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Emeutes à el-hamiz, près d'Alger

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  • Emeutes à el-hamiz, près d'Alger

    Y aurait-il un lien entre les émeutes en France et celles constatées dans plusieurs villes algériennes ? Difficile à dire, mais à l'évidence, tous les ingrédients étaient réunis pour une explosion sociale au quartier "Haï El-Nasr", à l'est d'Alger. Tout ou presque manquait dans ce quartier où vivent 500 familles.

    [IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_editions/4006/47895.jpg[/IMG]

    ===
    Emeutes a el-hamiz : La RN 5 est restée bloquée toute la matinée d’hier
    Réseau d’assainissement, branchement en gaz naturel, routes en très mauvais état, insécurité, régularisation administrative des bénéficiaires de lots de terrain depuis 1991 au niveau du site Cadat, transport scolaire sont, entre autres, les revendications que la population a soumis officiellement aux autorités locales. Haï Ennasr était en ébullition. Beaucoup de pères de famille ont déserté leur poste de travail pour être présents à ce que certains ont qualifié d’Intifadha. “Notre cité a été inaugurée par le premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella. Depuis les premières années de l’Indépendance, rien n’a été fait pour ce grand quartier où vivent plus de 500 familles.

    Nous avons été toujours pris pour des laissés-pour-compte. Sinon comment expliquer que la partie d’El Hamiz dépendant de la commune de Dar El-Beida est mieux lotie que nous”, dira un manifestant. On nous invite à faire un bout de chemin à l’intérieur du quartier où les routes ressemblent plutôt à des sentiers. Les automobilistes, dont les mécaniques sont mises à rude épreuve, ont été les premiers à se plaindre. Pour ceux qui n’en ont pas, la gadoue et les mares sont un quotidien auquel il faut s’adapter durant toute la saison hivernale. On nous montre un tronçon de route qui devra en principe être goudronné dans quelques jours. “C’est parce qu’un haut responsable procédera à l’inauguration de l’annexe de l’APC. Sinon rien ne sera fait”, ironise l’un de nos accompagnateurs.

    Au passage, nous constatons que l’adduction en eau potable n’a pas été faite comme il se doit. Des bouts de caoutchouc et de tissu sont utilisés pour colmater les fuites. L’on se demande de quelle manière les responsables peuvent-ils justifier un tel bâclage. “Pourquoi cette annexe n’est pas fonctionnelle alors qu’elle est prête depuis près de six mois ?” s’interroge Mohamed. Le lotissement ne ressemble en tout cas à rien. Complètement négligé. D’autres revendications considérées comme secondaires sont aussi à l’ordre du jour des habitants comme le marché quotidien, l’alimentation de l’école en mazout pour le chauffage, l’indemnité de scolarité, un poste de police pour assurer la sécurité de la population d’autant plus que le quartier voit se développer le fléau de la drogue et la pose de ralentisseurs vu que haï Ennasr se trouve traversé par la RN5 réputée pour le nombre élevé d’accidents de la route qui s’y produisent.

    De retour sur les lieux de l’émeute, les officiers supérieurs de la gendarmerie essaient de négocier avec des représentants du quartier. On leur explique que la violence n’est pas une solution. Tout en acceptant cette logique, les manifestants exigent en revanche la présence du wali délégué de Rouiba. “L’APC ne veut pas prendre en considération nos réclamations, et notre seul interlocuteur demeure le wali délégué.”

    Derrière le bouclier antiémeutes formé de quelque 150 éléments, le P/APC de Rouiba accompagné de ses collaborateurs s’est déplacé sur les lieux. M. Omar Koudri nous explique que l’essentiel des revendications est pris en charge par la commune. “Il y a des priorités que la population doit comprendre. Nous avons commencé par le branchement en gaz dont le problème sera réglé dans très peu de temps. On ne peut logiquement procéder au revêtement des routes alors que les travaux liés au gaz et à l’assainissement ne sont pas terminés. En somme, nous créons des désagréments en opérant le développement de la commune. Quant à l’assainissement, ce n’est plus qu’une question de jours”, rassure-t-il.

    À 11h30, les gendarmes avancent, précédés des éléments de la protection civile qui éteignaient les pneus enflammés. Cependant, les émeutiers ne sont pas totalement rassurés par les propos des officiers.

    Source : Liberté

  • #2
    Y aurait-il un lien entre les émeutes en France et celles constatées dans plusieurs villes algériennes ? Difficile à dire...[...]...
    Ce n'est nullement difficile à dire. Aucun lien!

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    • #3
      Il aurait été plus intéressant de développer ton point de vue. Je suis sûr que tu peux t'exprimer en plus d'une ligne...

      Les habitants de "Haï El-Nasr" reçoivent les chaînes françaises. On ne peut être totalement sûrs qu'ils n'aient pas été influencés par les émeutes en France. Les raisons du malaise des deux côtés de la Méditerranée ne sont pas très différentes.

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      • #4
        Bonjour Nassim
        Tout d'abord, excuse ma succincte intervention...
        Le lien est peut être comme tu dis : " Les raisons du malaise des deux côtés de la Méditerranée ne sont pas très différentes. "
        Mais, les émeutes en Algérie ont commencé, et je crois que tu le sais, depuis 1988... Récemment, et bien avant les émeutes de banlieues en France, les émeutes de Laghouat, Bechar... Bir ghbalou et j'en passe des coins perdus d'Algérie que je ne connais même pas mais que la presse en fait échos (merci la presse!)

        Tout le monde veut sa part du gâteau, les investissements, quand ils ne se font pas à Alger, c’est Oran, Annaba, Blida, Constantine, Sétif… et basta !
        Les émeutes d’El-Hamiz ont pour cause les conditions de vie déplorables… eau, état des routes, état lamentable des habitations, l’anarchie…

        Bien que je n'approuve pas la violence comme mode d'expression d'un ras-le-bol tout à fait légitime, mais je les comprends parfaitement.

        Cordialement.

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        • #5
          Pas de soucis, algerois16. Le mieux est toujours d'avoir des discussions argumentées et riches, même dans la divergence d'opinions.

          Le souci en Algérie comme dans d'autres pays, les élus sont auto-désignés pour travailler à renforcer leurs interêts et ceux de leur clans, rarement voire jamais pour réaliser leurs promesses électorales.

          Du coup, lorsque la situation devient invivavle comme c'est le cas dans certains quartiers à Alger comme ailleurs, les citoyens et notamment les jeunes, voient en la violence la seule façon d'exprimer leurs ras-le-bol.

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          • #6
            El-Hamiz

            El-Hamiz est une ville construite de facon sauvage sur des terres agricoles. La plupart des lots ont ete cedes en 2 eme, 3eme et que sais je encore.
            El-Hamiz dependait de la commune de Dar el Beida. Un e affaire est en cours pour juger de la facon dont ont ete distribues des lots de terrain. Puis la commune de Rouiba a herite de cette agglomeration.
            Le probleme est comme toujours l'urbanisation sauvage. Presque toutes les constructions ont ete faite en l'absence de documents ou d'etudes. L'etat est depasse. et la commune de Rouiba qui a ete un exemple d'urbanisme est depuis qu'on lui a rattache Hamiz depassee.
            L'incendie des pneus est devenue la seule expression sociale a defaut de democratie.
            Connaissez vous Hamiz ?
            Avez vous visite et vu les batiments qui y sont construits ?
            Tout ceux qui la connaissent vous diront que c'est l'essaim du commerce informel (ce n'est plus une histoire de marchands de tabacs mais une histoire de containers, de gros importateurs et d'absence de facturation. Hamiz est une agglomeration de non droit).
            D'autres vous diront qu'a elle seule la ville de Hamiz doit contenir plus de 26 milliards de dollars de marchandise.
            Si les proprietaires payaient uniquement leur taxe d'habitation, je crois que cela suffirait pour faire les routes, etc....

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            • #7
              Medit

              Je connais très bien la ville d'El Hamiz car il m'arrivait d'y aller pour acheter de l'éléctroménager.

              Le problème d'El Hamiz met sous la lumière le problème du fonctionnement des communes en Algérie. La gestion de ces communes est catastrophique à cause de cet Etat Centralisateur qui a réduit le pouvoir du Maire et des conseils municipaux à leur plus simple expression. Ces pouvoirs ont été transférés (devinez à qui) aux représentants de l'Etat non élus par le suffrage populaire : le Chef de Daïra et le Wali.

              Les conseils municipaux n'ont pas de BUDGET pour faire face aux demandes légitimes et pressantes des citoyens. Savez vous que 60 à 80% du budget d'une commune sert uniquement à rémunérer le personnel communal !!! que va-t-il rester pour ramasser les ordures, entretenir les chaussées, réaliser des structures sportives, sociales ou culturelles dont nos concitoyens ont affreusement besoin ?

              Voilà pourquoi il faut légiférer en urgence pour qu'une partie de nos impôts soient affectés directement à la Commune, qui à travers son conseil municipal élu, sait mieux que la Présidence de la République comment utiliser l'argent. Mais là encore, c'est une question de culture, car en Algérie, nos dirigeants n'ont malheureusement aucune considération pour les élus du peuple (car eux mêmes ne sont pas légitimement élus). C'est un signe de sous-développement.

              Depuis l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, la dépossession des pouvoirs du Maire s'est accélérée. Boutef ne donne pas d'argent aux communes, il préfère aller le saupoudrer lui-même devant les médias lourds et avant chaque élection pour se donner l'image de l'homme providentiel.

              Résultat : Des communes sont complètement oubliées, obligeant les gens à aller manifester ...

              Lamentable ...

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