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Que nous veut le Maroc?

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  • Que nous veut le Maroc?

    Arrêtons de fermer les yeux. Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes, ce qui lui rapporte annuellement plus de 2 milliards de dollars.
    Il y a comme une attaque à la drogue contre l’Algérie. Des colis de kif arrivent chaque jour par mer et des tonnes sont saisies à nos frontières. Mais que veut le Royaume à notre pays pour l’inonder de tonnes de drogue? Hier encore, c’est au poste frontalier de Hassi Khebbi dans la wilaya de Tindouf que les gendarmes ont saisi 5739 kg de kif traité. Ces quantités en provenance du Royaume chérifien nous donne l’idée de ce que serait notre pays si les frontières étaient ouvertes.
    A propos des frontières justement, il convient de relever un fait important: au forcing des officiels marocains pour rouvrir ces frontières, les autorités algériennes ont opposé un niet catégorique tant que certains dossiers ne sont pas assainis dont celui du trafic de drogue. C’est juste après ce forcing que l’inondation de notre pays par la drogue a commencé. La source de cette drogue est donc vite trouvée. Arrêtons de fermer les yeux.
    Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes. Au moins 75.000 hectares de terres cultivés. Les rapports des organismes internationaux notamment onusiens se multiplient sur la drogue pour dénoncer cette situation. Bon an, mal an, la drogue rapporte au Maroc au moins 2 milliard de dollars, soit près de 12% de son PIB. Près 3 millions de personnes vivent directement ou indirectement de l’argent sale généré par le trafic de drogue.
    En janvier dernier, 29 fonctionnaires de la sécurité marocaine ont été arrêtés pour trafic de drogue à destination de la Belgique et des Pays-Bas via l’Espagne. Les organisations internationales ont exigé du Maroc de définir une politique claire de lutte contre les narcotrafiquants. Curieusement, le gouvernement français n’a jamais exigé du Maroc d’éradiquer ses cultures de kif. Par cette position, la France a voulu protéger ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI, comme elle l’avait fait avec son père Hassan II. C’est donc fort d’un soutien d’une puissance internationale que le Maroc agit presque dans l’illégalité et va même jusqu’à menacer la sécurité interne d’autres pays dont l’Algérie qui subit de plein fouet cette situation.
    La drogue s’est hissée au rang du phénomène le plus dangereux du pays, affirme M.Abdelmalek Sayeh directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt). «Pas moins de 80% des personnes impliquées dans des affaires de drogue et qui ont été présentées devant des tribunaux, ont moins de 35 ans», a-t-il expliqué hier sur les ondes de la radio El Bahdja dont il était l’invité de son forum hebdomadaire. Les facteurs expliquant cette statistique sont multiples. M.Sayeh refuse, cependant, de lier ce chiffre effarant uniquement au chômage. Le vide social, la déperdition scolaire, certaines maladies mentales et tant d’autres facteurs peuvent également mener à ce choix périlleux, indique l’invité de la radio El Bahdja. Le choix est à haut risque car le point de non-retour peut être facilement atteint. Qui sont ces gens qui égorgent des nourrissons, violent des femmes et se donnent la mort? Sans tergiverser, M.Sayeh a estimé que ces actes criminels se produisent sous l’emprise de la drogue. Estimé entre 20.000 et 23.000, le nombre de narcotrafiquants, toutes classifications confondues, montre combien la situation est inquiétante. Devant ce chiffre qui donne le tournis à tous les observateurs et orfèvres en la matière, M.Sayeh appelle à une réaction immédiate. «Il faut agir vite sinon la prison ne suffira jamais», souligne-t-il d’emblée. La consommation de la drogue effraie dans un pays qui est passé du statut de transitaire à celui de producteur. Même la gent féminine n’est pas épargnée. Pour diverses raisons, cette frange vulnérable de la société s’est noyée dans la fange, ne sachant à quel saint se vouer. En dépit des moyens colossaux déployés par l’Etat pour venir à bout de ce phénomène, la bataille est loin d’être gagnée. On n’est qu’au début du chemin.
    ................l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Le contrôle doit être de plus en plus rigoureux et les fouilles afférentes doivent se faire d’une façon systématique. Ce sont deux aspects sur lesquels le premier responsable de l’Onlcdt a longtemps insisté. A chacun son rôle, les familles, la société civile, les établissements scolaires, les universités...doivent apporter leur soutien pour endiguer ce fléau on ne peut plus inquiétant. «Les enseignants, les imams ne doivent pas attendre notre feu vert pour s’impliquer dans la lutte contre la toxicomanie», a précisé M.Sayeh. L’intervention du simple citoyen a tout son poids pour lutter contre ce genre de phénomène. «C’est grâce à une vigilance accrue des citoyens que notre pays est arrivé à bout d’un terrorisme cruel», rappelle-t-il. Evoquant l’aspect juridique, l’invité de la radio El Bahdja revient sur la loi 04/18 relative à la prévention contre la toxicomanie. En termes plus clairs, il explique que «cette loi est venue avec une nouvelle philosophie inexistante jadis, dans la loi sur la santé». Cette nouvelle philosophie issue du modèle scandinave est connue sous l’appellation de «philosophie sociale.» «Le toxicomane doit être pris en charge en tant que "toxicomane" avéré. On doit lui porter assistance car il se trouve dans un état critique. Ainsi la solution n’est pas celle de le punir», souligne Abdelmalek Sayeh, explicitant cette nouvelle approche. Et d’expliquer: «La punition intervient au cas où le consommateur n’accepterait pas de suivre des séances de désintoxication.» Cette méthode curative est suivie, est-il précisé, dans des centres spéciaux. En sus de ceux déjà existants, «15 nouveaux centres de désintoxication ouvriront prochainement leurs portes», a poursuivi le directeur général de l’Onlcdt. Le traitement que doit subir l’ensemble des personnes touchées par la toxicomanie peut être un sujet qui divise le médecin et le législateur.
    Et pour que cette divergence ne se produise pas, «on doit bien cerner la problématique pouvant exister entre ces deux experts», poursuit l’hôte de la radio El Bahdja. Rassurant quant à l’issue que peut prendre le feuilleton de la drogue en Algérie, M.Sayeh révèle qu’une enquête nationale touchant 10.000 familles sera menée durant le quinquennat 2009-2014. «Ainsi on peut corriger les carences de la précédente stratégie nationale. L’un de nos premiers objectifs est de réduire le nombre de dépendants à la drogue estimé à 9936 jeunes Algériens traités actuellement dans quatre centres se trouvant à Blida, Bab El Oued, Annaba et Oran.» En fait, les déficiences d’hier peuvent servir de leçons aujourd’hui.
    Fouad IRNATENE
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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    • #3
      La meme chose que vous lui voulez, ni plus ni moins...

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      • #4
        un article pour rien qui pose pas les bonnes questions.
        les trafiquants cherchent a faire de l'argent si le gouvernement est composé d'incompétents pourquoi s'en prendre au Maroc ....................?

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        • #5
          djendjen

          les trafiquants cherchent a faire de l'argent si le gouvernement est composé d'incompétents pourquoi s'en prendre au Maroc ....................?
          relis l'article,la communauté international parle d'absence de politique en la matière de lutte contre la drogue,mais si le maroc decide un jour de lutter vraiment contre la drogue comme certain pays lutte contre le terrorisme,y aura du pain sur la planche pour éradiquer se fléau qui dur depuis des siecles au maroc...mais faut que le maroc commence à y lutter pour ésperer une aide de voisins sinon rien ne peu se construire politiquement et le maroc restera toujours isolé.

          Commentaire


          • #6
            relis l'article,la communauté international parle d'absence de politique en la matière de lutte contre la drogue,mais si le maroc decide un jour de lutter vraiment contre la drogue comme certain pays lutte contre le terrorisme,y aura du pain sur la planche pour éradiquer se fléau qui dur depuis des siecles au maroc...mais faut que le maroc commence à y lutter pour ésperer une aide de voisins sinon rien ne peu se construire politiquement et le maroc restera toujours isolé.
            Du pipo, la communaute internationale non seulement felicite le Maroc por ses efforts, y compris l'ONU, mais nous avons des partenariats avec l'espagne et l'UE qui marchent sans problemes. Si le probleme est algerien et que l'algerie ne veut pas cooperer avec le Maroc, c'est donc un probleme algero-algerien. Vous estimez pouvoir securiser les frontieres tous seuls, y dresser un mur et tout ce qu'on entedu ici, tabarak allah. Faut pas venir casser la tete au Maroc, il ne va pas en plus de ce que tout vous faites pour le detruire, venir faire le travail de police a votre place. Sans parler des psychotropes qui inondent l'oriental et que bien entendu, vous n'arretez pas...

            C'est tout simplement un article pour la consommation locale bien ficele par la maison de la presse pour continuer a vous marteler dans la tete le contraire de la realite:

            LE MONDE | 28.02.07 | 14h45 • Mis à jour le 28.02.07 | 14h45



            La culture et la production de cannabis au Maroc ont connu une baisse spectaculaire en 2005, selon une étude de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Unodc, selon l'acronyme anglais) qui sera publiée début mars.

            Les superficies consacrées à la culture du cannabis ont chuté de 40 % d'une année sur l'autre. Elles ne représentaient plus, en 2005, que 72 000 hectares dans le nord du royaume (le rif), la zone traditionnelle de culture.



            La dégringolade de la production de résine de cannabis est encore plus importante. Selon l'étude de l'Unodc, conduite avec les autorités marocaines, elle accuse un recul de 62 % (à 1 066 tonnes) entre 2005 et 2004.

            Deux facteurs expliquent la baisse globale : "Des conditions météorologiques défavorables (la sécheresse a sévi) et le succès de la campagne d'éradication" menée depuis plusieurs années par les autorités. Dans un entretien récent au quotidien espagnol El Pais, le ministre marocain de l'intérieur, Chakib Benmoussa, avait affirmé qu'"aucun autre pays producteur au monde n'a réalisé autant d'efforts ni obtenu autant de succès" dans la lutte contre la production de cannabis.

            Le Maroc reste cependant le premier producteur et le premier exportateur mondial de haschich.

            Une comparaison avec les chiffres publiés en 2003 au Maroc permet de mesurer le chemin parcouru en terme de lutte antidrogue. Il y a quatre ans, la culture du cannabis occupait plus de 100 000 hectares, et près du tiers de la superficie agricole du Rif. Et la production de résine dépassait 3 000 tonnes.

            L'évolution n'est cependant pas uniforme dans toutes les provinces du Nord. Dans la région de Taunate, où la culture du cannabis est récente, les efforts des autorités ont porté leurs fruits tant et si bien que, fin 2006, la culture du cannabis devait avoir "totalement disparu" de la zone, selon le document de l'ONU. C'est également le cas dans la province de Larache, plus à l'Ouest. En revanche, au coeur du Rif, dans les zones où la culture et la production de hachisch sont anciennes et les cultures de substitution très rares (Chefchaouen et Tétouan), beaucoup reste à faire.

            Le Maroc n'est pas l'unique pays producteur de cannabis en Afrique. L'Egypte, l'Afrique du Sud, le Nigeria participent aussi à l'approvisionnement du continent noir et de l'Europe, le principal marché. Au début des années 1990, souligne le document, 16 % des saisies de cannabis étaient effectuées en Afrique ; aujourd'hui la proportion est de l'ordre de 30 %.

            Le rapport de l'Unodc pointe aussi la place prise par l'Afrique dans le trafic de cocaïne. Si la drogue vient d'Amérique latine, elle transite de plus en plus par des pays d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest. Le Nigeria, la Guinée-Bissau, le Togo, le Bénin sont quelques-uns des pays cités dans le rapport tandis que le Ghana "est utilisé comme une zone importante pour le transbordement et une base logistique".

            Autre sujet d'inquiétude pour les auteurs du rapport, les liens entre les trafiquants de cocaïne et ceux de cannabis. "Les organisations criminelles d'Amérique latine impliquées dans le trafic de cocaïne, écrivent-ils, sont en train de nouer des relations avec les groupes criminels concernés par le commerce du cannabis au Maroc et en Espagne."

            Jean-Pierre Tuquoi
            Article paru dans l'édition du 01.03.07.
            Dernière modification par ayoub7, 11 mai 2009, 09h28.

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            • #7
              ayoub7

              Faut pas venir casser la tete au Maroc
              justement on laisse le maroc tranquil dans son coin de l'atlantique et on fait tout pour securisé au maximum les frontiere mais bon on aura beau securisé nos frontiere au maximum y aura toujours des passe droit sa c'est sûr mais au moin y en aura moin,quand à ton article j'y crois pas du tout,le maroc ne fais pas assez,la drogue gangrene dans tout les millieu malheureusement même au plus haut sommet de l'état qui en profite bien,alors cette article j'y crois pas du tout,on sais que même les maires au maroc ne peuvent rien fair faute de soutien de l'état marocain qui laisse fair...en toute impunité de facon general,se n'est pas la peine de venir nous chanter des mensonge auquelle personne n'y crois.

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              • #8
                justement on laisse le maroc tranquil dans son coin de l'atlantique

                visiblement non vu le titre de l'article...

                Pour l'article que je t'ai copie, t'as pas besoin d'y croire , c'est juste ce que dit l'ONU rapportee par le monde... La maison de la presse a plus de credibilite et de competence pour parler au nom du "monde" bien sur...

                Tout le monde sait que le trafic de drogue en algerie s'arrettera quand les generaux partiront...
                Dernière modification par ayoub7, 11 mai 2009, 10h09.

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                • #9

                  Tout le monde sait que le trafic de drogue en algerie s'arrettera quand les generaux partiront...
                  Parce que au départ des généreaux, la maroc brulera ses champs???
                  N'importe quoi, tu mets tous sur le dos des généreaux!
                  Tu sais, les généreaux c'est notre problème, un jour ils partiront, mais pas sûr que la droque disparaitra un jour chez toi!
                  Dernière modification par Nomad7, 11 mai 2009, 10h23.
                  "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

                  Commentaire


                  • #10
                    ayoub7

                    visiblement non vu le titre de l'article...
                    non mais politiquement l'etat algerien vous laisse tranquil et le maroc sais se qu'il doit fair si il veut améliorer les relations avec l'algerie et puis pourquoi le maroc est obligé d'attendre le départ des generaux? déjà que la drogue détruit tout et même les relations entre pays musulmans...

                    Commentaire


                    • #11
                      non mais politiquement l'etat algerien vous laisse tranquil
                      Mais bien sur... Trop meme, et depuis 34 ans...

                      et le maroc sais se qu'il doit fair si il veut améliorer les relations avec l'algerie et puis pourquoi le maroc est obligé d'attendre le départ des generaux?
                      pourquoi attendre le depart des generaux? parce que si les algeriens eux meme sont reduits a ce qu'ils sont aujourd'hui et ne peuvent rien dire, ce ne sont pas les marocains qui vont changer la facon de penser de dinosaures qui ont des interets tres profonds a ce que les relations ne s'ameliorent pas avec le Maroc, voila pourquoi...

                      déjà que la drogue détruit tout et même les relations entre pays musulmans...
                      Soub7ana llah, et armer une bande pour attaquer le pays voisin, j'imagine que c'est tres bon pour des relations entre des "pays musulmans"...

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                      • #12
                        ayoub7

                        Mais bien sur... Trop meme, et depuis 34 ans...
                        là tu parle du probleme du polizario pourquoi tu dévi du sujet?
                        Soub7ana llah, et armer une bande pour attaquer le pays voisin, j'imagine que c'est tres bon pour des relations entre des "pays musulmans"...
                        pour vous c'est une bande mais pour nous se sont nos frere à qui on leurs doit tout notre soutient face au colonisateur qui ne respect pas leurs droits!

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                        • #13
                          Que nous veut le Maroc?
                          le savez -vous ?
                          le Maroc veut le beurre et l argent du beurre ! et la déstabilisation de la chère voisine de l Est

                          **les années 88/94 ne reviendront plus !
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                          Commentaire


                          • #14
                            Que nous veut le Maroc?

                            Que nous veut le Maroc?

                            L'Expression du11 Mai 2009


                            Arrêtons de fermer les yeux. Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes, ce qui lui rapporte annuellement plus de 2 milliards de dollars.

                            Il y a comme une attaque à la drogue contre l’Algérie. Des colis de kif arrivent chaque jour par mer et des tonnes sont saisies à nos frontières.

                            Mais que veut le Royaume à notre pays pour l’inonder de tonnes de drogue? Hier encore, c’est au poste frontalier de Hassi Khebbi dans la wilaya de Tindouf que les gendarmes ont saisi 5739 kg de kif traité. Ces quantités en provenance du Royaume chérifien nous donne l’idée de ce que serait notre pays si les frontières étaient ouvertes.
                            A propos des frontières justement, il convient de relever un fait important: au forcing des officiels marocains pour rouvrir ces frontières, les autorités algériennes ont opposé un niet catégorique tant que certains dossiers ne sont pas assainis dont celui du trafic de drogue. C’est juste après ce forcing que l’inondation de notre pays par la drogue a commencé. La source de cette drogue est donc vite trouvée. Arrêtons de fermer les yeux.

                            Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes. Au moins 75.000 hectares de terres cultivés. Les rapports des organismes internationaux notamment onusiens se multiplient sur la drogue pour dénoncer cette situation. Bon an, mal an, la drogue rapporte au Maroc au moins 2 milliard de dollars, soit près de 12% de son PIB. Près 3 millions de personnes vivent directement ou indirectement de l’argent sale généré par le trafic de drogue.
                            En janvier dernier, 29 fonctionnaires de la sécurité marocaine ont été arrêtés pour trafic de drogue à destination de la Belgique et des Pays-Bas via l’Espagne. Les organisations internationales ont exigé du Maroc de définir une politique claire de lutte contre les narcotrafiquants.

                            Curieusement, le gouvernement français n’a jamais exigé du Maroc d’éradiquer ses cultures de kif. Par cette position, la France a voulu protéger ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI, comme elle l’avait fait avec son père Hassan II. C’est donc fort d’un soutien d’une puissance internationale que le Maroc agit presque dans l’illégalité et va même jusqu’à menacer la sécurité interne d’autres pays dont l’Algérie qui subit de plein fouet cette situation.

                            La drogue s’est hissée au rang du phénomène le plus dangereux du pays, affirme M.Abdelmalek Sayeh directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt). «Pas moins de 80% des personnes impliquées dans des affaires de drogue et qui ont été présentées devant des tribunaux, ont moins de 35 ans», a-t-il expliqué hier sur les ondes de la radio El Bahdja dont il était l’invité de son forum hebdomadaire. Les facteurs expliquant cette statistique sont multiples. M.Sayeh refuse, cependant, de lier ce chiffre effarant uniquement au chômage. Le vide social, la déperdition scolaire, certaines maladies mentales et tant d’autres facteurs peuvent également mener à ce choix périlleux, indique l’invité de la radio El Bahdja. Le choix est à haut risque car le point de non-retour peut être facilement atteint.

                            Qui sont ces gens qui égorgent des nourrissons, violent des femmes et se donnent la mort? Sans tergiverser, M.Sayeh a estimé que ces actes criminels se produisent sous l’emprise de la drogue. Estimé entre 20.000 et 23.000, le nombre de narcotrafiquants, toutes classifications confondues, montre combien la situation est inquiétante. Devant ce chiffre qui donne le tournis à tous les observateurs et orfèvres en la matière, M.Sayeh appelle à une réaction immédiate. «Il faut agir vite sinon la prison ne suffira jamais», souligne-t-il d’emblée. La consommation de la drogue effraie dans un pays qui est passé du statut de transitaire à celui de producteur. Même la gent féminine n’est pas épargnée. Pour diverses raisons, cette frange vulnérable de la société s’est noyée dans la fange, ne sachant à quel saint se vouer. En dépit des moyens colossaux déployés par l’Etat pour venir à bout de ce phénomène, la bataille est loin d’être gagnée. On n’est qu’au début du chemin.

                            Le contrôle doit être de plus en plus rigoureux et les fouilles afférentes doivent se faire d’une façon systématique. Ce sont deux aspects sur lesquels le premier responsable de l’Onlcdt a longtemps insisté. A chacun son rôle, les familles, la société civile, les établissements scolaires, les universités...doivent apporter leur soutien pour endiguer ce fléau on ne peut plus inquiétant. «Les enseignants, les imams ne doivent pas attendre notre feu vert pour s’impliquer dans la lutte contre la toxicomanie», a précisé M.Sayeh. L’intervention du simple citoyen a tout son poids pour lutter contre ce genre de phénomène. «C’est grâce à une vigilance accrue des citoyens que notre pays est arrivé à bout d’un terrorisme cruel», rappelle-t-il. Evoquant l’aspect juridique, l’invité de la radio El Bahdja revient sur la loi 04/18 relative à la prévention contre la toxicomanie. En termes plus clairs, il explique que «cette loi est venue avec une nouvelle philosophie inexistante jadis, dans la loi sur la santé». Cette nouvelle philosophie issue du modèle scandinave est connue sous l’appellation de «philosophie sociale.» «Le toxicomane doit être pris en charge en tant que "toxicomane" avéré. On doit lui porter assistance car il se trouve dans un état critique. Ainsi la solution n’est pas celle de le punir», souligne Abdelmalek Sayeh, explicitant cette nouvelle approche. Et d’expliquer: «La punition intervient au cas où le consommateur n’accepterait pas de suivre des séances de désintoxication.» Cette méthode curative est suivie, est-il précisé, dans des centres spéciaux. En sus de ceux déjà existants, «15 nouveaux centres de désintoxication ouvriront prochainement leurs portes», a poursuivi le directeur général de l’Onlcdt. Le traitement que doit subir l’ensemble des personnes touchées par la toxicomanie peut être un sujet qui divise le médecin et le législateur.

                            Et pour que cette divergence ne se produise pas, «on doit bien cerner la problématique pouvant exister entre ces deux experts», poursuit l’hôte de la radio El Bahdja. Rassurant quant à l’issue que peut prendre le feuilleton de la drogue en Algérie, M.Sayeh révèle qu’une enquête nationale touchant 10.000 familles sera menée durant le quinquennat 2009-2014. «Ainsi on peut corriger les carences de la précédente stratégie nationale. L’un de nos premiers objectifs est de réduire le nombre de dépendants à la drogue estimé à 9936 jeunes Algériens traités actuellement dans quatre centres se trouvant à Blida, Bab El Oued, Annaba et Oran.» En fait, les déficiences d’hier peuvent servir de leçons aujourd’hui.
                            Fouad IRNATENE

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                            • #15
                              Le maroc a toujours prouduit la canabis.La question ne se pose donc pas,par contre il faut que tu cherches auprès des tes colonnels qui manipulent la chose et qui viennent te raconter autre chose.L'Algerie n'a pas de lecon a donner ,elle mene une vie tutbulante et tout le monde le sais ,instabilité au niveau social et societal..
                              Coucher du soleil à Agadir

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