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Comment les kamikazes ont été drogués avant les attentats-suicides

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  • Comment les kamikazes ont été drogués avant les attentats-suicides

    Détails sur un hallucinogène agissant sur le système nerveux Comment les kamikazes ont été drogués avant les attentats-suicides
    Dans un récent enregistrement audiovisuel, à travers lequel le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) montre les kamikazes ayant perpétré des attentats-suicides en Algérie, cette organisation terroriste tente, comme elle l’a fait récemment avec la rediffusion de l’embuscade ayant coûté la vie à plusieurs gardes communaux à Théniet El Had, à Tissemsilt, de «survivre médiatiquement», en parallèle à la réduction, très sensible, de ses capacités de nuisance.
    Une manière de combler l’incapacité de perpétrer des attentats spectaculaires par des rediffusions non moins spectaculaires, mais datant de quelque temps déjà. C’est cet enregistrement qui a été d’ailleurs analysé par le saoudien Abd El Mohssen El Abikane, savant en Islam, et le docteur Moubarek El Achkare, spécialisé dans la pensée des gestes à l’université américaine de Beyrouth. Les deux hommes qui s’exprimaient, avant-hier, dans l’émission «Sinaâte el Maout» (industrie de la mort) de la chaîne satellitaire de télévision El Arabiya, apportèrent des vérités qui démasquent les agissements et pratiques illicites en Islam et même par rapport à la morale. L’un, présentant des arguments religieux irréfutables se basant sur des versets coraniques et des hadiths du Prophète (QSSSL), et l’autre, des preuves scientifiques sur les extrêmes dérives de l’organisation de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national du GSPC.
    En visionnant sur le plateau de cette chaîne de télévision satellitaire cet enregistrement du GSPC, Abd El Mohssen tenait à démentir la version donnée par le GSPC sur l’histoire du «gholame», un enfant qu’un roi voulait assassiner sans pouvoir y arriver. Cet enfant avait recommandé à ce roi de prononcer «c’est au nom du Dieu de cet enfant» avant de tenter de l’assassiner, pour qu’il puisse arriver à le tuer. Ce que les éléments du GSPC ont interprété comme un argument qu’il est licite, en Islam, de se donner la mort. «Par ce geste, cet enfant voulait apprendre à ce roi que c’est Dieu qui peut permettre ou interdire la mort d’un être. Il n’a pas pu le tuer quand il n’a pas prononcé cette phrase et il pouvait le faire en la prononçant, reconnaissant qu’Allah est Dieu et seul capable d’ôter ou non une vie», explique ce savant en religion. Ce dernier continue à détruire, un par un les «arguments» présentés par le GSPC dans cet enregistrement. La portée du geste de cet enfant est d’ordre spirituel et avait un but que les éléments du GSPC ne pouvaient pas assimiler.
    «Ce sont des ignorants qui ne connaissent rien dans la charia islamique qui interdit les assassinats pas seulement de musulmans mais aussi de non-musulmans quand les conditions, à savoir la défense de la religion et du pays, ne sont pas réu-nies», lance-t-il. Il rappelle que d’autres savants en Islam, dont Ibn El Baz et El Albani ont déclaré illicites les pratiques des groupes terroristes, dont les attentats suicides. «Des compagnons du Prophète (QSSSL) avaient, une fois, informé l’envoyé de Dieu qu’un des musulmans qui a longuement combattu des impies pour se débarrasser des maux occasionnés par des blessures qu’il a eues lors d’une des batailles auxquelles il a participé. Ils lui disaient qu’il est de ceux qui iront au paradis. Quel ne fut leur étonnement lorsque le Prophète (QSSSL) leur disait qu’au contraire, il est de ceux qui iront en enfer puisqu’il s’est donné la mort. Qu’en est-il, donc, de ceux qui se donnent la mort en tuant, dans leur acte des innocents ?» ajoute-t-il pour expliquer le caractère illicite, en Islam, des attentats-suicides. Le savant se dit, aussi, étonné quand il entend des éléments du GSPC, montrés dans cet enregistrement, parler au nom de l’Islam, récitant des versets coraniques et citant des hadiths du Prophète (QSSSL).
    «Ils agissent contre les valeurs, préceptes et principes des paroles qu’ils prononcent», s’indigne-t-il. Il rappelle les principes de l’Islam qui interdisent la rébellion par rapport aux dirigeants du pays élus par la nation. Il qualifie les éléments du GSPC de «khawaredje» (qui se rebellent par rapport à la société, les dirigeants et la nation). «Le Prophète (QSSSL) avait averti contre les agissements des kharaedje et avait lancé à ses compagnons qu’ils seraient intimidés quand ils les voient faire la prière et faire le jeûne. Il les avait informé que les combattre est un acte de bienfaisance pour lequel on est récompensé par Dieu le jour du Jugement dernier», lance le cheikh Abd El Mohssen El Abikane. Ce dernier définissait les «khawaredje» pour dire que, contrairement aux apparences, ils agissent contre les valeurs, préceptes et principes de l’Islam.
    Des larmes au sourire de Abou Othmane
    Intervenant à son tour, au cours de cette même émission, le docteur Moubarek El Achkare et en visionnant cet enregistrement explique, scientifiquement comment les kamikazes ont été trompés par leurs acolytes au sein du GSPC. L’enregistrement montrait Abou Sadjda, kamikaze, qui s’est fait exploser avec le véhicule qu’il conduisait, contre la caserne des garde-côtes, à Boumerdès. «Voyez les expressions de son visage. Ce sont les effets du médicament Adrénole. C’est un médicament, non interdit, vendu parfois dans des pharmacies, et utilisé, particulièrement, dans des entraînements militaires. Il agit contre a peur, les gestes et sur le cerveau. Il l’a consommé, peut-être à son insu, puisque ses acolytes pourraient le lui avoir fait prendre, discrètement», explique-t-il. Une drogue très efficace qui rend son consommateur sans réaction par rapport au destin qui lui est réservé par les «émirs» de cette organisation terroriste. L’exemple est parfaitement visible lors du passage, dans cet enregistrement, de Abou Othmane, 64 ans, auteur de l’attentat suicide perpétré contre le siége du Haut-Commissariat aux réfugiés, relevant de l’ONU, à Hydra. Dans une première étape, ce kamikaze est montré, pleurant, et lançant un message à ses filles, leur demandant de prier pour lui. Il manquait d’assurance et donnait l’impression qu’il aurait voulu éviter de se porter kamikaze. Des larmes coulaient de ses yeux, arrivant, très difficilement, à prononcer des mots. Dans le même enregistrement, et dans une deuxième étape, le même Abou Othmane, en se préparant, cette fois, à embarquer dans le véhicule piégé pour perpétrer cet attentat-suicide, est montré, très confiant en lui, sans aucune larme aux yeux et souriant.
    «Vous constatez la différence entre le premier et le deuxième comportement de ce kamikaze.
    La première fois, il pleurait et arrivait, très difficilement, à prononcer des mots, parce que conscient et n’avait pas encore consommé ce médicament, et la deuxième fois, aucune trace de ces émotions, aucune larme aux yeux et souriant, parce qu’ayant consommé ce médicament», explique le docteur Abd El Mohssen El Achkare. La consommation de ce médicament agissant sur la peur, les gestes et le système nerveux de son consommateur est, ainsi, très clairement établie scientifiquement. Dans ce même enregistrement apparaît un autre kamikaze, Abou El Bara, en l’occurrence. Ce dernier récitait un «nachid» religieux. «Entendez-le, sa langue agit de façon anormale et voyez les regards de l’un de ses acolytes filmés, à ses côtés. Il regarde fixement. Ce sont des signes de consommation de cette drogue», ajoute-t-il.


    lejourdalgérie
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