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Akrour, Boupacha, Bouazza, Bouhired, Ighilahriz : les Femmes de la liberté

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  • Akrour, Boupacha, Bouazza, Bouhired, Ighilahriz : les Femmes de la liberté

    Djouher Akrour, les trois Djamila : Boupacha, Bouazza et Bouhired, Baya Hocine, Zahia Kharfallah Ighilahriz… ou la Révolution au féminin

    L’une a été immortalisée par Chahine, l’autre par Pablo Picasso, mais toutes ont défoncé la porte de l’Histoire pour s’y éterniser. Elles sont nombreuses ces femmes qui se sont engagées tout naturellement dans le combat libérateur, brisant ainsi le monopole des mâles dans les hauts faits d’armes.

    Ces femmes, autant celles médiatisées que les anonymes qui sont légion, ont affronté tous les dangers et subi les pires sévices dans les geôles coloniales.

    Djouher Akrour, les trois Djamila : Boupacha, Bouazza et Bouhired, Baya Hocine, Zahia Kharfallah et d’autres ont été condamnées à mort, alors qu’Ighilhriz a été violée par son tortionnaire.

    Ces femmes, autant que d’autres, se sont données corps et âme à la cause nationale, ont supporté l’insupportable mais ont résisté, car elles savaient qu’au-delà de leurs souffrances physiques, de leurs douleurs morales, des peines de leurs familles, les affres que subissait leur peuple dans la grande geôle qu’était l’Algérie, étaient plus invivables. Tout en menant leur combat pour la libération de la patrie, ces femmes s’étaient inscrites de facto dans le combat devant aboutir à l’émancipation des femmes de l’Algérie indépendante.

    Mais ces femmes ont été trahies deux fois : au lendemain de l’indépendance quand l’idéologie officielle de l’Etat algérien a marginalisé la moitié de la société occultant ainsi les sacrifices de la gent féminine et dans les années quatre-vingt-dix quand l’idéologie obscurantiste a commencé à s’imposer à une société disloquée, pour que les prêches de la haine et de misogynie ont trouvé écho.

    Ces femmes, symbole de courage et de reniement de soi, de sacrifice et d’abnégation, sont-elles aussi connues parmi les générations de l’indépendance et les nouvelles générations autant que les mufti de la discorde et du mépris des femmes ?

    Que fait l’école algérienne pour la mémoire et l’hommage des femmes de Barberousse et de toutes les prisons coloniales ? Que fait le cinéma national pour immortaliser l’œuvre grandiose des aînées du féminisme ?

    Que fait la télévision nationale pour présenter ces femmes encore en vie à cette jeunesse qui a si faim d’histoire, qui manque de tant de repères ?

    Par la Tribune
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