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800 produits seront interdits d’importation

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  • 800 produits seront interdits d’importation

    La facture du médicament a atteint 1,5 milliard d’euros en 2008.
    Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière compte inciter les investisseurs nationaux à s’intéresser aux médicaments essentiels qui continuent à être importés. Pour ce faire, le département de Saïd Barkat est en train d’élaborer une liste de médicaments essentiels qu’il va imposer aux industriels nationaux. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de la pharmacie au département de Saïd Barkat, Lounès Smathi, en marge des 5e Rencontres internationales de pharmacie d’Alger placées sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
    Autrement dit, ces produits seront fabriqués localement et ce dans le cadre de la mesure prise par le gouvernement et relative à l’interdiction d’importation des médicaments déjà produits en Algérie. «Nous allons inciter les producteurs nationaux à élargir leur gamme», a expliqué M.Smathi. Le ministère de la Santé vise à travers cette mesure à passer de 330 DCI (dénomination commune internationale), qui sont produits localement, à 800 DCI dans deux ans et 1500 d’ici six ans. Cet objectif est inscrit pour l’année 2009 qui est, selon le même responsable, une année expérimentale. «Il risque d’y avoir des erreurs dans l’application de cette démarche liée à plusieurs facteurs, notamment au manque de matière première, et c’est pour cela que nous avons pris la précaution de maintenir pour certains produits essentiels un pourcentage d’importation», précise encore M.Smathi. Cette précaution vise à protéger les produits pharmaceutiques nationaux mais surtout à réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis de l’étranger par le développement de l’industrie nationale. «Comme première procédure à prendre, il faut protéger tout ce qui est fabriqué localement et interdit à l’importation», souligne-t-il. Pour mieux illustrer la complexité du marché pharmaceutique national, le responsable au ministère de la Santé a avancé qu’il y a moins de 20 ans, l’Algérie importait 400 produits alors qu’aujourd’hui ce chiffre est passé à 5000.
    Ces achats provenaient d’un seul pays mais aujourd’hui, avec plus de 400 partenaires, elle achète de tous les continents. Aussi, plus de 80 entreprises dont 57 fabricantes, plus de 160 importateurs et plus de 8500 officines sont recensés. La facture du médicament a atteint 1,5 milliard d’euros en 2008. «C’est dire la difficulté de la traçabilité du médicament», commente M.Smathi. Le président de l’Ordre des pharmaciens d’Alger, Lotfi Benhamed, a, de son côté, abordé dans son intervention, plusieurs questions, notamment le trafic illicite de psychotropes. Pour ce responsable, il est urgent de compléter la réglementation existante en la matière afin d’assurer une meilleure traçabilité de ces substances tout au long du circuit du médicament. Par ailleurs, les représentants du Conseil de l’Ordre ont réitéré leurs inquiétudes face à l’installation anarchique des officines. «Ce phénomène a pris des proportions importantes», s’alarme le secrétaire général de l’Ordre, Mohamed Sabhi Sanadiki.
    La question des marges bénéficiaires pour les pharmaciens est toujours fortement contestée. «Ces marges tournent autour de 20% sur achat, elles sont de l’ordre de 17% sur vente. Cette situation fait que la grande majorité des pharmacies sont non rentables et risquent de fermer, et par conséquent l’approvisionnement du citoyen en médicaments sera sérieusement perturbé», avertit-il, ajoutant que des marges conséquentes entre 35% et 40% induiraient automatiquement un exercice pharmaceutique de qualité.


    lexpressiondz
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