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Obama s'oppose à la diffusion de photos de sévices

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  • Obama s'oppose à la diffusion de photos de sévices

    Le président américain redoute que la diffusion de dizaines de clichés, montrant des GI's maltraitant des détenus, ne mette en péril la sécurité des soldats en Irak et en Afghanistan. Une décision qui va toutefois à l'encontre d'un ordre de justice.

    Retournement de situation au sein de l'administration Obama : mercredi, un haut-responsable a annoncé que la Maison-Blanche s'opposait à la publication de dizaines de photos montrant des sévices qui auraient été pratiqués par des soldats américains dans sur des détenus, en Irak ou en Afghanistan sous la présidence Bush.

    «Le président a réuni son équipe de juristes la semaine dernière, et leur a dit que la publication des photos par le département de la Défense le mettait mal à l'aise parce qu'il pense qu'elle mettrait nos soldats en danger.

    Cette décision dénote par rapport à l'attitude adoptée jusqu'ici par l'administration et par le secrétaire à la Défense Robert Gates, qui avait jugé ces révélations «inévitables».

    Pis, elle va à l'encontre d'un ordre de justice : suite à une action en justice intentée en 2004 par l'association américaine de défense des libertés ACLU, le département de la Défense a en effet été sommé par la Cour d'appel de New York de diffuser ces photos avant le 28 mai.
    Mais pour Obama, «on n'a pas présenté entièrement au tribunal ce que seraient les implications d'une telle publication pour la sécurité nationale», a affirmé ce haut responsable sous le couvert de l'anonymat.
    Conséquence : à la fin de cette réunion, le président a donné pour instruction de s'opposer à la publication «immédiate» de ces photos.

    «Plus rien de tout cela n'a lieu»

    Cette décision a aussitôt été dénoncée par Amnesty International qui a exprimé sa «profonde déception».

    Fin avril, le Pentagone avait déjà exprimé un certain malaise face à la divulgation de ces clichés des sévices «parfois effroyables», redoutant un retour de bâton sur le terrain. Son porte-parole, Geoff Morrell, avait alors déclaré que le département de la Défense, cherchait à «déterminer quelle est la meilleure manière de partager ces photos avec le public».

    «Ces photos datent d'il y a au moins trois ans, chaque incident pris en photo a fait l'objet d'une enquête, chaque soldat reconnu fautif a été puni et nous sommes aujourd'hui certains que plus rien de tout cela n'a lieu», s'était alors défendu Geoff Morrell. «Ces clichés représentent un très petit pourcentage de l'ensemble des rapports de nos forces armées avec les détenus» en Irak, avait-t-il ajouté.

    A l'heure où la situation semble s'être améliorée, sans s'être toutefois stabilisée en Irak, responsables de défense et militaires américains souhaitent donc éviter de mettre le feu aux poudres, comme l'avait fait le scandale de la prison d'Abou Ghraïb. Un établissement devenu mondialement célèbre après la publication en 2004 de photos montrant des détenus irakiens humiliés et maltraités par leurs gardiens américains. L'épisode avait provoqué un tollé, profondément terni l'image des Etats-Unis et contribué à grossir les rangs des volontaires pour le «djihad».

    Le Figaro

  • #2
    Vidéo : USA - Torture: Obama opposé à la publication de photos (YouTube-France 24)

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    • #3
      Torture : Obama refuse la publication de photos

      Barack Obama est revenu hier sur sa position de publier 44 nouvelles photos de prisonniers torturés par la CIA dans les prisons américaines d’Afghanistan et d’Irak sous le règne de l’administration Bush. Pour justifier ce revirement, l’administration fait valoir la crainte d’une nouvelle explosion de sentiments antiaméricains à travers le monde.

      Consternation. Le président «pense que la publication de ces photos […] ne ferait qu’enflammer les théâtres de guerre, mettrait les troupes américaines en danger et rendrait notre tâche plus difficile dans des endroits comme l’Irak et l’Afghanistan», écrit la Maison Blanche. La publication des photos avait été ordonnée par un juge fédéral, après la requête de l’Union américaine pour les libertés civiles. Cette publication devait intervenir avant le 28 mai. L’administration Obama n’avait alors rien objecté.

      A peine annoncée, cette décision a jeté la consternation dans les milieux de défense des libertés civiles et auprès des partisans d’un président qui avait promis la transparence. Depuis son arrivée au pouvoir, Barack Obama est pris entre le marteau et l’enclume sur cette question de la torture héritée de l’administration précédente. A la surprise générale, il avait fait publier quatre notes internes de l’administration Bush détaillant par le menu les pratiques d’interrogatoire pour le moins musclées utilisées par les agents de la CIA, s’attirant les foudres du parti républicain. L’ancien vice-président Dick Cheney s’est même lancé depuis dans une guerre ouverte contre Obama, faisant le siège des chaînes de télévision et l’accusant ni plus ni moins de mettre le pays en danger.

      Faucons. Cette reculade ne manquera pas d’être perçue comme une concession aux anciens faucons de la Maison Blanche. D’autant que les sénateurs Joe Lieberman et Lindsay Graham, deux partisans de la première heure de la guerre en Irak, avaient demandé à Obama qu’il renonce à la publication des clichés.

      Libération.fr

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