La communication du président Bouteflika, faite lors de son premier Conseil des ministres, a porté, notamment, sur la bonne gouvernance, la démocratie et les droits de l’Homme, les trois véritables piliers d’un Etat de droit.
Le plan d’action d’inspiration présidentielle présenté par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et approuvé par le chef de l’Etat fait la part belle, d’abord, à la démarche pour la consolidation de la paix et la réconciliation nationale, ensuite, à la promotion des libertés démocratiques, aux droits de l’Homme, à la liberté de la presse ainsi qu’à l’égalité constitutionnelle entre les hommes et les femmes.
Le premier acte du président Bouteflika sur lequel il sera grandement attendu par toute la classe politique concerne, bien évidemment, l’ouverture des champs politique et audiovisuel qui sont les deux segments essentiels à un changement réel de la nature du pouvoir. «Parmi les droits de l’Homme et du citoyen, il y en a un qui ne figure pas expressément dans aucune des déclarations et auquel, cependant, on tient particulièrement, c’est le droit de savoir ce qui se passe», disait le grand politicien français Pierre Mendès France.
Abdelhamid Mehri affirmera, quant à lui, que «pour le moment, c’est une démocratie de façade. Le champ politique est très souvent meublé artificiellement par des créations artificielles».
Ensuite, il s’agira, selon le chef de l’Etat, de consolider la politique de réconciliation nationale prônée depuis son deuxième mandat. En campagne pour la présidentielle, Bouteflika avait lâché le fameux mot qui fait peur aujourd’hui: l’amnistie générale. Il avait déclaré en substance: «J’ai mis en exergue la continuité pour mettre notre pays en sécurité, pour le protéger contre les menaces qui pèsent sur lui». Et d’ajouter qu’il avait l’intention de lancer un «nouveau programme» en mesure de rétablir la paix et la sécurité à travers tout le territoire national. Rappelons qu’il avait promis une amnistie générale à condition que «les groupes terroristes se rendent tous», et qu’il n’accepterait pas une amnistie qui irait à l’encontre de «l’intérêt du peuple et de sa dignité». Ce n’est, dira-t-il, que «par ces conditions que les âmes s’apaiseront». Une amnistie générale doit être faite, selon lui, sur la base d’un référendum, «parce que c’est le peuple qui doit pardonner, elle se fera sur sa décision».
De Guelma, ville historique par excellence, Bouteflika qui a fait de la réconciliation nationale et de l’amnistie générale les deux sujets sensibles de son programme, a soutenu aussi qu’il «peut recourir à l’éradication de ceux qui refusent de déposer les armes». Et d’asséner sur un ton autoritaire: «Je suis avec la réconciliation nationale, et ce, quel que soit le prix que ça coûte (…) Celui qui dépose les armes sera le bienvenu parmi nous, mais celui qui refusera de le faire, nous l’éradiquerons. Les civilisations ne se construisent pas avec le sang, ça suffit pour nous, le sang !»
Le plan du gouvernement expose, également, les mesures destinées au renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Ainsi, la réforme de la justice sera poursuivie, la modernisation de l’administration publique enclenchée, la réforme des collectivités locales ainsi que l’amélioration de la gestion du territoire, du cadre urbain et de l’environnement mis en avant durant ce mandat.
Les objectifs, les missions, la composition et les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), créée en 2001 et présidée par Me Ksentini, seront redéfinis. Le projet de loi prévoit, notamment, une représentation plus large au sein de ladite commission, en y incluant, aux côtés des représentants de la société civile et des différents institutions et organes, «des personnalités nationales indépendantes ainsi que des experts nationaux siégeant dans des organisations internationales des droits de l’Homme».
La commission consultative des droits de l’Homme, qui continuera, néanmoins, à dépendre de la Présidence, va devoir s’ouvrir davantage à la société civile et aux courants politiques. Elle ne sera plus un simple réceptacle de doléances destiné à recevoir les recours des citoyens, mais elle sera appelée, à l’avenir, à jouer un rôle plus accru dans la recherche de la vérité, à veiller à la dignité et à la sécurité du citoyen et au respect des droits dévolus par la Constitution.
C’est donc cet approfondissement de la promotion et du respect des droits de l’Homme que le chef de l’Etat veut mettre en œuvre: «Nous nous sommes attelés à faire progresser, tout au long de cette décennie, sur tous les fronts, à travers la consolidation de la sécurité et de la paix par la voie de la réconciliation nationale, la réforme profonde de la justice, ainsi que les efforts de développement humain dans tous les domaines», a-t-il souligné.
voix-oranie
Le plan d’action d’inspiration présidentielle présenté par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et approuvé par le chef de l’Etat fait la part belle, d’abord, à la démarche pour la consolidation de la paix et la réconciliation nationale, ensuite, à la promotion des libertés démocratiques, aux droits de l’Homme, à la liberté de la presse ainsi qu’à l’égalité constitutionnelle entre les hommes et les femmes.
Le premier acte du président Bouteflika sur lequel il sera grandement attendu par toute la classe politique concerne, bien évidemment, l’ouverture des champs politique et audiovisuel qui sont les deux segments essentiels à un changement réel de la nature du pouvoir. «Parmi les droits de l’Homme et du citoyen, il y en a un qui ne figure pas expressément dans aucune des déclarations et auquel, cependant, on tient particulièrement, c’est le droit de savoir ce qui se passe», disait le grand politicien français Pierre Mendès France.
Abdelhamid Mehri affirmera, quant à lui, que «pour le moment, c’est une démocratie de façade. Le champ politique est très souvent meublé artificiellement par des créations artificielles».
Ensuite, il s’agira, selon le chef de l’Etat, de consolider la politique de réconciliation nationale prônée depuis son deuxième mandat. En campagne pour la présidentielle, Bouteflika avait lâché le fameux mot qui fait peur aujourd’hui: l’amnistie générale. Il avait déclaré en substance: «J’ai mis en exergue la continuité pour mettre notre pays en sécurité, pour le protéger contre les menaces qui pèsent sur lui». Et d’ajouter qu’il avait l’intention de lancer un «nouveau programme» en mesure de rétablir la paix et la sécurité à travers tout le territoire national. Rappelons qu’il avait promis une amnistie générale à condition que «les groupes terroristes se rendent tous», et qu’il n’accepterait pas une amnistie qui irait à l’encontre de «l’intérêt du peuple et de sa dignité». Ce n’est, dira-t-il, que «par ces conditions que les âmes s’apaiseront». Une amnistie générale doit être faite, selon lui, sur la base d’un référendum, «parce que c’est le peuple qui doit pardonner, elle se fera sur sa décision».
De Guelma, ville historique par excellence, Bouteflika qui a fait de la réconciliation nationale et de l’amnistie générale les deux sujets sensibles de son programme, a soutenu aussi qu’il «peut recourir à l’éradication de ceux qui refusent de déposer les armes». Et d’asséner sur un ton autoritaire: «Je suis avec la réconciliation nationale, et ce, quel que soit le prix que ça coûte (…) Celui qui dépose les armes sera le bienvenu parmi nous, mais celui qui refusera de le faire, nous l’éradiquerons. Les civilisations ne se construisent pas avec le sang, ça suffit pour nous, le sang !»
Le plan du gouvernement expose, également, les mesures destinées au renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Ainsi, la réforme de la justice sera poursuivie, la modernisation de l’administration publique enclenchée, la réforme des collectivités locales ainsi que l’amélioration de la gestion du territoire, du cadre urbain et de l’environnement mis en avant durant ce mandat.
Les objectifs, les missions, la composition et les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), créée en 2001 et présidée par Me Ksentini, seront redéfinis. Le projet de loi prévoit, notamment, une représentation plus large au sein de ladite commission, en y incluant, aux côtés des représentants de la société civile et des différents institutions et organes, «des personnalités nationales indépendantes ainsi que des experts nationaux siégeant dans des organisations internationales des droits de l’Homme».
La commission consultative des droits de l’Homme, qui continuera, néanmoins, à dépendre de la Présidence, va devoir s’ouvrir davantage à la société civile et aux courants politiques. Elle ne sera plus un simple réceptacle de doléances destiné à recevoir les recours des citoyens, mais elle sera appelée, à l’avenir, à jouer un rôle plus accru dans la recherche de la vérité, à veiller à la dignité et à la sécurité du citoyen et au respect des droits dévolus par la Constitution.
C’est donc cet approfondissement de la promotion et du respect des droits de l’Homme que le chef de l’Etat veut mettre en œuvre: «Nous nous sommes attelés à faire progresser, tout au long de cette décennie, sur tous les fronts, à travers la consolidation de la sécurité et de la paix par la voie de la réconciliation nationale, la réforme profonde de la justice, ainsi que les efforts de développement humain dans tous les domaines», a-t-il souligné.
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