Une légion d’honneur épinglée sur la poitrine de Tayeb Sebkhaoui, un nonagénaire aveugle vétéran de la Seconde Guerre mondiale, deux médailles militaires remises à deux autres très vieux messieurs.
Jean-Marie Bockel, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, excelle dans l’exercice. La cérémonie, aux Oliviers, la résidence de l’ambassadeur de France à Alger, est poignante.
Reste que, premier représentant du gouvernement français à venir en Algérie depuis la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, Bockel avoue qu’il « marche sur des oeufs ». En effet, le voyage d’Etat du président algérien en France, prévu pour juin, est reporté à une date ultérieure, novembre sans doute. Bouteflika préférerait, semble-t-il, que sa première destination européenne, après sa réélection, ne soit pas la France.
Deux dossiers épineux
« Il y a un accord clair sur ce voyage », rappelle Bockel. Encore faut-il soigneusement préparer cette visite destinée à resserrer les liens entre Paris et Alger. Or, les dossiers « qui fâchent » sont loin d’être clos. Il s’agit essentiellement du problème des visas (les Algériens souhaitent que Paris en accorde beaucoup plus, voire supprime cette formalité, jugée discriminante) et de la « mémoire ». En clair, l’histoire de la colonisation et la guerre d’Algérie. Ce dossier est le plus épineux. Paris ne veut qu’une chose : que l’on en finisse au plus vite avec le passé, afin de se « tourner vers l’avenir ensemble ». Une proposition pas si simple à accepter à Alger, où la « famille révolutionnaire », dont les derniers représentants sont encore au pouvoir, active souvent le ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale à des fins internes.
Du coup, Jean-Marie Bockel s’est livré, en décorant les survivants de la Seconde Guerre mondiale, à un numéro de haute voltige. Resserrer les liens mémoriels, dont les vieillards présents sont l’illustration parfaite, et évoquer sans trop insister une histoire douloureuse plus récente. « Nous devons parler du passé sans le ressasser, a rappelé le ministre, trouver les mots que l’on puisse utiliser dans nos deux pays, avoir une démarche claire et apaisée, sans oublier les événements tragiques. » En bref, « trouver la voie originale » qui permettra une discussion apaisée entre Etats. Plus facile à dire qu’à faire.
Le Parisien
Jean-Marie Bockel, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, excelle dans l’exercice. La cérémonie, aux Oliviers, la résidence de l’ambassadeur de France à Alger, est poignante.
Reste que, premier représentant du gouvernement français à venir en Algérie depuis la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, Bockel avoue qu’il « marche sur des oeufs ». En effet, le voyage d’Etat du président algérien en France, prévu pour juin, est reporté à une date ultérieure, novembre sans doute. Bouteflika préférerait, semble-t-il, que sa première destination européenne, après sa réélection, ne soit pas la France.
Deux dossiers épineux
« Il y a un accord clair sur ce voyage », rappelle Bockel. Encore faut-il soigneusement préparer cette visite destinée à resserrer les liens entre Paris et Alger. Or, les dossiers « qui fâchent » sont loin d’être clos. Il s’agit essentiellement du problème des visas (les Algériens souhaitent que Paris en accorde beaucoup plus, voire supprime cette formalité, jugée discriminante) et de la « mémoire ». En clair, l’histoire de la colonisation et la guerre d’Algérie. Ce dossier est le plus épineux. Paris ne veut qu’une chose : que l’on en finisse au plus vite avec le passé, afin de se « tourner vers l’avenir ensemble ». Une proposition pas si simple à accepter à Alger, où la « famille révolutionnaire », dont les derniers représentants sont encore au pouvoir, active souvent le ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale à des fins internes.
Du coup, Jean-Marie Bockel s’est livré, en décorant les survivants de la Seconde Guerre mondiale, à un numéro de haute voltige. Resserrer les liens mémoriels, dont les vieillards présents sont l’illustration parfaite, et évoquer sans trop insister une histoire douloureuse plus récente. « Nous devons parler du passé sans le ressasser, a rappelé le ministre, trouver les mots que l’on puisse utiliser dans nos deux pays, avoir une démarche claire et apaisée, sans oublier les événements tragiques. » En bref, « trouver la voie originale » qui permettra une discussion apaisée entre Etats. Plus facile à dire qu’à faire.
Le Parisien
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