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La crise rend une consolidation de la banque privée inévitable

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  • La crise rend une consolidation de la banque privée inévitable

    La contraction de la richesse mondiale liée à la crise et la fragilisation d'établissements financiers confrontés à des sorties de capitaux rendent la consolidation du marché de la banque privée inévitable.



    La chute des marchés financiers et le retournement de l'immobilier risquent d'effacer plusieurs années de forte croissance du marché de la gestion de fortune et de contraindre les plus petites banques privées à se spécialiser, estiment les professionnels du secteur.
    "L'industrie de la banque privée a longtemps été considérée comme très atomisée. Avec la crise, le nombre d'intervenants devrait considérablement se réduire", a déclaré à Reuters Daniel Truchi, directeur de la banque privée de la Société générale.
    "Je pense qu'à terme, il ne restera qu'une dizaine de grands acteurs dans la banque privée, avec quelques indépendants mais sur des marchés de niche", a-t-il dit.

    Dans une étude publiée en mars dernier, le cabinet de conseil en stratégie Booze & Company expliquait s'attendre une importante vague de consolidation en Suisse, l'un des principaux marchés de la banque privée dans le monde. Les auteurs justifiaient cette consolidation par la forte baisse des fortunes gérées et l'érosion significative des marges.
    "La crise a fragilisé les plus petites banques qui n'avaient pas suffisamment de fonds propres", souligne François Essertel, directeur de la clientèle privée de Crédit suisse à Paris.

    Des banques privées se sont également retrouvées en difficulté avec le scandale Madoff, le financier américain à l'origine de la plus grande escroquerie de l'histoire de la finance, estimée à 65 milliards de dollars.
    La banque privée autrichienne Medici, détenue à 75% par la femme d'affaires Sonja Kohn et à 25% par Bank of Austria, filiale de la banque italienne Unicredit, a été placée sous le contrôle de l'Etat autrichien après avoir investi dans des fonds gérés par Bernard Madoff.

    Exigences

    Les grands établissements financiers n'ont pas pour autant été épargnés. La suisse UBS, impliquée en Europe dans l'affaire Madoff pour son rôle de dépositaire de la sicav Luxalpha, a par exemple enregistré sur les trois premiers mois de l'année 23,4 milliards de francs suisses de sorties de capitaux dans sa gestion de fortune.
    "Cette crise va marquer les esprits pour longtemps. Les clients vont exiger des établissements plus solides", note François Essertel.
    "Certains établissements ont fait face à des décollectes importantes. La perte de confiance a détourné les clients de certaines banques privées", poursuit Daniel Truchi.

    Des groupes comme UBS, Deutsche Bank ou Citigroup ont déjà commencé à ajuster leurs effectifs de banque privée, notamment en Asie où elles ont entrepris une expansion agressive ces deux dernières années.
    Fin mars, la Socgen a aussi annoncé une réduction de 10% de ses effectifs dans la région.
    Les Echos rapportaient mardi qu'UBS envisageait de réduire d'environ 25% ses effectifs dans la banque privée en France.
    "La crise efface plusieurs années de croissance de la fortune mondiale. Il ne serait pas étonnant de voir des taux de contraction à deux chiffres cette année", prévoit Daniel Truchi.

    Echaudées par la crise financière et les scandales comme Madoff, les grandes fortunes privées sont devenues plus exigeantes.
    Pour les banquiers, il est devenu fondamental de connaître avec précision les besoins financiers de leurs clients dont certains ont eu la désagréable surprise de voir leur situation financière virer dans le rouge en raison de leur endettement.
    "En raison d'encours de crédit supérieurs à la valeur réelle de leur patrimoine, certains clients se retrouvent désormais avec des surfaces nettes de patrimoine négatives. Un cercle vicieux s'est installé", fait remarquer Daniel Truchi.

    La crise exige des banquiers privés des efforts supplémentaires de pédagogie et de conseil.
    "Il faut aussi s'assurer qu'ils comprennent bien le produit que nous leur vendons", note François Essertel.

    Par Pascale Denis
    Source : reuters
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    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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