Les autorités françaises ont ré ouvert le service chargé des anciens combattants algériens ayant rejoint l’armée française durant la deuxième guerre mondiale après l’avoir fermé en 1994 , suite à la dégradation de l’état sécuritaire du pays.
- De son coté, Jean Marie Brockel, le secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, leur rend un hommage chaleureux avant de décorer sept d'entre eux et d'inaugurer une Maison des anciens combattants à l'ambassade de France à Alger. Un espace destiné à fournir une assistance administrative et médicale aux quelque 40 000 vétérans algériens encore en vie, sur les 150 000 qui ont rejoint l'armée française pendant la seconde guerre mondiale.
- "La France n'oublie pas cette mémoire partagée. Je suis venu vous exprimer notre considération et notre reconnaissance", déclare le ministre sur un ton solennel. A l'issue de ce discours,Tighzirt Mohand, 90 ans, est l'un des rares à se montrer content. "J'ai combattu quatre ans dans l'armée française. Je ne regrette rien. J'ai appris ce qu'étaient la peur et le courage. Et j'ai voyagé !" dit-il dans un français parfait.
- Belkacem, 89 ans, lui, ne cache pas sa frustration. "Qu'est ce que je vais faire de çà ?, ronchonne-t-il en agitant la décoration qui vient de lui être remise. Moi, ce que je veux, c'est un visa et pouvoir aller en France."
- La plupart des vétérans balancent entre l'amertume et la fierté. Cette reconnaissance, ils l'ont attendue toute leur vie. Mais maintenant qu'elle arrive, il leur semble qu'elle n'est pas à la hauteur.
- Les massacres de Sétif du 8 mai 1945 (plusieurs dizaines de milliers de morts côté algérien) ayant constitué le véritable coup d'envoi de la guerre d'indépendance (1954-1962), c'est toute la période coloniale qui a plané sur la visite à Alger de Jean Marie Bockel, les 13 et 14 mai.
- Par ailleurs, les statistiques de l’ambassade d’Algérie en France révèlent que le nombre d’algériens qui bénéficient de services sanitaires et de pensions pour leur participation à la deuxième guerre mondiale auprès de l’armée française avoisine les 35 mille et 829 bénéficiaires , un chiffre qui parait très faible par rapport au nombre réel des algériens ayant pris part à la guerre entre 1939 et 1945 , sachant que le nombre de personnes décédées durant la période allant de juin 1940 et mai 1945 est estimé à 55 000 victimes, selon des statistiques officielles françaises.
- ...............ELCHOUROUK.
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