Maroc-UE : Partenariat ou assistance ?
Bruno Dethomas
Aidé, accompagné, soutenu... Autant de termes que répètent, à l’envi, des responsables européens quand ils parlent du Maroc dans sa relation avec l’Union Européenne. C’est à se demander où est le partenariat dans tout cela ?
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« Il reste essentiel que l'UE apporte à nos voisins une aide concrète, ciblée et crédible de nature à générer une sécurité et une prospérité mutuelles ». Ces propos sont ceux de Benita Ferrero Waldner. La commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique de voisinage s’exprimait lors d’une conférence de presse qu’elle a donnée, le jeudi 23 avril à Bruxelles, sur les rapports de suivi de la mise en œuvre de la politique de voisinage pour l'année 2008, y compris celui relatif au Maroc. Par la même occasion, la même responsable a appelé à poursuivre la coopération avec les pays partenaires en vue de « les accompagner dans leur processus de développement ».
« Aider, accompagner, assister, soutenir, appuyer... Ce sont là des termes si chers à Benita Ferrero Waldner, qui semble vouloir donner à la politique européenne de voisinage l’image d’une bonne œuvre du cœur », souligne, non sans regret, ce responsable marocain qui suit de près le dossier du statut avancé accordé par l’UE au Maroc. « Cette vision de la relation de l’Union avec ses voisins est totalement fausse », rectifiera-t-il. La commissaire européenne le sait puisqu’elle a, elle-même, souligné dans la même conférence, au risque de se contredire : « l'année 2008 a clairement démontré l'importance stratégique que revêt la politique européenne de voisinage. Tant la crise économique et financière que les conflits violents à nos frontières et l'instabilité politique ont des conséquences sur la sécurité et la prospérité des citoyens de l'UE ».
C’est ce que soulignera, avec moins de langue de bois, Bruno Dethomas. Ce même jeudi 23 avril, le chef de la délégation de la Commission européenne donnait une conférence de presse à Rabat sur le rapport de suivi de la mise en œuvre de la politique de voisinage pour l'année 2008 concernant le Maroc. « Ce n’est pas de la générosité. C’est du donnant-donnant », a-t-il avancé lorsqu’il a été interpellé par le Reporter sur les termes utilisés par Benita Ferrero Waldner. « Je pense, a-t-il poursuivi, que notre partenariat est arrivé à suffisamment de maturité pour qu'on se dise les choses clairement ». C’est ce qui explique mieux les remarques contenues dans le rapport de la Commission européenne dressant le bilan des réformes mises en œuvre en 2008 par le Maroc dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV).
Bruno Dethomas
Aidé, accompagné, soutenu... Autant de termes que répètent, à l’envi, des responsables européens quand ils parlent du Maroc dans sa relation avec l’Union Européenne. C’est à se demander où est le partenariat dans tout cela ?
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« Il reste essentiel que l'UE apporte à nos voisins une aide concrète, ciblée et crédible de nature à générer une sécurité et une prospérité mutuelles ». Ces propos sont ceux de Benita Ferrero Waldner. La commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique de voisinage s’exprimait lors d’une conférence de presse qu’elle a donnée, le jeudi 23 avril à Bruxelles, sur les rapports de suivi de la mise en œuvre de la politique de voisinage pour l'année 2008, y compris celui relatif au Maroc. Par la même occasion, la même responsable a appelé à poursuivre la coopération avec les pays partenaires en vue de « les accompagner dans leur processus de développement ».
« Aider, accompagner, assister, soutenir, appuyer... Ce sont là des termes si chers à Benita Ferrero Waldner, qui semble vouloir donner à la politique européenne de voisinage l’image d’une bonne œuvre du cœur », souligne, non sans regret, ce responsable marocain qui suit de près le dossier du statut avancé accordé par l’UE au Maroc. « Cette vision de la relation de l’Union avec ses voisins est totalement fausse », rectifiera-t-il. La commissaire européenne le sait puisqu’elle a, elle-même, souligné dans la même conférence, au risque de se contredire : « l'année 2008 a clairement démontré l'importance stratégique que revêt la politique européenne de voisinage. Tant la crise économique et financière que les conflits violents à nos frontières et l'instabilité politique ont des conséquences sur la sécurité et la prospérité des citoyens de l'UE ».
C’est ce que soulignera, avec moins de langue de bois, Bruno Dethomas. Ce même jeudi 23 avril, le chef de la délégation de la Commission européenne donnait une conférence de presse à Rabat sur le rapport de suivi de la mise en œuvre de la politique de voisinage pour l'année 2008 concernant le Maroc. « Ce n’est pas de la générosité. C’est du donnant-donnant », a-t-il avancé lorsqu’il a été interpellé par le Reporter sur les termes utilisés par Benita Ferrero Waldner. « Je pense, a-t-il poursuivi, que notre partenariat est arrivé à suffisamment de maturité pour qu'on se dise les choses clairement ». C’est ce qui explique mieux les remarques contenues dans le rapport de la Commission européenne dressant le bilan des réformes mises en œuvre en 2008 par le Maroc dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV).
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