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Ces Algériens reconnus ailleurs…

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    Ces Algériens reconnus ailleurs…


    Nul n’est prophète en son pays : cette maxime se vérifie au quotidien pour les Algériens, simples anonymes ou personnalités connues qui se sont distingués dans leurs domaines d’activités les plus divers, par leurs talent, courage et autres vertus qui valent ailleurs respect et reconnaissance de la collectivité et a contrario indifférence, voire mépris dans notre pays. Coup sur coup, deux faits d’actualité viennent nous rappeler cette triste réalité qui ne suscite, au mieux, que quelques commentaires de presse de plumes éplorées qui se désolent de ce que des enfants de ce pays qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour porter la voix de l’Algérie dans des domaines variés fassent l’événement et entrent au panthéon de l’histoire ailleurs et pas chez nous.
    Le premier nous vient de l’ancienne puissance coloniale, la France, qui vient d’abriter, au sein de la prestigieuse bibliothèque nationale, un séminaire en hommage à un militant de la cause nationale Moufdi Zakaria, auteur de l’hymne national Kassaman. Les rares manifestations organisées à la mémoire du poète, ces toutes dernières années, le furent à l’instigation de la fondation Moufdi Zakaria présidée par le fils du poète, l’ancien ministre de la Culture, M. Slimane Cheikh, et non d’institutions officielles. L’autre écho d’Algérie nous vient d’un autre pays : le Maroc. L’accueil triomphal réservé à la diva de la chanson algérienne Warda Al Djazairia qui vient de donner un concert à Rabat devant 30 000 fans en délire et la distinction qu’elle a reçue : le cordon alaouite de l’ordre de commandeur, l’une des importantes distinctions du royaume, ainsi que le titre de citoyenne d’honneur de Rabat, ces gestes qu’ils soient sincères ou entachés d’arrière-pensées politiques interpellent les pouvoirs publics algériens quant à leur rapport avec leurs élites, d’hier et d’aujourd’hui, dans tous les domaines.
    La reconnaissance officielle qui ne fait l’ombre d’aucune contestation lorsqu’elle est méritée, ce qui n’a pas été toujours le cas, est limitée chez nous exclusivement aux seuls anciens moudjahidine. Et encore il s’agit beaucoup plus d’une reconnaissance de la qualité de moudjahid se traduisant par l’octroi de pensions et autres avantages matériels aux moudjahidine que d’une reconnaissance officielle de l’Etat et de la nation pour les sacrifices des hommes et des femmes qui ont libéré le pays. On se souvient de la polémique qu’avait suscitée sous Chadli Bendjedid l’annonce de la liste des personnalités de la révolution algérienne ayant reçu les distinctions de l’Ordre du mérite national. Les autres distinctions de l’ordre de Achir décernées à d’autres personnalités ne furent pas exemptes de critiques.
    Mis à part ces distinctions, il n’existe pas dans la nomenclature officielle des reconnaissances, des titres, des médailles récompensant le mérite et le talent, voire les actes de citoyenneté mettant à l’honneur un artiste, un professionnel, un créateur ou tout simplement un citoyen anonyme, une association qui se serait illustrée par un acte civique de bravoure par exemple, une action caritative. En France, une médaille de chevalier de la Légion d’honneur remise des mains du président de la République récompense les talents et les compétences nationales et étrangères activant en France. En Algérie, la seule distinction qui porte le sceau de l’Etat est de création récente : il s’agit des chevaliers du Coran. Gageons que cette initiative soit élargie à d’autres secteurs où les talents ne manquent pas.
    El Watan
    Par Omar Berbiche
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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