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L’Algérie se dirige vers le déficit commercial

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  • L’Algérie se dirige vers le déficit commercial

    La forte dépendance de l’Algérie des seules recettes en hydrocarbures continue de susciter des appréhensions à tous les niveaux dans une conjoncture où la crise financière ne cesse de s’accentuer. Intervenant au Forum international de la finance, qui s’est tenu ces deux derniers jours à Alger et dont les travaux ont été clôturés hier, le vice-président du Cnes (Conseil national économique et social), Mustapha Mekidèche, a réitéré l’appel pour l’instauration de la rigueur en matière de dépenses publiques, notamment durant l’année en cours. Déjà qu’il se situe autour des 18%, le déficit budgétaire de l’Algérie risque de s’aggraver durant cette année estime le vice-président du Cnes. «Les recettes pétrolières ne vont pas dépasser les 40 milliards de dollars à la fin de cette année. C’est loin par rapport aux 80 milliards de dollars de 2008. Au même moment, les importations de marchandises restent au même niveau, si elles n’augmentent pas», a révélé M. Mekidèche tout en précisant qu’en 2008, les importations algériennes en valeur ont dépassé les 35 milliards de dollars.

    Peu optimiste dans son pronostic, cet économiste ne précise, toutefois pas, sur quels paramètres il s’est appuyé pour déduire que la situation financière de l’Algérie risque d’être fragilisée davantage d’ici la fin de l’année. Car, s’il s’est basé sur la situation des prix du brut d’il y a quelques mois, lorsque le baril du pétrole avait du mal à dépasser le cap des 40 dollars, la donne a relativement changé, sachant que le prix du brut est à 60 dollars actuellement et les experts sont nombreux à conclure que d’ici la fin de l’année les cours pourraient atteindre les 80 dollars. «La sortie de la crise économique internationale n’est pas encore perçue, si elle dure (la crise), il va falloir procéder à des ajustements plus douloureux, estime ce spécialiste. Mustapha Mekidèche n’a pas manqué de souligner à la même occasion qu’il existe une volonté forte des pouvoirs publics de réduire les importations dans la mesure où les nouvelles dispositions ne gênent pas l’économie». Dans le même sillage, il a salué la décision du gouvernement d’imposer aux entreprises étrangères d’importation de s’associer à un Algérien jusqu’à concurrence de 30% du quintal. «C’est une mesure préventive. La même mesure est appliquée en Tunisie. Il y a une volonté de l’Etat de faire des économies.

    Les éléments de réduction budgétaire vont apparaître dans la prochaine loi de finance complémentaire», a précisé le vice-président du Cnes. Eu égard au contexte mondial actuel, l’Algérie n’a pas d’autre choix que de rationaliser ses dépenses. Cette recommandation peut ne pas être moins pertinente à partir du moment où le directeur général du Trésor public, Hadj Baba Ami, abondera dans le même sens en estimant que «le défi de l’économie algérienne pour l’année en cours est de maîtriser les retombées de la mauvaise conjoncture pétrolière». «L’année 2009, poursuit-il, constitue une année d’observation se caractérisant par une forte sollicitation du budget de l’Etat pour la couverture financière des programmes publics d’équipement». Le DG du Trésor a fait savoir aussi que l’inflation sera de 3,5% durant l’année 2009, alors que la croissance prévue du PIB serait de 4,1%.

    source : Le Maghreb
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