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Entre Tapie et le Maroc, un GO de trop pour le club Med

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  • Entre Tapie et le Maroc, un GO de trop pour le club Med

    Le cours de l’action du Club Med est tombé si bas que Nanard rêve de mettre la main sur le groupe. C’est sans compter sur la Caisse de dépôt et de gestion, le géant marocain, qui pourrait prendre 20% du Club.


    « Nanard » préfère-t-il jouer au chef des GO (gentils organisateurs) plutôt qu’au GM (Gentil Membre) ? Redevenu riche, l’ancien patron d’Adidas a vite fait le calcul. Le Club Med vit une période difficile. Il a changé de stratégie, mais il a des dettes et un besoin pressant d’argent liquide. Avec la crise, les réservations pour l’été sont en berne (avec une baisse de 17 %) et le cours de l’action chute sous les 10 euros. Avec 100 millions d’euros, Bernard Tapie peut - théoriquement - mettre la main sur le club de vacances le plus célèbre de la planète.
    Surtout si des fonds « amis » soutiennent l’abordage. « Pour prendre le contrôle d’une entreprise, il faut un tiers du capital. Des actionnaires qui ont 15 % du capital nous ont déjà dit que si nous lancions l’opération, ils nous suivraient. Pour ma part, je prendrai 4 ou 5 % du capital », déclare Bernard Tapie dans Le Figaro du 11 mai dernier.

    Les ambitions affichées de Rabat


    En face, Henri Giscard d’Estaing, le fils de Valéry, à la tête du Club depuis presque sept ans, a lancé une augmentation de capital et une émission d’obligations pour un montant de 102 millions d’euros. Il tente de battre le rappel d’investisseurs français solides, notamment la Caisse des dépôts et consignations (CDC), actionnaire historique du groupe, mais qui en est sortie en 2004, et le Crédit agricole, la banque du club. En 2004, le groupe hôtelier Accor possédait 28 % du groupe au trident. Il n’en a plus que 6 % et Gilles Pélisson, son président, annonce qu’il est disposé « à céder ses actions ».

    Henri Giscard d’Estaing

    Alors « Nanard » ne va-t-il faire qu’une bouchée de « Riton » (le surnom d’Henri Giscard d’Estaing) ? C’est sans compter sur… le Maroc, qui ne rêve pas seulement que le Club Med amène le maximum de GM dans le pays. Par l’intermédiaire de son bras armé, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), qui possède déjà 10,7 % du Club des « bronzés », Rabat rêve de devenir son actionnaire de référence. La CDG est une institution financière, créée en 1959, peu après l’indépendance, dont le rôle officiel est de « recevoir, conserver et gérer » l’épargne des Marocains. Elle se présente aussi comme le principal investisseur du pays.
    Inauguration d’un mini-club pour enfants

    Pour comprendre le poids de la CDG dans le Club Med, revenons quelques semaines en arrière à La Palmeraie, un club haut de gamme de 22 hectares à Marrakech. Au menu ce jour-là, des huîtres, des fruits de mer et du saumon à volonté. Pourquoi tant de prodigalité ? Henri Giscard d’Estaing est là pour inaugurer … un mini-club pour enfants à l’intérieur même du club. Le mini-club s’adresse non seulement aux enfants des GM, mais aussi, trois fois par semaine, à des gamins de Marrakech.


    Le club Med à la Palmeraie

    L’événement est jugé suffisamment important pour justifier la présence de Mohamed Boussaid, le ministre marocain du Tourisme et de l’Artisanat. « Le Club Med est très attaché au Maroc. C’est à Agadir que nous y avons construit notre premier village en dur. Dans nos cinq villages, nous accueillons chaque année plus de 110 000 personnes », explique « Riton », avant de se féliciter, à plusieurs reprises, de son partenariat avec la Caisse de dépôt et gestion (CDG).

    Montée en puissance de la CDG


    En fait, l’événement le plus important n’est pas le mini-club pour enfants, mais l’annonce du lancement en 2011 au Sénégal d’un nouveau village, baptisé la « Réserve de Saraba », sur la côte sénégalaise, au sud de Dakar. Ce nouveau village, avec maisons dans les arbres et chambres sur pilotis, aux abords d’une réserve naturelle d’oiseaux, sera co-financé par… la CDG.

    En fait, l’institution financière marocaine est déjà le premier actionnaire du Club Med, avec 10,7 % du capital. Elle est bien décidée à renforcer sa position en profitant de l’augmentation de capital lancée par Henri Giscard d’Estaing. « A hauteur de 10 millions d’euros (un peu plus de 111 millions de DH) et aux actions existantes pour 30 millions (environ 335 millions de DH). Ce qui va se traduire par la montée en puissance de la CDG (…) Celle-ci pourrait atteindre 13 % », annonce le quotidien marocain L’Économiste dans son édition du 15 mai.
    Et ce n’est qu’un début, La CDG envisage même de dépasser 20 % du capital du Club Med. Seule question ? Où peut-elle trouver l’argent en ces temps de récession ? D’autant qu’un investissement dans ce groupe de vacances ne rapportera pas de dividendes avant plusieurs années. En effet, le Club Med affiche une dette de 326 millions d’euros. Et la prochaine échéance financière, en juin 2010, se monte à 120 millions d’euros.
    Dépecer le Club Med

    On l’a compris, la Caisse de dépôt et gestion est en première ligne pour contrer l’OPA de Bernard Tapie. Henri Giscard d’Estaing peut également compter sur le groupe saoudien Rolaco (presque 5 %), Nippon Life (4%) et Air France (2 %).
    Pourquoi l’ancien ministre de la Ville de François Mitterrand se soucie-t-il du bonheur des GM ? En fait, c’est surtout la valeur immobilière des 80 villages du Club qui l’intéresse. Installés souvent sur des sites paradisiaques sur tous les continents, les terrains et les bâtiments valent nettement plus que l’actuelle capitalisation boursière du groupe. Après avoir mis la main sur le groupe, et multiplié les promesses, « Nanard » pourrait être tenté de le dépecer par petits bouts, dès que l’opinion publique aura les yeux tournés. Ce cannibalisme lui a réussi dans le passé. Quant aux 15 000 salariés du Club, ils n’auront, eux, que les yeux pour pleurer.


    Bakchich
    Dernière modification par Taouz, 19 mai 2009, 12h54.

  • #2
    En fait, l’institution financière marocaine est déjà le premier actionnaire du Club Med, avec 10,7 % du capital.
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    la CDG aura droit à ses 13% mais jamais à 20% c'est suicide, avec la conjoncture et les dettes du club Med.

    Commentaire


    • #3
      la CDG aura droit à ses 13% mais jamais à 20% c'est suicide, avec la conjoncture et les dettes du club Med.
      surtout que le type de tourisme club med est depassé, les touristes cherchent maintenant de l'authenticité......
      pour la cdg ca reste un investissement solide, et ils ont du faire le meme calcul que tapie pour saccaparer du foncier du club...

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