'encours de la liquidité bancaire est monté à 2.597,8 milliards de dinars à fin décembre 2008 contre 2.001,2 milliards de dinars à fin 2007.
    Dans ce sens, la Banque d'Algérie indique que ''le rôle de la politique monétaire dans la régulation du marché monétaire doit être accompagné par un progrès de la part des banques quant à la gestion du risque de liquidité, sachant que la persistance du contexte d'excès de liquidité en Algérie contraste avec l'acuité de la crise de liquidité qui a été la première manifestation de la crise financière internationale dès 2007.''
    Il est également attendu, ajoute-t-elle, que ''les banques poursuivent d'une manière plus résolue la nécessaire amélioration de l'évaluation, la gestion et la maîtrise des risques de crédits, vu l'acuité de cette question au niveau international.''
    Cela est nécessaire pour une ''contribution effective des banques à l'amélioration de l'allocation des ressources financières dans l'économie nationale, ancrée sur un renforcement des fonds propres des banques'', ajoute-t-elle.
    Pour ce qui concerne les recettes budgétaires réalisées en 2008, il est constaté que leur montant a largement dépassé les prévisions de la Loi de finances complémentaire 2008 grâce notamment aux recettes fiscales des hydrocarbures et même hors hydrocarbures.
    En effet, les recettes budgétaires effectivement engrangées ont atteint 5.110,7 milliards de dinars (contre 3.679,9 milliards de dinars en 2007) alors que la LFC 2008 prévoyait des recettes budgétaires de 2.763 milliards de de dinars.
    L'excédent global du Trésor est resté appréciable en 2008 représentant 7,6 % du PIB contre 4,9 % en 2007.
    Ce renforcement de la capacité de financement du Trésor est matérialisé par l'accumulation d'importantes ressources dans le Fonds de régulation des recettes qui a atteint 4.280,1 milliards de dinars à fin 2008.
    A ce propos, la Banque d'Algérie indique que l'encours global des dépôts du Trésor auprès de la Banque d'Algérie a atteint 4.359,8 milliards de dinars à fin 2008 contre 3.295,2 milliards de dinars à fin 2007.
    ''Ce qui confirme la viabilité des finances publiques dans le contexte du choc externe en cours, car la capacité d'autofinancement immédiate couvre plus de deux ans de dépenses d'équipement au rythme de l'année 2008'', précise-t-elle.
    Abordant les finances extérieures, la Banque d'Algérie constate que pendant que les comptes extérieurs restent fortement affectés par la volatilité des prix du pétrole, l'augmentation des exportations hors hydrocarbures en 2008 avec une performance encore moindre au second semestre (0,57 milliard de dollars contre 0,87 milliard de dollars au 1er semestre) ''représente une contribution encore très faible à la viabilité de la balance des paiements courant, surtout dans ce contexte de très forte augmentation des paiements au titre des importations des biens et services''.
    ''Un autre élément de vulnérabilité pour la balance des paiements est représenté par l'emballement, en 2008, des services non facteurs importés qui sont passés de 4,78 milliards de dollars en 2006 à 6,93 milliards de dollars en 2007 et à 10,97 milliards de dollars en 2008'', précise-t-elle.
    Ainsi, les services non facteurs importés se sont accrus de 58,4 % en 2008 par rapport à 2007.
    La majorité des services non facteurs importés se compose des services de transport maritime et aérien, les services de bâtiment et travaux publics et les services techniques.
    Si l'augmentation des services importés au titre de la rubrique transports (3,126 milliards de dollars en 2008 contre 2,15 milliards de dollars en 2007), est liée à la forte augmentation des importations de biens, la forte croissance des deux autres principaux services importés ''services bâtiments et travaux publics'' (2,656 milliards de dollars en 2008 contre 1,54 milliards de dollars en 2007) et ''services techniques aux entreprises'' (3,387 milliards de dollars en 2008 contre 1,69 milliard de dollars en 2007) s'explique principalement par les importations de services au titre des infrastructures publiques et par certaines entreprises du secteur des hydrocarbures. Par ailleurs, la Banque centrale note que les acquis résultant de la stratégie de désendettement extérieur conduite entre 2004 et 2006 se sont matérialisés, dès le second semestre 2008, par un excédent du compte capital et opérations financières.
    Sur ce point, elle constate que ''c'est la première année où le compte capital et opérations financières réalise un solde positif qui contribue à la viabilité de la balance des paiements, sous l'effet d'une augmentation significative des IDE en 2008 (2,34 milliards de dollars contre 1,37 milliard de dollars en 2007).''
    ''Ce phénomène nouveau d'excédent du compte capital et opérations financières représente une performance particulière qui permet à l'Algérie de faire face au ''choc externe'' de grande ampleur inhérent à la situation de très forte contraction des financements extérieurs pour les pays émergents et de durcissement de leurs conditions'', observe la Banque centrale.
    Au total, l'excédent global de la balance des paiements (37,03 milliards de dollars) est ancré sur la performance particulière du compte courant mais également sur la situation nouvelle d'excédent du compte capital.
    Pour ce qui concerne l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme, il a encore reculé à la fin 2008 pour atteindre 4,282 milliards de dollars contre 4,889 milliards de dollars à fin 2007.
    En ce qui concerne le taux de change, la Banque d'Algérie indique que ''la politique suivie en la matière est bien en phase avec la stabilité externe, elle-même ancrée sur une solidité marquée de la position financière extérieure nette de l'Algérie'', ajoutant que ''la politique de taux de change telle que suivie par la Banque centrale, de manière flexible, sert donc l'économie nationale''.
    ''L'appréciation du dinar, par rapport au dollar US, notamment aux 2e et 3e trimestre 2008, conjuguée à un effet balancier en matière d'évolution du cours dinar/euro, dépréciation au 1er trimestre suivie d'une appréciation au cours des 3 trimestres suivants de 2008 ont conduit à une consolidation à court terme du taux de change effectif réel du dinar qui, à fin 2008, est resté proche de l'équilibre avec une appréciation de 1,58% en moyenne annuelle'', précise-t-elle.
    Cependant, insiste la Banque d'Algérie, ''le challenge reste d'asseoir durablement une compétitivité externe hors hydrocarbures pour soutenir la viabilité à moyen et long termes de la balance des paiements''.
    Dans cet objectif, préconise-t-elle, ''la politique de taux de change doit être accompagnée par d'autres mesures de politique économique visant à accroître la productivité et la diversification de l'économie nationale''.
    Indicateurs de la balance des paiements en 2008
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Voici quelques indicateurs de la balance des paiements de l'Algérie réalisés en 2008 (source : Banque d'Algérie).
    - Exportations de biens et services: 82,18 milliards de dollars (contre 63,43 milliards de dollars en 2007)
    - Importations de biens et services : 48,37 milliards de dollars (contre 33,28 milliards de dollars en 2007) dont 37,39 milliards de dollars pour les marchandises (contre 26,35 milliards de dollars en 2007)
    - Revenus des services facteurs nets : - 1,34 milliard de dollars (contre -1,83 milliard de dollars en 2007)
    - Transferts courants nets : +2,71 milliards de dollars (contre +2,22 milliards de dollars en 2007)
    - Balance courante : +35,18 milliards de dollars (contre +30,54 milliards de dollars en 2007)
    - Investissements directs étrangers nets : 2,31 milliards de dollars (contre 1,37 milliard de dollars en 2007)
    - Solde global : + 37,03 milliards de dollars (contre +29,55 milliards de dollars en 2007).
    Les investissements directs étrangers en Algérie ont augmenté à 2,31 milliards de dollars en 2008
    Le montant des investissements directs étrangers nets engagés en Algérie a enregistré une hausse en 2008 pour s'établir à 2,31 milliards de dollars.
    Ce chiffre indique le montant des investissements directs étrangers (IDE) nets effectivement mobilisés dans le pays, précise la même source.
    Durant l'année 2008, les IDE nets réellement engagés ont été de 590 millions de dollars au cours du 1er trimestre, de 480 millions de dollars au 2e trimestre, de 240 millions de dollars au 3e trimestre et de un milliard de dollars au 4e trimestre.
    En termes de montant des IDE, l'année 2008 a ainsi enregistré une nette hausse par rapport à celle de 2007 durant laquelle les IDE nets s'étaient chiffrés à 1,37 milliard de dollars.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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