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Qalaâ Ath Abbés :commémoration de la mort de Mokrani

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    Qalâa Ath Abbès : Commémoration de la mort de Mokrani


    Des officiels et des anonymes ont convergé vers la Qalâa Nath Abbes pour rendre hommage au leader de l’insurrection de 1871, El Hadj Mhamed El Mokrani. L’homme s’était posté sur un mamelon qui surplombait le Koudiat El Mesdour, non loin de Bouira qui s’appelait alors Bordj Hamza. Il dirigeait depuis le matin une attaque de ses patriotes contre la colonne Cerez.



    Il venait d’accomplir la prière du Dhor mais il s’était penché pour une dernière génuflexion en murmurant la profession de foi. Comme il tardait à se relever, inquiets, ses compagnons se portèrent à son chevet. Ils s’aperçurent, en le relevant, qu’il était mort, frappé par une balle en plein front. C’est ainsi qu’est tombé au champ d’honneur El Hadj Mhand Ath Mokrane, dit El Mokrani, le 5 mai 1871, victime, très probablement, d’une trahison. Deux mois plutôt, il avait pris, en compagnie du vénérable Cheikh Aheddad, le chef spirituel de la confrérie de la Tarika Rahmaniya, la tête d’une grande insurrection populaire qui s’était fixé pour but de jeter les colons français à la mer. C’est ce tragique événement dont on a célébré mardi dernier à la Qalâa Ath Abbes, commune d’Ighil Ali, le 138e anniversaire. C’est, en effet, à Qalâa, cette citadelle naturelle qui défie les siècles que repose Mokrani au cimetière de ses glorieux ancêtres qui avaient fondé un royaume où les Ottomans n’ont jamais pu poser le pied. Les festivités de cette année ont été rehaussées par la présence de M. Ali Bedrici, wali de Béjaïa qui a été accueilli à son arrivée à la Qalâa par les autorités locales et les notabilités de la région avec, à leur tête, M. Ali Haroun, l’ancien membre du HCE. Il convient, en effet, de souligner qu’après de longues années d’oubli, les autorités se sont enfin rappelé au bon souvenir de ce haut lieu de l’histoire dont Mokrani lui-même n’est que le dernier maillon d’une longue lignée d’Amokrane qui ont contribué à façonner l’histoire et de l’Algérie et de la Berbérie. Ce regain d’intérêt des autorités a fait naître chez la population l’espoir, somme toute légitime, que la longue injustice des années de marginalisation subie par la Qalaâ N’ath Abbes, qui a tant donné à ce pays, va enfin connaître son épilogue. Après le dépôt de la traditionnelle gerbe de fleurs au Carré des martyrs de la Révolution de 1954, le long cortège des invités, des officiels et des anonymes, s’est dirigé vers El Djamâa El Kebir pour une autre gerbe de fleurs, cette fois-ci sur le tombeau de Mokrani qui, soit dit en passant, est indigne d’un héros qui fait partie des mythes fondateurs de la nation. Les délégations ont par la suite visité la mosquée El Djamâa Ousanoun, fondée aux alentours des années 1510 avant d’assister à une conférence donnée par M. Djamel Seddik sur l’histoire la Qalâa à travers les siècles. Les festivités, organisées par l’association locale et des bénévoles du village, ont pris fin par un couscous traditionnel offert à tous les invités. A noter que M. Rachid Fatmi, l’ancien wali avait mis les pieds à Qalâa pour la première fois de son long passage à la tête de la wilaya de Béjaïa, l’année dernière seulement. En cette occasion, il avait promis de réparer la route qui mène de Bordj Boni à Qalâa et de construire un mausolée digne de Mokrani. Hélas, il avait fait ses promesses au même temps que ses valises, ce qui fait que Qalâa attend toujours qu’on ne se rappelle pas de son existence uniquement le 5 mai de chaque année.




    Par Djamel Alilat

    Source : El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    En mars 1871, à la faveur de l’instabilité créée par la capitulation de Sedan et du climat insurrectionnel qui gagne Paris, les confédérations de tribus s’organisent pour déclencher une véritable guerre contre la colonisation.
    La misère à laquelle est réduite la population, les famines - en particulier la grande famine de 1857 - attisent la rébellion. Le maréchal MacMahon alerte le gouvernement dès le 12 juin 1869 : « Les Kabyles resteront tranquilles aussi longtemps qu’ils ne verront pas la possibilité de nous chasser de leur pays ! » (1) Plusieurs mois avant le début de l’insurrection, l’effervescence s’empare des communautés villageoises qui élisent, malgré l’interdiction des autorités coloniales, les « tijmaâin », les assemblées de villages.
    Le 16 mars 1871, l’insurrection est déclenchée. Mohammed Amokrane, dit El Mokrani, et Cheikh Aheddad, dit El Haddad, chef spirituel de la confrérie Rahmaniya, dirigent le soulèvement. Des centaines de milliers d’hommes y prennent part, faisant de cette « Commune kabyle » une contestation d’ampleur de la colonisation du pays. L’insurrection gagne l’est et le sud du pays. Elle durera dix mois et coûtera la vie à plus de 20 000 insurgés. Face à un tel soulèvement, l’armée coloniale se livre à une répression impitoyable. L’amiral de Gueydon mobilise 100 000 soldats et un dispositif militaire supérieur à celui qui avait permis d’asservir la région en 1857. Au-delà des insurgés, c’est toute la population qui est prise pour cible. Des villages entiers sont détruits, des familles décimées ou jetées sur les chemins de l’errance par la barbarie coloniale. Les terres sont confisquées et distribuées aux nouveaux colons. Des milliers d’insurgés sont déportés dans les bagnes de Cayenne ou de Nouvelle-Calédonie, où ils retrouvent les communards parisiens. D’autres sont enrôlés de force pour la campagne de Madagascar. La région se voit infliger une amende de 36 millions de francs or. Plongée dans le dénuement le plus total, meurtrie, la population vit alors une véritable tragédie, dont la mémoire est transmise de génération en génération par la littérature et la poésie orale.
    ...........Rosa Moussaoui - L’Humanité
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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    • #3
      Mokrani a été trahi par sa tribu qui s'est partagé ses biens, ceux-la même qui aujourd'hui se sont fait appeler "mokrani" par l'Etat civil colonial et qui fondent des associations dont on sait pas vraiment pourquoi.

      un chaleureux salut à la nouvelle Zélande

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