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L'Allemagne s'enfonce dans la récession

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  • L'Allemagne s'enfonce dans la récession

    L'Allemagne s'enfonce dans la récession au premier trimestre. L'économie allemande affiche un recul plus fort que prévu de 3,8 % de son produit intérieur brut comparé au trimestre précédent, selon un chiffre provisoire dévoilé, vendredi 15 mai, par l'office des statistiques (Destatis). Il s'agit d'un nouveau record à la baisse depuis la réunification de 1990.

    "Le PIB a reculé pour la quatrième fois d'affilée et a affiché au premier trimestre son plus fort recul depuis le début de la publication des données trimestrielles en 1970", indique l'office fédéral dans un communiqué. En un an, le PIB de la première économie européenne s'est contracté de 6,9 % en données corrigées des variations calendaires, après un repli de 1,8 % pour les trois derniers mois de 2008. L'Office doit publier des chiffres détaillés du PIB du premier trimestre le 26 mai.

    L'effondrement des exportations et des investissements industriels est très largement responsable de la chute du PIB, explique Destatis. En revanche, les dépenses publiques et privées ont réussi à afficher une légère progression. Au quatrième trimestre, le PIB de la première économie européenne avait reculé de 2,2 %, selon un chiffre en données corrigées des variations saisonnières et calendaires, révisé en légère baisse.

    Le Monde

  • #2
    L'Allemagne invente le congélateur de dettes

    Superno - Blogueur associé Vendredi 15 Mai 2009 Marianne en ligne

    Les banques croulent sous les dettes et l'Etat joue le rôle de super héros. La nouvelle idée géniale en la matière vient d'Allemagne. Puisque personne ne veut plus des actifs pourris, l'Etat les prend à son compte les gèle pour 20 ans...

    Certes les boursicoteurs s’en remettent à nouveau plein les fouilles en ce moment, puisque la bourse, et notamment les valeurs bancaires, ont amorcé une forte remontée depuis début mars. Ainsi un gros malin qui aurait acheté des actions Dexia il y a 2 mois, aurait multiplié sa mise par 4, pendant que vous travaillez…


    Le corollaire, c’est que la spéculation repart de partout. Le pétrole, qui était tombé sous les 40 dollars le baril, est désormais proche des 60. Le gasoil a amorcé sa remontée. Bonne nouvelle pour les salariés qui quant à eux n’en sont qu’au début des « plans sociaux » et du chômage partiel. Mais qu’on ne s’y trompe pas : la « crise financière » n’est pas finie. Le problème le plus grave subsiste : la plupart des banques ont dans leurs coffres des « actifs pourris », pour des sommes qui dépassent l’entendement. On a parlé de 31 milliards d’euros pour la seule Natixis.


    En Allemagne, c’est pire. La dernière estimation publiée en avril (et contestée ) fait état d’un total de 816 milliards d’euros dont 268 milliards pour la seule « Hypo Real Estate ». Ce sont vraiment des débutants chez Natixis. Et que dire de General Motors, qui n’a perdu « que » 22 milliards en 2008… Un calcul simple montre que les banksters teutons ont tout simplement réussi l’exploit de volatiliser 10 000 euros par habitant !


    L'Allemagne invente le congélateur de dettes

    Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, je réexplique brièvement : « un actif pourri », c’est un « produit financier », généralement un « titre », une « reconnaissance de dette » issue de la pantalonnade des subprimes, que des banques ont achetée en espérant naturellement gagner beaucoup d’argent. Or, loin d’avoir pris de la valeur, ces titres sont aujourd’hui invendables. En bon français, ça ne vaut plus rien. Et, puisqu’on est en Allemagne : eine grosse Scheiße.


    Mais les banksters refusent de reconnaître qu’ils ont perdu des milliards, et veulent surtout que ces « actifs pourris » continuent à être pris en compte à leur valeur théorique. Comme une banque a le droit de prêter environ 12 fois ce qu’elle possède, plus elle possède et plus elle peut prêter. Il y a donc une grande différence entre reconnaître que les actifs pourris ne valent plus rien, et faire semblant de croire qu’ils vaudront un jour quelque chose.


    La situation ne peut pas durer bien longtemps. Au fur et à mesure que le temps passe, il va bien falloir reconnaître l’étendue des dégâts. Quand quelqu’un ne respire plus, au bout d’un certain temps il faut bien reconnaître qu’il est mort ! Mais pour un bankster, c’est pourtant beaucoup trop simpliste, comme raisonnement. Et surtout, ça n’arrange pas du tout ses affaires. Alors il cherche des combines de bankster, avec deux buts :
- Repousser l’échéance
- Refiler le mistigri à quelqu’un d’autre, de préférence l’État…


    Mesdames et Messieurs, vous connaissiez déjà les merveilles de l’ingénierie allemande : ses voitures, son électroménager. Voici donc la dernière invention: « le congélateur à actifs pourris »! Je parlais de cadavres tout à l’heure : la comparaison est tout à fait pertinente. Une société aux États-Unis offre (moyennant force brouzoufs naturellement) de congeler des cadavres « en attendant que la science permette de les ressusciter ».

    Pour les banksters, c’est la même chose : c’est « un congélateur virtuel », géré par l’État, et d’une taille respectable (200 milliards d’euros), dans lequel il va entreposer ses « actifs pourris ». Il en sera donc débarrassé. Il va recevoir un papier attestant qu’il possède effectivement ces milliards, et il va donc pouvoir continuer à prêter de l’argent avec. En échange, il devra simplement acquitter un modique loyer. La durée de la manip pourra aller jusqu’à 20 ans !!!


    Le mécanisme n’est certes pas nouveau, dans les milieux bancaires on appelle ça une « bad bank ». En France, on a bien connu le CDR, qui a été chargé d’écouler les guenilles du Crédit Lyonnais. Mais les sommes en jeu n’ont plus rien à voir. Le CDR avait coûté 16 milliards d’euros aux contribuables français. Avec le congélo teuton, on change d’ordre de grandeur… L’addition pour le contribuable et sa descendance sera terrible. Et les bansters ne diront même pas merci.


    Je suis totalement éberlué par la grossièreté de la manip, et par la manière dont l’État allemand empile une fois de plus des milliards sur sa dette, en accédant une fois encore aux fantasmes les plus débiles de ses banksters qui non seulement refusent d’endosser la responsabilité de leurs conneries, mais font au contraire tout pour pouvoir les recommencer dans les meilleurs délais.


    Pourquoi se gêneraient-ils après tout ? Le G20 n’a-t-il pas déjà entériné le mécanisme ?

    Certains auraient-ils déjà oublié que les « subprimes » étaient avant tout « une crise du crédit » ? Des banksters qui prêtent jusqu’à l’outrance de l’argent qu’ils n’ont pas à des pigeons qui n’ont pas les moyens de rembourser ?
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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