Editorial (Lundi 11 Mai 2009)
Appel gratuit
Par :Omar Ouali
Lu : (626 fois)
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Par :Omar Ouali
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De quelle sincérité peut-on créditer les “regrets” d’El-Para quand il s’interdit de remettre en cause le bien-fondé du “djihad” et qu’il se limite dans sa lettre à en déplorer juste les “dérives” ?
Abderrezak El-Para a confessé vendredi ses “regrets”. Il emboîte ainsi le pas à son ex-“émir” Hassan Hattab qui doit, aujourd’hui, savourer quelque part sur les hauteurs d’Alger “le repos du guerrier”.
Le “repentir” de ces deux chefs terroristes tel qu’il est vendu à la presse a toutes les allures d’un acte d’héroïsme combattant. Pourtant, leur mérite est loin d’être si grand, car l’un comme l’autre n’ont fait que “sauver leur tête” pour échapper à une mort certaine, qui devait conclure tout naturellement leur parcours de sanguinaires.
En effet, et pour ne pas l’oublier en ces moments propices à l’amnésie collective, Hassan Hattab était condamné à mort par Droukdel, après l’avoir évincé de la direction du GSPC, tandis qu’El-Para, dont le procès était inscrit à maintes reprises à la cession criminelle de la cour d’Alger, était capturé au Tchad avant d’être remis aux autorités algériennes via la Libye. Pour l’un comme pour l’autre, point de véritable repentance donc !
C’est dire que leur choix de prendre le train de la réconciliation — en marche — tient plus de la contrainte consécutive à une déroute personnelle que de la conviction, délibérée et assumée, d’avoir fait fausse route en prenant les chemins des maquis. Encore moins d’une volonté avérée de contribuer au rétablissement de la paix.
Leur statut de vaincus fait que leurs appels à leurs frères d’armes qui sont encore en activité, pour renoncer à la violence terroriste et rentrer chez eux, ont visiblement peu de chances d’être entendus, dès lors qu’ils offrent aux irréductibles du GSPC l’image de renégats.
Et d’ailleurs de quelle sincérité peut-on créditer les “regrets” d’El-Para quand il s’interdit de remettre en cause le bien-fondé du “djihad” et qu’il se limite dans sa lettre à en déplorer juste les “dérives” ?
En fait, il s’est interdit dans cette lettre de dire l’essentiel qui consiste, au minimum, à demander clairement et sans détour “pardon” à la société algérienne qui, peut-être, est disposée à le lui accorder, la paix et la sécurité n’ayant pas de prix. Mais pas
au détriment de la justice et surtout de la vérité.
Source : Liberté .
Abderrezak El-Para a confessé vendredi ses “regrets”. Il emboîte ainsi le pas à son ex-“émir” Hassan Hattab qui doit, aujourd’hui, savourer quelque part sur les hauteurs d’Alger “le repos du guerrier”.
Le “repentir” de ces deux chefs terroristes tel qu’il est vendu à la presse a toutes les allures d’un acte d’héroïsme combattant. Pourtant, leur mérite est loin d’être si grand, car l’un comme l’autre n’ont fait que “sauver leur tête” pour échapper à une mort certaine, qui devait conclure tout naturellement leur parcours de sanguinaires.
En effet, et pour ne pas l’oublier en ces moments propices à l’amnésie collective, Hassan Hattab était condamné à mort par Droukdel, après l’avoir évincé de la direction du GSPC, tandis qu’El-Para, dont le procès était inscrit à maintes reprises à la cession criminelle de la cour d’Alger, était capturé au Tchad avant d’être remis aux autorités algériennes via la Libye. Pour l’un comme pour l’autre, point de véritable repentance donc !
C’est dire que leur choix de prendre le train de la réconciliation — en marche — tient plus de la contrainte consécutive à une déroute personnelle que de la conviction, délibérée et assumée, d’avoir fait fausse route en prenant les chemins des maquis. Encore moins d’une volonté avérée de contribuer au rétablissement de la paix.
Leur statut de vaincus fait que leurs appels à leurs frères d’armes qui sont encore en activité, pour renoncer à la violence terroriste et rentrer chez eux, ont visiblement peu de chances d’être entendus, dès lors qu’ils offrent aux irréductibles du GSPC l’image de renégats.
Et d’ailleurs de quelle sincérité peut-on créditer les “regrets” d’El-Para quand il s’interdit de remettre en cause le bien-fondé du “djihad” et qu’il se limite dans sa lettre à en déplorer juste les “dérives” ?
En fait, il s’est interdit dans cette lettre de dire l’essentiel qui consiste, au minimum, à demander clairement et sans détour “pardon” à la société algérienne qui, peut-être, est disposée à le lui accorder, la paix et la sécurité n’ayant pas de prix. Mais pas
au détriment de la justice et surtout de la vérité.
Source : Liberté .
O. O.
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