REPORTAGE
Course-poursuite et chasse aux convois de narcotrafiquants
Embuscades de nuit à Bensekrane
C’est à 20 heures 30 minutes que nous sommes arrivés, jeudi dernier, dans la commune Bensekrane, wilaya de Tlemcen, distante de 33 kilomètres du chef-lieu de cette wilaya.
De notre envoyé spécial à Tlemcen, Mounir Abi
Un camion est stationné devant l’entrée de la brigade de la Gendarmerie nationale de cette commune. «Ce camion transportait cinq moteurs, cinq boîtes de vitesse et des accessoires, introduits frauduleusement, du Maroc. Nous l’avons intercepté hier à 1 heure du matin, moi et des éléments, à Takhbalt, sur la route nationale 2. Le camion, lui-même, est entré illégalement du Maroc et doté de faux documents», nous dira un adjudant d’une des brigades relevant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen. Des véhicules de la gendarmerie étaient stationnés, attendant de transporter des gendarmes pour une opération coup-de-poing. Deux points sont ciblés pour cette opération par les gendarmes. Il s’agit de deux cafés maures réputés, selon des éléments de la brigade de Bensekrane, pour recevoir des jeunes s’adonnant à la consommation de kif, dans ces établissements. Un chien renifleur de cette brigade est mobilisé. «Il faut se déplacer discrètement. Les consommateurs pourront être alertés et abandonner ce kif», lance, comme instruction, un chef de brigade. Les véhicules démarrent et s’arrêtent, quelques minutes après, devant un café maure. Des jeunes sont fouillés et le chien renifleur mobilisé. Aucune trace de kif. Cependant, des couteaux sont récupérés sur plusieurs des personnes attablées. Les gendarmes remontent dans les véhicules et se dirigent vers un autre café. Même opération. Aucune trace de kif, là non plus. Le propriétaire de ce deuxième café demande si l’accès du chien renifleur est autorisé par la loi dans cet établissement commercial. Le ton monte entre lui et le chef de la brigade de Bensekrane qui répond que la loi autorise la mobilisation d’un chien renifleur même dans un établissement commercial. Les gendarmes retournent au siège de la brigade de Bensekrane. Un capitaine est informé de l’altercation verbale ayant eu lieu entre ce commerçant et ce chef de brigade. Il demande à ce que ce commerçant se présente à la brigade. Quelques minutes après, le propriétaire de ce café maure arrive. Le capitaine l’informe que la mobilisation d’un chien renifleur est autorisée par la loi. Ce commerçant fait preuve de compréhension et lance à l’adresse du capitaine : «Je vais m’excuser auprès du chef de brigade». La rencontre se termine autour d’une tasse de thé et des cacahuètes, très amicalement.
Les gendarmes remontent à bord des véhicules. Direction lieu-dit Rkhame. «C’est du nom d’un gisement de marbre existant dans ces lieux», nous explique-t-on. L’éclairage public est inexistant dans la région. Ce qui est propice aux narcotrafiquants et contrebandiers qui utilisent l’obscurité dans leurs déplacements. Certaines routes et postes sont réputés être fréquemment utilisés par ces réseaux. «La RN 2 est réputée pour être utilisée comme un lieu de passage par les contrebandiers, c’est sur cette route que nous avons saisi ce camion entré illicitement du Maroc», nous explique cet adjudant.
Course-poursuite et chasse aux convois de narcotrafiquants
Embuscades de nuit à Bensekrane
C’est à 20 heures 30 minutes que nous sommes arrivés, jeudi dernier, dans la commune Bensekrane, wilaya de Tlemcen, distante de 33 kilomètres du chef-lieu de cette wilaya.
De notre envoyé spécial à Tlemcen, Mounir Abi
Un camion est stationné devant l’entrée de la brigade de la Gendarmerie nationale de cette commune. «Ce camion transportait cinq moteurs, cinq boîtes de vitesse et des accessoires, introduits frauduleusement, du Maroc. Nous l’avons intercepté hier à 1 heure du matin, moi et des éléments, à Takhbalt, sur la route nationale 2. Le camion, lui-même, est entré illégalement du Maroc et doté de faux documents», nous dira un adjudant d’une des brigades relevant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen. Des véhicules de la gendarmerie étaient stationnés, attendant de transporter des gendarmes pour une opération coup-de-poing. Deux points sont ciblés pour cette opération par les gendarmes. Il s’agit de deux cafés maures réputés, selon des éléments de la brigade de Bensekrane, pour recevoir des jeunes s’adonnant à la consommation de kif, dans ces établissements. Un chien renifleur de cette brigade est mobilisé. «Il faut se déplacer discrètement. Les consommateurs pourront être alertés et abandonner ce kif», lance, comme instruction, un chef de brigade. Les véhicules démarrent et s’arrêtent, quelques minutes après, devant un café maure. Des jeunes sont fouillés et le chien renifleur mobilisé. Aucune trace de kif. Cependant, des couteaux sont récupérés sur plusieurs des personnes attablées. Les gendarmes remontent dans les véhicules et se dirigent vers un autre café. Même opération. Aucune trace de kif, là non plus. Le propriétaire de ce deuxième café demande si l’accès du chien renifleur est autorisé par la loi dans cet établissement commercial. Le ton monte entre lui et le chef de la brigade de Bensekrane qui répond que la loi autorise la mobilisation d’un chien renifleur même dans un établissement commercial. Les gendarmes retournent au siège de la brigade de Bensekrane. Un capitaine est informé de l’altercation verbale ayant eu lieu entre ce commerçant et ce chef de brigade. Il demande à ce que ce commerçant se présente à la brigade. Quelques minutes après, le propriétaire de ce café maure arrive. Le capitaine l’informe que la mobilisation d’un chien renifleur est autorisée par la loi. Ce commerçant fait preuve de compréhension et lance à l’adresse du capitaine : «Je vais m’excuser auprès du chef de brigade». La rencontre se termine autour d’une tasse de thé et des cacahuètes, très amicalement.
Les gendarmes remontent à bord des véhicules. Direction lieu-dit Rkhame. «C’est du nom d’un gisement de marbre existant dans ces lieux», nous explique-t-on. L’éclairage public est inexistant dans la région. Ce qui est propice aux narcotrafiquants et contrebandiers qui utilisent l’obscurité dans leurs déplacements. Certaines routes et postes sont réputés être fréquemment utilisés par ces réseaux. «La RN 2 est réputée pour être utilisée comme un lieu de passage par les contrebandiers, c’est sur cette route que nous avons saisi ce camion entré illicitement du Maroc», nous explique cet adjudant.
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