COLOMBO (AFP) — La guerre au Sri Lanka contre les rebelles tamouls sera "très bientôt" terminée, a affirmé samedi le ministère de la Défense, alors que se multiplient les appels internationaux à un arrêt des combats pour sauver des dizaines de milliers de civils.
En passe de perdre leur minuscule bande côtière de quatre km carrés dans le nord-est, les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) s'apprêtent à se "suicider en masse", a assuré ce même ministère.
"Le combat pour vaincre le terrorisme est arrivé à son ultime étape", a déclaré Lakshman Hulugalle, directeur de la communication de ce tout puissant ministère de la Défense dirigé par l'influent frère du président nationaliste Mahinda Rajapakse, Gotabhaya Rajapakse.
Tous deux sont les architectes depuis trois ans de la quasi défaite militaire de la plus redoutable guérilla au monde qui régnait en 2007 sur 15.000 km2 dans le nord et l'est, sur lesquels elle voulait fonder un Etat tamoul indépendant.
"Nous attendons pour très bientôt la bonne nouvelle de la fin des combats", a ajouté M. Hulugalle.
La télévision publique, dont des journalistes accompagnent l'armée, rapportait aussi qu'une guerre longue de 37 ans allait s'achever dans quelques "heures".
Plus tôt, les forces armées s'étaient emparées du dernier bout de côte contrôlé par les rebelles, au bord de l'océan Indien. "Les Tigres ont encore quelques km2 de territoire mais n'ont plus accès à la mer", a précisé un responsable militaire.
Un dernier carré d'insurgés "se prépare à un suicide de masse" parce qu'"ils n'ont plus nulle part où aller", a affirmé le ministère de la Défense, sommant pour la dernière fois le LTTE de se "rendre".
Vendredi, l'armée avait affirmé que les insurgés "abandonnaient" la lutte, tandis que le président Rajapakse s'engageait à les écraser d'ici dimanche, jour de son retour d'un voyage en Jordanie.
Les militaires se disent prêts depuis une semaine à donner le coup de grâce en crevant la dernière poche de l'ennemi. Ils ont apparemment continué de bombarder l'enclave, malgré son engagement il y a 15 jours à ne plus le faire, afin d'épargner les 20.000 à 50.000 civils "retenus en otage" par les Tigres.
D'ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont demandé vendredi au Sri Lanka de s'abstenir de recourir aux armes lourdes et ont de nouveau réclamé un cessez-le-feu "humanitaire".
"Le combat doit s'arrêter maintenant", exhorte aussi un texte de l'Union européenne qui doit être discuté lundi par les ministres européens des Affaires étrangères.
"L'UE appelle le gouvernement du Sri Lanka à s'abstenir d'un assaut final qui conduirait à de nouveaux décès, et à prendre sans délai toutes les mesures pour faciliter l'évacuation des civils piégés dans la zone de conflit", selon ce document.
Les Tigres ont accusé l'armée d'avoir massacré des milliers de civils ces derniers jours. Colombo rétorque que la guérilla a tiré sur ces "boucliers humains". L'ONU pense qu'entre la fin janvier et la mi-avril quelque 6.500 civils ont probablement été tués dans le nord-est.
Mais aucune information fiable ne filtre de cette région coupée du monde, à laquelle seule la Croix-Rouge a accès. Celle-ci s'était déclarée impuissante face à "une catastrophe humanitaire inimaginable" en avertissant que "les gens étaient abandonnés à leur sort".
Mercredi, pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté les belligérants à épargner les civils. Le secrétaire général Ban Ki-moon a dépêché ce samedi à Colombo son chef de cabinet, Vijay Nambiar.
Tous les dignitaires étrangers qui se sont succédé au Sri Lanka depuis fin avril s'y sont cassés les dents. L'ex-colonie britannique, sourcilleuse sur sa souveraineté, a rejeté tous les appels de la communauté internationale --surtout des Occidentaux-- à un cessez-le-feu et à un accès humanitaire au théâtre du conflit.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés
En passe de perdre leur minuscule bande côtière de quatre km carrés dans le nord-est, les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) s'apprêtent à se "suicider en masse", a assuré ce même ministère.
"Le combat pour vaincre le terrorisme est arrivé à son ultime étape", a déclaré Lakshman Hulugalle, directeur de la communication de ce tout puissant ministère de la Défense dirigé par l'influent frère du président nationaliste Mahinda Rajapakse, Gotabhaya Rajapakse.
Tous deux sont les architectes depuis trois ans de la quasi défaite militaire de la plus redoutable guérilla au monde qui régnait en 2007 sur 15.000 km2 dans le nord et l'est, sur lesquels elle voulait fonder un Etat tamoul indépendant.
"Nous attendons pour très bientôt la bonne nouvelle de la fin des combats", a ajouté M. Hulugalle.
La télévision publique, dont des journalistes accompagnent l'armée, rapportait aussi qu'une guerre longue de 37 ans allait s'achever dans quelques "heures".
Plus tôt, les forces armées s'étaient emparées du dernier bout de côte contrôlé par les rebelles, au bord de l'océan Indien. "Les Tigres ont encore quelques km2 de territoire mais n'ont plus accès à la mer", a précisé un responsable militaire.
Un dernier carré d'insurgés "se prépare à un suicide de masse" parce qu'"ils n'ont plus nulle part où aller", a affirmé le ministère de la Défense, sommant pour la dernière fois le LTTE de se "rendre".
Vendredi, l'armée avait affirmé que les insurgés "abandonnaient" la lutte, tandis que le président Rajapakse s'engageait à les écraser d'ici dimanche, jour de son retour d'un voyage en Jordanie.
Les militaires se disent prêts depuis une semaine à donner le coup de grâce en crevant la dernière poche de l'ennemi. Ils ont apparemment continué de bombarder l'enclave, malgré son engagement il y a 15 jours à ne plus le faire, afin d'épargner les 20.000 à 50.000 civils "retenus en otage" par les Tigres.
D'ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont demandé vendredi au Sri Lanka de s'abstenir de recourir aux armes lourdes et ont de nouveau réclamé un cessez-le-feu "humanitaire".
"Le combat doit s'arrêter maintenant", exhorte aussi un texte de l'Union européenne qui doit être discuté lundi par les ministres européens des Affaires étrangères.
"L'UE appelle le gouvernement du Sri Lanka à s'abstenir d'un assaut final qui conduirait à de nouveaux décès, et à prendre sans délai toutes les mesures pour faciliter l'évacuation des civils piégés dans la zone de conflit", selon ce document.
Les Tigres ont accusé l'armée d'avoir massacré des milliers de civils ces derniers jours. Colombo rétorque que la guérilla a tiré sur ces "boucliers humains". L'ONU pense qu'entre la fin janvier et la mi-avril quelque 6.500 civils ont probablement été tués dans le nord-est.
Mais aucune information fiable ne filtre de cette région coupée du monde, à laquelle seule la Croix-Rouge a accès. Celle-ci s'était déclarée impuissante face à "une catastrophe humanitaire inimaginable" en avertissant que "les gens étaient abandonnés à leur sort".
Mercredi, pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté les belligérants à épargner les civils. Le secrétaire général Ban Ki-moon a dépêché ce samedi à Colombo son chef de cabinet, Vijay Nambiar.
Tous les dignitaires étrangers qui se sont succédé au Sri Lanka depuis fin avril s'y sont cassés les dents. L'ex-colonie britannique, sourcilleuse sur sa souveraineté, a rejeté tous les appels de la communauté internationale --surtout des Occidentaux-- à un cessez-le-feu et à un accès humanitaire au théâtre du conflit.
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