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Lavelanet. Bertrand Clauzel, l'Algérien

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  • Lavelanet. Bertrand Clauzel, l'Algérien

    Publié le 17/05/2009 04:36 | LaDepeche.fr

    Histoire locale. Sans parvenir totalement à ses fins il consolide cependant les possessions françaises dans la colonie.

    Lorsqu'il débarque à Alger, le 10 août 1835, le comte Bertrand Clauzel n'est pas en terre étrangère pour lui. Quatre ans plus tôt, il a sillonné les champs de bataille de ce pays, à une époque où la conquête de cette contrée en était encore à ses balbutiements.

    Avec le titre de gouverneur de l'Algérie, le personnage est d'importance : ancien pair de France sous l'Empire, conseiller général d'Auterive et député des Ardennes, il a derrière lui une brillante carrière militaire et diplomatique qui lui a valu le grade de maréchal de France en 1831.

    Dès son arrivée, il décide de mater la rébellion d'Abd El Kader et les premières victoires qu'il remporte, dans la plaine du Sig et à L'Habra, en décembre, lui ouvrent les portes de la ville de Mascara. Ne pouvant l'occuper pour ne pas se démunir de troupes, il fait brûler la cité avant de l'évacuer. Les mois qui suivent ne sont qu'une longue suite de combats gagnés sur les Arabes, qui défendent chèrement leurs terres, à Tlemcen, dans l'Atlas, à La Tafna ou à La Sickack, ce qui lui permet d'occuper durablement Tlemcen et de consolider les conquêtes qu'il a pu faire. Il doit cependant rentrer en France, où le monde politique, qui méconnaît la situation locale, s'agite contre lui. Il se rend alors à Paris pour rencontrer son ami Adolphe Thiers et lui explique sa stratégie et son bien-fondé. Assuré du soutien de ce dernier, il revient, le 28 août 1836, à Alger, mais dès le 6 septembre suivant, le cabinet Thiers, mis en minorité à la Chambre, doit démissionner. Il est alors remplacé par Molé, qui, c'est le moins que l'on puisse dire, n'est que peu favorable à notre Mirapicien. Clauzel n'en a cure et poursuit la politique algérienne de conquête qu'il a initiée. Il occupe Bone et, par une politique de substitution, remplace les chefs hostiles aux Français par des hommes qui leur sont favorables, comme Jusuf, un de ses lieutenants, qu'il met en place à Bone. Il décide alors de prendre Constantine, un des points névralgiques du pays, l'expédition débutant le 8 novembre 1836, avec un des fils du roi Louis-Philippe, le duc de Nemours. Mal préparée ou mal engagée, cette tentative va vite tourner au désastre, malgré un premier succès militaire au passage du Roummel, qui est pris le 21 novembre. Le siège de la ville proprement dit peut alors commencer, mais dans la nuit du 21 au 22, le 62e, qui escorte les bagages, est violemment attaqué par Abd El Kader et, malgré une résistance acharnée, est massacré sur place. Privé d'intendance dans une contrée hostile et loin de ses bases, Clauzel décide alors de tenter le tout pour le tout et lance l'attaque de Constantine.
    La ville est puissamment défendue et les combats sont d'une rare âpreté. Il faut se battre pour conquérir chaque maison, chaque rue, chaque quartier et malgré une grande bravoure des soldats français, à laquelle répond la même opiniâtreté des Arabes, seuls quelques faubourgs peuvent être occupés.

    Sans bases arrières, ayant subi de lourdes pertes, Clauzel comprend que la partie est par trop mal engagée et préfère se replier, regagnant Bone. Dès son arrivée, il fait mettre le général de Rigny aux arrêts puis le fait passer en conseil de guerre, le jugeant en grande partie responsable de la défaite de l'attaque. Il regagne ensuite Alger mais est rappelé à Paris, où son échec, que beaucoup attendaient pour l'écarter, a créé de vives réactions à la Chambre.

    Relevé de son commandement (12 février 1837), il subit alors les attaques répétées de ses adversaires, le député Dupin notamment lui reprochant son attitude. L'affaire s'envenime à tel point que malgré l'âge des protagonistes, un duel est convenu. Il faudra l'intervention du roi Louis-Philippe pour l'empêcher.

    Amer et déçu, Clauzel se retire alors dans son domaine du Sécourieu, à Auterive.

  • #2
    Dans L’Afrique française du maréchal Clauzel (1840) il a été clairement rappelé le pr

    Dans L’Afrique française du maréchal Clauzel (1840) il a été clairement rappelé le principe de base de la colonisation:


    « Les avantages de l’Algérie seraient immenses si, comme en Amérique,les races indigènes avaient disparu, et si nous pouvions jouir de notre conquête en sécurité, condition première de toute colonisation. Ce but atteint, il sera bon de voir ce que font les Anglais de leurs colonies… Colonisons, colonisons ! A nous la Mitidja ! A nous la plaine ! Toutes ces terres sont de première qualité. A nous seuls ! Car pas de fusion possible avec les Arabes ! »

    C’est alors que commence la nuit coloniale en Algérie avec une grande et méthodique entreprise génocidaire. Même les grands esprits apportèrent leur concours.

    On peut citer au hasard la position de Victor Hugo. Dans ses notes personnelles, il écrit :

    « L’armée faite féroce par l’Algérie. Le général Le Flô me disait hier soir, le 16 octobre 1852 : "Dans les prises d’assaut, dans les razzias, il n’était pas rare de voir les soldats jeter par les fenêtres des enfants que d’autres soldats en bas recevaient sur la pointe de leurs baïonnettes. Ils arrachaient les boucles d’oreilles aux femmes et les oreilles avec, ils leur coupaient les doigts des pieds et des mains pour prendre leurs anneaux. Quand un Arabe était pris, tous les soldats devant lesquels il passait pour aller au supplice lui criaient en riant : cortar cabeza ! Le frère du général Marolles, officier de cavalerie, reçut un enfant sur la pointe de son sabre, Il en a du moins la réputation dans l’armée, et s’en est mal justifié." Atrocités du général Négrier. Colonel Pélissier : les Arabes fumés vifs. »

    Parallèlement aux massacres, la machine infernale de dépossession et de destructuration se met impitoyablement en marche :

    Alger, sur 5000 maisons, 3000 confisquées, 900 démolies

    Séquestration des biens habous

    En 1960 : 90% des plaines d’Alger, d’Oran et de Annaba aux colons

    132 mosquées à Alger avant 1830, 12 mosquées en 1865 et une seule mosquée à Oran

    Profanation des cimetières, envoi des ossements à Marseille pour fabriquer du noir animal

    1832 : 10.000.000 habitants – 1872 : 2 100 000 musulmans
    Avant 1830 : + de 100 écoles primaires à Alger, 86 à Constantine, 50 à Tlemcen.

    6/7 collèges secondaires à Alger et Constantine, 10 zaouia (universités) en Algérie, 1 école dans chaque village ou groupe de hameaux.

    1840 : 2 ou 3 instituteurs pour toute la province d’Algérie

    1860 : 13 écoles franco-arabes.

    Et ainsi de suite.

    Source: http://djazair.******.com/article-119091.html

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