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Maghreb : les dessous d’une course à l’armement

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  • Maghreb : les dessous d’une course à l’armement

    L’Algérie s’arme. Le Maroc aussi. Les données du dernier rapport 2008 de l’Institut international de recherche pour la paix (dit Sipri), basé à Stockholm, mettent en évidence cette course effrénée à l’armement à laquelle se livrent ces deux pays voisins. Cet institut d’études stratégiques, qui fournit les statistiques annuelles sur les dépenses militaires et le marché de l’armement dans le monde, classe l’Algérie au troisième rang des pays arabes en termes d’armement, juste derrière le Qatar et l’Arabe Saoudite. Elle consacre en moyenne 3,3% de son PIB par an aux dépenses militaires, ce qui représente environ 4,5 milliards de dollars. Dans le même classement, le Maroc se trouve à la cinquième place, avec plus de 1,7 milliard de dollars de dépenses militaires.


    Cela sans compter les 2,4 milliards de dollars nécessaires pour l’acquisition de 24 avions de chasse F16 auprès du constructeur aéronautique américain Lockheed Martin. Les dépenses militaires algériennes et marocaines connaissent ainsi chaque année une forte progression. Le budget consacré par les deux pays à la défense en 2009 illustre, on ne peut plus clairement, cette frénétique course qui inquiète bien des nations. Le budget militaire algérien pour l’année 2009 s’élève à 383 milliards de dinars, l’équivalent de 6,25 milliards de dollars. Soit une augmentation d’environ 10% par rapport à 2008. Le budget consacré par le Maroc à la défense pour l’année 2009, quant à lui, monte à 34,625 milliards de dirhams (DM), soit 16% du budget général de l’Etat consacré à la gestion et l’investissement et 4,6% du PIB. Des sommes colossales sont ainsi allouées par ces deux pays au secteur militaire qui occupe la première place en termes de budgétisation. La tendance est certes mondiale.
    Les dépenses militaires mondiales ont en effet augmenté de 45% en dix ans. Mais la compétition engagée entre l’Algérie et le Maroc en termes d’acquisition d’équipements militaires des plus lourds fait couler beaucoup d’encre et inquiète aussi bien les Américains que les autres pays du bassin méditerranéen. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont exprimé ouvertement leur inquiétude quant à la tendance haussière des dépenses de ces deux pays. Des dépenses qui font pourtant le bonheur des marchands d’armes américains européens et russes. Même l’assurance donnée par l’Algérie que ses dernières commandes entrent dans le cadre d’un plan de modernisation des équipement de son armée, qui datent de l’époque de l’Union soviétique, n’a pas atténué les craintes des Occidentaux, soucieux surtout de la sécurité de leur allié traditionnel dans la région, à savoir le Maroc. Les Etats-Unis considèrent ce plan de modernisation de l’armée algérienne comme « un plan dissuasif » face à la montée en puissance de son voisin de l’Ouest. Des sources diplomatiques affirment que la Maison-Blanche porte un intérêt particulier à cette question depuis la publication du rapport du Sipri.
    L’inquiétude américaine peut s’exprimer aussi par le fait que l’Algérie envisage d’acheter quatre frégates multimissions (Paris est en compétition pour ce contrat d’une valeur de 2 milliards d’euros avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie). La question de la course à l’armement au Maghreb n’est guère nouvelle. Les Occidentaux ont plusieurs fois émis des craintes. Mais selon nombre d’observateurs, les « inquiétudes » des Occidentaux, notamment des Etats-Unis, sont motivées par leur volonté d’arracher une part du marché. Une sorte de moyen de pression pour qu’un pays comme l’Algérie – qui continue à importer le gros de son armement de la Russie – se tourne un peu vers ses partenaires occidentaux. On se souvient d’ailleurs de la réaction américaine suite à la signature entre l’Algérie et la Russie, en 2007, d’un accord d’achat d’armes d’une valeur de 7 milliards de dollars. A l’époque, les Etats-Unis avaient déclaré qu’ils étaient prêts à fournir de l’armement à l’Algérie, affirmant n’avoir jamais été sollicités par Alger pour l’achat d’équipements militaires. Bien qu’il débourse des milliards pour son armée, le Maroc accuse l’Algérie par presses interposées de chercher à avoir une suprématie militaire dans la région.
    Plusieurs journaux et forums marocains parlent d’une « guerre inévitable » entre les deux pays « frères ». On trouve même des discussions entre internautes des deux pays qui se demandent qui pourrait être le vainqueur en cas d’un casus belli. Les relations entre les deux pays ont été toujours tendues depuis la fameuse guerre des sables déclenchée par le défunt Hassan II contre une jeune Algérie qui venait de se libérer du joug colonial. Depuis cet incident, l’Algérie se montre prudente dans ses rapports avec son voisin de l’Ouest qui n’a jamais caché ses velléités expansionnistes. Pourtant, nombreux sont ceux qui espéraient une entente entre les pays maghrébins après la tenue à Tanger, le 27 avril 1958, de la première conférence des partis nationalistes nord-africains (l’Istiqlal marocain, le Néo-Destour tunisien et le FLN algérien). En 2004, Driss Basri, ministre de l’Intérieur entre 1977 et 1999, avait révélé au journal espagnol El Mundo que le Maroc avait tenté de mener des opérations de déstabilisation en Algérie. Mieux encore, en octobre 2003, une attaque armée aux frontières communes, provoquant un mort et deux blessés parmi les militaires algériens, avait été revendiquée par une organisation qui se nommait Front de libération de l’Algérie marocaine de Mohamed Alouah. On ne peut aussi oublier « l’Algérie est le laboratoire du Maroc » crûment lâché par Hassan II en 1993.
    Une année après, le Maroc avait accusé l’Algérie d’être derrière les attentats de l’hôtel Hasni de Marrakech. Un incident qui servira de prétexte pour chasser les résidents algériens du Maroc et instaurer le visa d’entrée à partir d’août 1994. Les autorités algériennes avaient répliqué par la décision de fermer les frontières terrestres. Une décision qui est toujours maintenue malgré la suppression des visas entre les deux pays intervenue en 2005 du côté marocain et en 2006 du côté algérien. La mort de Hassan II en juillet 1999 n’a pas amélioré les relations algéro-marocaines. Même si les deux pays ont échangé plusieurs visites officielles depuis l’accession au trône de Mohammed VI. Depuis 2007, le Maroc, qui continue toujours à accuser l’Algérie d’être partie prenante dans le conflit sahraoui, multiplie des appels à la réouverture des frontières. Mais l’Algérie exige, comme préalable à cette réouverture, le traitement du lourd contentieux né de la fermeture des frontières en 1994. La méfiance entre les deux pays est endémique, attisée par un passé commun, marquée par des coups et des contrecoups.
    ............EL WATAN
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    ou est la poubelle la plus proche?

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    • #3
      L’ANP relance son industrie

      Grâce à l’embellie financière, l’Algérie a entrepris la modernisation de son armement et l’acquisition de matériels neufs auprès notamment de son traditionnel fournisseur la Russie.


      L’idée est bien ancienne. Elle remonte au début des années 1990 lorsque l’Algérie s’est retrouvé seule face au terrorisme, sans grande possibilité d’importer des équipements militaires des plus indispensables. Mais surtout à l’époque, l’argent faisait défaut. Grâce à l’embellie financière des années 2000, l’Algérie, outre la modernisation de son armement et l’acquisition de matériels neufs auprès notamment de son traditionnel fournisseur la Russie, a décidé en 2007 de relancer son industrie militaire. Cela notamment en donnant une nouvelle configuration à la direction centrale de l’industrie militaire, organe dépendant de l’ANP créé en 1994. L’objectif est de ne plus importer une certaine gamme de produits dont les armes légères, les munitions de petit calibre et les pièces de rechange pour armes à feu. Pour ce faire, le ministère de la Défense nationale voit son budget tripler en trois ans pour dépasser 6 milliards de dollars en 2009. La DCIM dirige deux principales unités : l’Entreprise de constructions mécaniques de Khenchela (ECMK) et l’Entreprise des réalisations industrielles de Seriana (ERIS) à l’Est.
      Grâce notamment à une assistance technique des Chinois, ces deux unités produisent du matériel militaire léger, tels que des fusils mitrailleurs et des pistolets automatiques, mais aussi des pièces de rechange, des groupes électrogènes et du matériel médical. La DCIM a également redynamisé l’Office national des substances explosives (Onex) dont la création remonte à l’époque de Boumediène. En modernisant ses moyens de productions, l’Onex fabrique des munitions, des grenades, des mines anti-tanks et une douzaine de variétés de matières explosives. La DCIM a également ouvert plusieurs petites unités de confection d’habillement militaire et de literie, ainsi que de fabrication d’équipements de campements, de casques, de chaussures. Ces unités emploient environ 10 000 salariés, dont plus de 90% sont des civils.
      Le pays isolé durant plus de 10 ans
      Poursuivant sa stratégie de sortie de la dépendance outrancière de l’importation, l’ANP a également récupéré le projet de fabrique automobile Fatia (Tiaret), qui n’a pas pu voir le jour depuis plus d’une décennie. Les installations de ce projet qui s’étendent sur plus de 300 ha ont été cédées à l’ANP en vertu d’un accord conclu en 2006 entre le ministère de l’Industrie et celui de la Défense nationale. Le site servira, grâce au partenariat sud-coréen, à la construction de véhicules légers tout-terrain au profit de l’armée. Cependant, investir le marché de l’automobile civil n’est pas écarté. A moyen terme. L’armée convoite aussi le complexe de la SNVI, fleuron de l’industrie nationale. Surtout elle reste son principal client. Depuis 1982, près de 23 000 véhicules de tous types ont été acquis par le ministère de la Défense auprès de cette entreprise pour un montant global d’environ 45 milliards de dinars, ce qui représente 60% des ventes de l’entreprise. Outre les équipements légers, l’ANP s’est lancée dans la construction aéronautique.
      Après avoir réussi l’exploit de monter un petit avion (premier en Algérie), avec l’aide technique de la République tchèque, l’ANP se lance un nouveau défi : celui de monter son propre Drone (avion sans pilote). La conception de ce projet, déjà finalisée, a été faite par des ingénieurs de l’Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri. Si son montage sera exclusivement fait dans des ateliers de l’armée, ce Drone sera beaucoup plus utilisé à des fins civiles comme la lutte contre les feux de forêt et la lutte antiacridienne. La marine, de son côté, s’est lancée dans le montage de ses propres corvettes. Parmi elles, les Djebel Chenoua, El Chihab et El Kirch, qui ont été faites au niveau de la base navale de Mers El Kebir à Oran, grâce à l’assistance technique de la Bulgarie. Ces corvettes sont spécialisées dans la lutte anti-navire et dans les opérations SAR (Search and Rescue). Equipées de radars 3D, ces corvettes ont participé à des manœuvres navales organisées récemment par les forces de l’Otan en Méditerranée. L’industrie militaire semble être ainsi en plein essor. Mais, semble-t-il, le gros de la tâche reste encore à faire.



      Par M. A. O.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        « La menace ne se limite plus au volet militaire »
        La question d’une course à l’armement au pays du Maghreb, et plus particulièrement entre l’Algérie et son voisin de l’Ouest, le Maroc, est soulevée à la moindre annonce de la signature d’un contrat entre l’un de ces pays et un marchand d’armes.


        Qu’en est-il exactement ? Peut-on vraiment parler d’un surarmement au Maghreb ?
        Il existe une course aux armements entre deux pays du Maghreb : le Maroc et l’Algérie. La Mauritanie est un pays pauvre et désertique, elle dispose d’une armée dont l’effectif est modeste, représentant 12 000 hommes. Elle n’a pas l’intention d’entrer dans une telle compétition. Par ailleurs, la Tunisie dispose d’une armée de 35 000 hommes. C’est un pays pacifique qui axe ses efforts sur le développement et le tourisme. La Libye constitue un cas particulier, dans la mesure où elle vient de sortir de l’embargo imposé par la communauté internationale entre 1986 et 2004. Elle a passé un contrat avec la France portant sur 14 avions de combat de type Rafale, sur des hélicoptères de type Tigre et sur un système de défense sol-air. L’objectif de la Libye est de rattraper le retard accumulé durant les années de l’embargo et de mettre à niveau son armée. Il ne s’agit pas pour ce pays d’une course à l’armement avec un quelconque voisin. Pour revenir au cas de l’Algérie et du Maroc, la course à l’armement n’est pas récente. Elle a commencé pratiquement en 1975 avec le conflit du Sahara occidental. L’Algérie a ralenti ses achats d’armes durant les années 1990. Et depuis 1999, elle a lancé une opération de rattrapage nécessaire et de modernisation de son arsenal militaire. La course à l’armement entre les deux pays est revenue depuis deux ans, après une longue détente. Au contrat d’achat d’armement à la Russie, comportant des avions et des équipements militaires, le Maroc a réagi par la signature d’un contrat avec la France pour l’achat d’avions et d’équipements militaires.
        Le dernier contrat passé entre l’Algérie et son traditionnel fournisseur en armes, la Russie, a fait et continue à faire couler beaucoup d’encre. Pourtant, l’état-major de l’ANP avait précisé que ces acquisitions entrent dans le cadre d’une opération de mise à niveau de ses équipements et arsenal militaires. Qu’en pensez-vous ?
        Le dernier contrat passé entre l’Algérie et la Russie a fait et continue à faire couler beaucoup d’encre pour plusieurs raisons. Il s’agit d’un gros lot d’équipements contenant des avions chasseurs Mig-29 et Sukhoy 30 et Yak 130. Leur livraison sera réalisée durant plusieurs années. Le coût de ce contrat est de 7,3 milliards de dollars. En ce qui concerne les Mig-29, l’Algérie a constaté qu’il y avait des défauts au niveau de ces avions. Elle a décidé de les renvoyer à la Russie. Les médias occidentaux ont exploité cet événement pour discréditer l’armement russe. Certes, ce problème a créé une petite tension entre les deux pays, mais il a été vite réglé grâce à l’intervention des deux chefs d’Etat. Pour preuve, les deux pays sont en négociation pour conclure un contrat de vente d’appareil Sukhoy 35, comme il ressort des échos de la défense organisée par les Emirat arabes unis. Ces contrats à coups de milliards sont-ils nécessaires pour l’Algérie ? Ces contrats sont nécessaires pour la modernisation de l’arsenal militaire. La conjoncture financière était favorable à ces acquisitions avec un baril à 120 dollars, qui dépassait les prévisions les plus optimistes. Cette situation favorable a duré jusqu’à la fin du premier semestre 2008.Avec la chute du prix du pétrole et l’éclatement de la crise financière internationale, les revenus de l’Algérie ont diminué, l’excédent commercial a chuté de 72% à cause de la réduction de la demande internationale en pétrole. Les experts prévoient une baisse importante des revenus pétroliers de l’Algérie, qui représentent 97,64% de la valeur globale des exportations et même une baisse des revenus hors hydrocarbures, dans la mesure où les dérivés des produits pétroliers rentrent pour 51% dans les exportations hors hydrocarbures. Cette nouvelle conjoncture défavorable va obligatoirement inciter les pouvoirs publics à rééquilibrer les dépenses entre l’achat d’armements et les besoins du développement économique et aussi de la sécurité alimentaire.

        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Vu le contexte régional tendu, notamment en raison du conflit sahraoui, peut-on parler d’une menace de guerre dans la région, entre le Maroc et l’Algérie ?
          On ne peut pas parler d’une menace de guerre entre les deux pays pour plusieurs raisons. Sur le plan bilatéral, les deux pays n’ont pas connu une guerre ouverte même dans les moments les plus forts de la crise. Les deux pays sont conscients des conséquences néfastes d’une guerre, qui ne travaille nullement leurs intérêts respectifs. Sur le plan régional, depuis la création de l’UMA, les deux pays ont connu une période de stabilité. Cette stabilité a été troublée en 1994 par les événements de Marrakech qui ont entraîné la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays. Malgré ce climat tendu, beaucoup de signes politiques positifs préludent de la normalisation de la situation. C’est le cas de la déclaration de Khaled Nasri, ministre de l’information et porte-parole du gouvernement marocain, faite au quotidien El Khabar du 18 février 2009, à l’occasion du 20e anniversaire de la création de l’UMA en 1989. Ce responsable espère la fin du désaccord entre les deux pays et le rétablissement des bonnes relations entre eux. Il a rappelé que le Maroc a fourni beaucoup d’efforts concernant le dossier du Sahara. Pour lui, la position marocaine de jouir de l’annexion du Sahara en 1975 n’est pas la même que celle d’aujourd’hui et espère que l’Algérie prendra en compte cette évolution. Au niveau international, l’ONU a joué un rôle important pour trouver une solution acceptée par le Maroc et le Polisario, il y a trois résolutions du conseil de sécurité, 1754 et 1783 (2007) et 1813 (2008), qui insistent sur la nécessité d’un dialogue sans conditions préalables entre les deux pays pour résoudre définitivement le problème. Quatre rounds de négociations ont été organisés à Manhassat, aux Etats-Unis. Ce processus de négociation a commencé en juin 2007 et a été suspendu en mars 2008. D’un autre côté, l’ONU a désigné des envoyés spéciaux pour le processus de paix au Sahara occidental. Comme James Baker, Van Hansen et récemment Christopher Ross ont été désignés à ce poste. Ce dernier espère la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et s’est dit optimiste quant à la relance des négociations entre les deux pays. Il apparaît que les efforts de la communauté internationale sont nécessaires mais insuffisants. L’UMA doit être réactivée et impliquée dans la recherche d’une solution au problème du Sahara occidental. Elle constitue le cadre régional et naturel du règlement de ce problème.
          S’il n’y a pas de menace de guerre, qu’est-ce qui peut expliquer cette course effrénée à l’armement au moment où les deux pays ont des besoins énormes en termes de développement ?
          La notion de menace a évolué sur le plan du droit international. La menace n’est plus limitée au volet militaire, elle porte désormais sur plusieurs volets : économique, alimentaire, environnemental, etc. Face à ce concept élargi de la menace, les deux pays doivent conjuguer leurs efforts pour se protéger contre les menaces externes qui les guettent tous les deux. Les économies des deux pays sont vulnérables à différents types de menaces tant qu’ils agissent individuellement. Leur salut dépend de leur unité. Dans ce contexte, l’UMA constitue, comme indiqué plus haut, le cadre régional le plus approprié pour se protéger contre les différentes formes de menace.
          Certains observateurs pensent que la France et les Etats-Unis ne veulent pas d’un rapprochement entre le Maroc et l’Algérie. Quelle est la part de responsabilité de ces deux puissances occidentales, principaux fournisseurs d’armes au Maroc, dans cette situation ?
          La France s’implique de différentes façons dans tous les conflits entre l’Algérie et le Maroc et prend position en faveur de ce dernier. Pour ce qui est du rôle des Etats-Unis et de la France dans les relations algéro-marocaines, il existe une concurrence acharnée entre les deux puissances pour imposer une hégémonie dans les pays africains francophones, y compris le Maroc et l’Algérie. La France, qui considère ces pays comme son fief, rencontre une concurrence de la part des Américains qui tentent de s’implanter dans ces pays par divers types de relations. Deux objectifs majeurs sont recherchés par ces puissances : l’hégémonie stratégique et politique et son corollaire les intérêts économiques. Les deux pays sont de grands fabricants et vendeurs d’armes qui cherchent des débouchés à leurs produits. C’est connu, les guerres et les tensions entre les pays aident à la vente des armes.
          Pourquoi l’Arabie Saoudite finance-t-elle les acquisitions militaires marocaines ?
          L’Arabie Saoudite a toujours été un allié du Maroc, pour une série de raisons. En plus du fait qu’ils ont des régimes politiques de même nature, ils entretiennent des relations multiples : économique, militaire, touristique… Dernièrement, l’Arabie Saoudite a financé à 80% l’achat d’avions français par le Maroc. L’Arabie Saoudite utilise les pétrodollars pour souder ses alliances dans le monde arabe. Enfin, ces deux pays sont les alliés des pays occidentaux, à leur tête les Etats-Unis et la France. Comme dit le diction : « L’allié de mes alliés est mon allié ».



          Par Mokrane Ait Ouarabi
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

          Commentaire


          • #6
            CLÉS
            383 Le budget du
            ministère de la Défense
            nationale pour l'année
            2009 s'élève à 383
            milliards de dinars,
            l'équivalent de 6.25
            milliards dollars. Soit
            une augmentation
            d'environ 10% par
            rapport à 2008.

            34,6 Le budget
            consacré par le Maroc à
            la défense pour l'année
            2009 monte à 34,625
            milliards de DH, soit
            16% du budget général
            de l'Etat consacré à la
            gestion et
            l'investissement et 4,6%
            du Produit interne brut
            (PIB).

            24 Le
            Maroc a
            effectué une
            commande
            pour l'achat de 24
            avions de combat de
            type F-16 auprès des
            Américains. Mais le
            contrat, qui a eu l'aval
            du Congrès américain,
            risque d'être compromis
            en raison de l'absence
            de financeurs en ce
            temps de crise
            financière.

            7,3 Le dernier
            contrat d'achat d'armes,
            signé entre l'Algérie et la
            Russie, est de 7,3
            milliards de dollars.
            Dans ce gros lot
            d'équipements
            militaires, il y a des
            avions chasseurs
            Sukhoy 30 et Yak 130.

            17La dette extérieure
            du royaume est de
            l'ordre de 17 milliards de
            dollars, soit près de 24%
            du PIB qui est de 73
            milliards de dollars. La
            dette publique est quant
            à elle plus importante
            puisqu'elle représente
            63% du PIB marocain,
            soit 46 milliards de
            dollars.
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              Rigolo cette course a l'armement , un hachat de l'Algerie utilisé economiquement pour ruiné le voisin dans sa peur d'etre attaqué

              Commentaire


              • #8
                "Les dessous d'une course à l'armement."

                ................................

                Pour connaitre les "dessous" , c'est pas Al Watan qui va nous renseigner.

                En tout cas ce genre d'articles me font gerber quant on sait combien de choses positives auraient pu être réalisées dans les deux pays sans cette course stupide.

                Les zoujs bghals n'ont pas fini de faire tourner la noria des marchands d'armes.

                Commentaire


                • #9
                  Personellement ...

                  Bof, environ 150.000 hommes, 200 ou 300 chars, une centaine d'avions, deux sous-marins et quelques navires de moyen tonnage, moi je trouve que l'ANP est en dessous de la taille qui lui sied par rapport a celle du pays.

                  J'estime qu'une armée de 300.000 hommes, un millier de chars, 200 a 300 avions, 4 a 6 sous-marins avec au moins 3 grosses frégates lourdes est un minimum respectable pour l'Algérie.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                  Commentaire


                  • #10
                    Plusieurs journaux et forums marocains parlent d’une « guerre inévitable » entre les deux pays « frères ».
                    Il s'agit d'une vraie guerre en 63 puis de 76 a 91. Et depuis 91 jusqu'a maintenant on parle d'une guerre froide.

                    Guerre inevitable ou pas, je ne sais pas mais il me semble que les FLNistes n'ont pas appri a faire autre chose que ca durant 132 ans, changer d'orientation est une chose difficile jusqu'a maintenant.

                    Commentaire


                    • #11
                      personnellement je trouve cet article d'el watan plutôt bien argumenté, il est vrai que depuis plusieurs mois sur les forums marocains a fleuri un vas-t-en guerre inquiétant, cela vient des fanatiques pro-makhzen qui pensent que la seule manière d'annexer une fois pour toute le sahara est une reprise de la guerre, cette fois-ci decisive (elimination du front polisario et surtout de son soutiens : l'Algérie) !

                      face à ces menaces directes, il ne faut pas que l'algerie faiblisse, il faut au contraire peser d'une main de fer sur la region.

                      il faut faire passer nos forces à 400 ou 500 000 hommes. s'équiper de 400 avions de combats, notament continuer l'quisition de chasseurs bombardiers de types su-30 ou des avions d'appui tactique de type su-32/34. le maroc s'equipe de hautes technologie americaine, l'algerie a le choix, soit elle fait de même soit elle se tourne vers l'europe pour de hautes technologies qui viendront se greffer au socle qu'est l'armement russe, en ce point il est primordiale, vitale même pour l'algerie de pouvoir prendre l'ascendant (dans tous les cas de figure) sur les forces royales, pour cela elle a besoin de maitriser l'espace aérien, quoi de mieux que l'achat de typhoon, joujou que l'arabie s'est offerte en grande pompe. pour la marine il faut 6 fregates et surtout des batiments de guerre plus leger tel que des vedettes lance-missiles modernes. 4 sous-marins c'est amplement suffisant.

                      500 000h
                      400 avions de combat (su30, typhoon et mig29 modernisés)
                      4 SM modernes
                      4 Fregates modernes
                      250 helicopteres de combat.
                      un entrainement poussé jusqu'aux dernières limites, au niveau division, brigades, regiment et bataillons)


                      après ça le roi pourra toujours s'amener ou sinon rester tranquillle !

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                      • #12
                        Quietude

                        ... il est vrai que depuis plusieurs mois sur les forums marocains a fleuri un vas-t-en guerre inquiétant.

                        Très rassurant au contraire ! Les gens qui font vraiment les guerres ne le crient pas sur les net a la veille d'une attaque, tout va bien alors !
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          financement Algérien Pour Le Nouvel Avion Sukhoï Russe
                          L'Algérie, client historique de la Russie, figure parmi les pays
                          sollicités pour financer la fabrication du dernier avion de combat à
                          réaction. L'agence étatique pour les exportations d'équipements
                          militaires, Rosoboronexport, a en effet exprimé une demande
                          d'aide financière à plusieurs pays, dont l'Algérie, l'Iran, l'Arabie
                          Saoudite et les Emirats arabes unis, pour la fabrication de cet avion
                          de cinquième génération, baptisé Pafka. Dénommé également T-50,
                          cet avion ultrasophistiqué est conçu par le grand constructeur
                          aéronautique russe Sukhoï. L'engagement financier algérien dans
                          la fabrication de cet avion de guerre lui permettrait d'accéder,
                          comme le promet le constructeur, à une technologie de pointe et à
                          la coproduction. Une véritable opportunité pour un pays qui oeuvre
                          depuis des années au développement de sa technologie militaire et
                          de son industrie de l'armement dans le but de réduire sa
                          dépendance de l'importation
                          . M. A. O.

                          pour nos va t en guerre d a cote
                          les chiens aboient la caravane passe
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                          • #14
                            Ah les caravanes... qu'est ce qu'on aime les voir quand elles arrivent jusqu'au mur et elles s'arretent. Qu'elles aboient, se lamentent puis reprennent le chemin du retour. Spectacle nifiste garanti

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                            • #15
                              Il est ridicule pour l'algérie de se lancer dans une course à l'armement qui de toute façon se terminera systématiquement en match nul. La tutelle du tête à claques ne le laissera jamais se faire balayer tant par des mouvements internes que par des puissances externes. Donc cette tutelle l'alimentera en armement pour rééquilibrer les forces. Cela a été vrai et c'est encore vrai aujourd'hui.

                              Il fût un temps où l'URSS -tutelle de 1957 à 1960- alimentait H2 en armes notamment des migs que les mkhaznias appellent encore aujourd'hui "ferraille" dont certains mig ont été offerts à l'algérie après l'indépendance sur ordre de l'URSS véritable propriétaire des appareils et non le royaume du maroc comme le prétendent nos mkhaznias (les avions font partie d'une don soviétique il en est de même pour 70 % des avions acquis par le royaume depuis cette date à nos jours), mais bon depuis le revirement de l'URSS au conseil de sécurité qui soutenait à l'époque l'indépendance de la mauritanie (1960) ces avions ont été utilisés une seule fois en 1963 lors de la "guerre des sables" pour bombarder les convois de ravitaillement de l'ANP sur l'axe tindouf bechar qui tentait de repousser les envahisseurs alors que la France avait interdit aux migs algériens de se poser sur les aérodromes de Bechar et de Tinfouchy.

                              Le royaume marocain a de tout temps cherché et trouvé des tutelles protectrices qui lui ont rendu le bien en aidant l'armée royale et l'armant sans dépenser un copeck. Cela dit les stratèges algériens le savent je suppose (autrement ce sont des idiots) et rien ne prouvent qu'une véritable course ne soit lancée dans ce domaine.

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