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La prise en charge des blessés de Gaza dans les hôpitaux du Caire

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  • La prise en charge des blessés de Gaza dans les hôpitaux du Caire

    Suite du témoignage de Lila, qui a rendu visite aux blessés palestiniens, traités dans les hôpitaux du Caire, au début mai.

    Service orthopédique de l’hôpital Nasser au Caire

    14 heures : hôpital public Nasser, au Caire. Nous prenons l’ascenseur et nous dirigeons avec R. notre guide palestinien vivant au Caire, vers l’une des chambres du service orthopédique situé au 4e étage.

    M., 19 ans, et N. , 23 ans, qui occupent la même chambre depuis plus de trois mois, se sont réveillés il y a à peine une heure.

    M. et N. ont été touchés à la jambe lors des dernières attaques israéliennes.

    Lorsque M est arrivé dans le service il y a trois mois, le médecin avait programmé l’amputation de sa jambe pour le surlendemain. Grâce a la bienveillance de R., notre accompagnateur bénévole, qui a proposé à M . de demander l’avis d’ un autre médecin, l’amputation ne s’est finalement pas avérée nécessaire.

    Depuis, M. a dû subir plusieurs interventions chirurgicales. Il a évité l’amputation, mais un grand nombre de blessés n’ont pu y échapper. Il semblerait que cette solution radicale soit plus économique pour les autorités !


  • #2
    16 heures : nous poursuivons notre visite, les blessés se ruant sur R. pour lui remettre leur ordonnance parce qu’à l’hôpital on opère, on ampute, mais on ne prend pas en charge les médicaments. R. a de plus en plus de mal à assurer l’achat des médicaments, les dons qu’il a pu réunir arrivant à épuisement.

    A l’angoisse quotidienne pour obtenir des médicaments indispensables à la guérison, s’ajoute celle de subvenir à ses besoins vitaux. L’hôpital Nasser du Caire ne fournit qu’une miche de pain et un yaourt en guise de repas.

    Alors, on se nourrit de graines de courge et parfois de chips.
    Il est évident que dans ce contexte, les troubles psychologiques liés aux blessures ne sont pas traités.

    Il est à noter que les blessés proches du Fatah sont un peu mieux lotis ; ils bénéficient d’aides en nature qui améliorent leur quotidien, les autres devantcompter sur la générosité de ces derniers, celles des rares internationaux qui leur rendent visite, ou celle de R. le grand rescapé de la solidarité.

    HOPITAL « Palestine » au Caire ,

    L’hôpital ‘"Palestine" est géré directement par Ramallah. Les conditions d’hospitalisation des blessés semblent plus confortables qu’ailleurs, au moins sur le plan alimentaire. Des plateaux repas complets sont distribués quotidiennement ; en revanche, les médicaments et autres traitements sont à la charge des blessés.

    Y., 12 ans, à été brulé le 14 février 2009 par une bombe au phosphore blanc sur tout le corps et une partie du visage, date postérieure à la date officielle d’arrêt des bombardements !

    Son père raconte : « Y. reçoit des soins, certes, mais je dois fournir les gilets de protection spéciaux d’une valeur de 150 euros. Je n’ai pu en acheter qu’un seul, que je lave tous les 2 jours ; et pendant qu’il sèche, les plaies de mon fils sont à l’air libre multipliant ainsi les risques d’infection ».

    HOPITAL ‘’EL IHLEL’’

    T. ,23 ans, est amputé des 2 jambes, il est assisté par sa mère. Tous les blessés palestiniens sont accompagnés par un membre de leur famille qui assurent soins et toilettes.

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    • #3
      La maman raconte : « j’ai 9 enfants, j’ai laissé à la maison un autre fils de 21 ans lui aussi amputé des 2 jambes. En septembre dernier, mon mari est sorti de prison après avoir été détenu par les Israéliens pendant 10 ans"."
      Texte et photos de Lila





      CAPJPO-EuroPalestine

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