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Faciliter le commerce entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie

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  • Faciliter le commerce entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie

    La facilitation du commerce entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie est au centre du débat à laquelle prennent part les ministres algérien et marocain des Finances, le ministre tunisien du Commerce et de l’Artisanat, les gouverneurs des banques centrales des trois pays et le directeur général du FMI, M. Rodrigo de Rato . Il est déplorable de constater que seulement 2% des échanges extérieurs de la région se font en interne pendant que les pays industrialisés concentrent, à leur niveau, 70% des échanges.

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    Le commerce intermaghrébin est très en dessous de son potentiel et représente moins de 2 % du commerce extérieur de chacun des pays que sont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Seulement 0,7 % des exportations algériennes sont destinées à ses deux voisins maghrébins, alors que 0,8 % de ses importations en sont originaires.

    De même, le Maroc n’importe que 1,4 % depuis l’Algérie et la Tunisie et ne leur expédie que 1 % de ses exportations. Il en est ainsi pour la Tunisie dont les importations, issues des voisins maghrébins, sont estimées à 1,1 %, alors que les exportations qui y sont destinées sont de 1,9 %.

    Le Fonds monétaire international (FMI), qui s’est penché sur cette question, a identifié un certain nombre d’obstacles qui sont, selon lui, à l’origine de la faiblesse des échanges commerciaux intermaghrébins. Ces obstacles ont été présentés lors de la conférence sur la facilitation du commerce intermaghrébin qui s’est ouverte hier à la résidence El-Mithaq, en présence des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales des trois pays.

    La conférence a également vu la présence du directeur général du FMI, M. Rodrigo De Rato, qui a affirmé que «la poursuite de l’intégration économique du Maghreb aidera les pays de la région à atteindre une croissance plus forte». Une croissance qui permettra de stimuler les échanges dans la région.

    Si les trois pays «maintiennent des taux de croissance annuels d’environ 4 à 5 %, il leur faudra plus de 20 ans pour atteindre des niveaux de revenus par habitant proches de ceux observés actuellement dans les pays de l’OCDE», a-t-il soutenu.

    Il a ajouté que l’amélioration du taux de croissance économique est nécessaire pour abaisser le taux de chômage qui est de 14 % en Tunisie, de 11 % au Maroc et de 18 % en Algérie. De son côté, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a affirmé que la facilitation du commerce intermaghrébin «ne doit pas être conçue comme une facilitation des seuls flux à l’importation par les pays du Maghreb, mais il appartient à nos marchés potentiels d’exportation de fournir l’effort pour une ouverture effective à travers une profonde révision des restrictions commerciales».

    Six contraintes à lever pour faciliter les échanges intermaghrébins Le FMI, qui a élaboré un rapport sur les obstacles au développement des échanges intermaghrébins, a formulé des recommandations en vue de lever les contraintes.

    Il a, dans ce cadre, identifié 6 éléments sur lesquels il estime qu’il faut agir. D’abord, il considère que le fait que les trois pays fassent partie de nombreux accords de libre-échange complique le système commercial et rend sa gestion par les agents de douane difficile.

    Dans ce cadre, une harmonisation régissant les échanges commerciaux s’impose. Dans le même chapitre, les règles restrictives qui imposent notamment une autorisation préalable pour de nombreux produits doivent être supprimées au même titre que les normes techniques locales utilisées à des fins protectionnistes.

    Le FMI critique, en second lieu, le niveau élevé des tarifs douaniers et la complexité des structures tarifaires. La moyenne des tarifs est de 19,2 % en Algérie, 26,2 % au Maroc et 31,7 % en Tunisie. Le Fonds, qui recommande la poursuite de la réforme tarifaire en réduisant la dispersion et la moyenne des tarifs soutient que l’expérience algérienne en la matière pourrait servir d’exemple.

    Les autres actions recommandées par le FMI portent sur l’amélioration des procédures douanières qui manquent de «transparence et de prévisibilité» et sur l’automatisation des déclarations douanières pour un meilleur traitement des documents.

    Les deux derniers points ont trait aux lacunes du système de paiement et des chaînes logistiques. Ainsi, dans le premier cas, le FMI recommande, entre autres, l’assouplissement de la réglementation des changes et la mise au point des services conjoints d’assurances des exportations.

    En dernier lieu, le fonds plaide pour la promotion des investissements dans les transports et les autres chaînes logistiques et services subsidiaires. L’organisation des ports constitue le principal obstacle au commerce maritime dans la région.

    La preuve en est que les containeurs restent bloqués dans les ports durant 20 jours en moyenne en Algérie, 18 jours en Tunisie et 11 jours au Maroc. Des comités techniques devraient être mis en place avant la fin de cette année pour élaborer des mesures concrètes permettant de progresser dans les six domaines examinés.

    Dans sa plaidoirie pour l’intégration maghrébine, le DG du FMI a affirmé que cette option donnerait naissance à un marché de 75 millions de consommateurs suffisamment important pour être attrayant pour les investisseurs étrangers. Il a affirmé au passage que «la réouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc contribueraient à stimuler les échanges entre les deux pays et dans la région».

    Source: Le jeune indépendant
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