Annonce

Réduire
Aucune annonce.

M'charak el foum .

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • M'charak el foum .

    M'charak el foum
    par El-Guellil
    Et puis un jour, le riche commerçant mauvaise langue tomba malade. Il prit un employé pour le remplacer. Mais son commerce aussi se sentait mal, il commença à décliner. C'est devenu un endroit poussiéreux où l'on hésite à entrer. Lui, qui était pourri d'argent, l'argent il ne l'a plus, mais pourri, il l'est resté.

    Que se passait-il ? Pourquoi tout cela lui arrivait d'un seul coup ? Les jours où il essayait de faire quelques pas, ses pas douloureux l'amenaient au fauteuil ou bien le ramenaient à son lit. Il a donc décidé d'aller voir le sage du village. «J'avais le plus beau commerce, tout allait pour le mieux, je n'étais jamais malade...».

    Dis-moi, lui dit le sage, tu voyais beaucoup de monde tous les jours... et tu parlais beaucoup... tu parlais du matin au soir... de tout le monde... avec tout le monde... et tu disais du mal de l'un... et de l'autre... et tu disais à l'un ce qui se passait chez l'autre...

    » Qu'est-ce que je peux faire pour réparer, demanda le commerçant, je voudrais retrouver la santé».

    Le sage lui dit : - Vas acheter vingt pains, tu vas faire des miettes de tous ces pains, et tu vas les éparpiller dans la ville, dans toutes les rues de la ville, et aux alentours de la ville, ainsi les oiseaux se nourriront de tes pains et reviens me voir dans trois jours.

    Le commerçant fit ce que lui dit le sage. Il fit des miettes de chaque pain qu'il avait acheté, et il sema les miettes dans les rues, dans les jardins, sur les terrasses, il alla jusqu'aux abords de la ville, il alla jusqu'à la rivière près de la colline, il alla au port, il alla partout et sema partout comme le sage le lui avait dit, et là où il semait, il voyait les pigeons et les corbeaux venir picoter ses miettes.

    «Sage, j'ai fait ce que tu m'as dit exactement comme tu l'as dit. Ça y est. Je vais guérir. Je vais retrouver mon commerce. Non, non, ce n'est pas fini. Maintenant que tu as semé toutes les miettes de tous les pains, tu vas les ramasser une par une et me les rapporter. Comment ? dit le commerçant, mais c'est impossible. Il y en a partout, dans toute la ville, dans toutes les rues, sur les trottoirs et dans les caniveaux. Certaines ont été balayées par le vent, je ne peux pas te rapporter les miettes que j'ai semé. La mauvaise langue c'est comme les miettes de pain, une fois que tu as semé, tu ne sais pas jusqu'où ça va, tes paroles ont peut-être détruit des familles, tu n'as plus aucun contrôle sur ce que tu as dit et tu ne peux plus reprendre tes mots, ils se sont éparpillés aux quatre coins de la ville et du monde.

    Source : Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Ahhh, ca y est je viens de comprendre pourquoi personne ne m'aime.
    Qu'est ce que j'ai medis sur les gens
    Comment puis je faire maintenant ?

    Commentaire


    • #3
      Comment puis je faire maintenant ?
      Dès que tu sens le vent prononce désolé ou excusez moi et peut être que le vent le sèmera là ou ça a blessé...
      Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

      Commentaire


      • #4
        Ahhh, ca y est je viens de comprendre pourquoi personne ne m'aime.
        Qu'est ce que j'ai medis sur les gens
        Comment puis je faire maintenant ?
        Bonsoir!

        Compte jusqu'à 7 avant de parler!
        Je t'aime...

        Commentaire


        • #5
          .
          C'est que ils sont tous morts de chagrin
          .
          Que ceux qui ont encore des victimes en vie se manifestent, je porterai un peut de leurs poids et on fera penitence ensemble.

          Commentaire


          • #6
            C'est pour ca que tu voudrais etre clown..!?!
            Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

            Commentaire


            • #7
              Oui c'est bien connu, les clown sont en réalité triste.
              D'autant plus que dès le debut de ce texte j'ai reconnu le dicton de Abderafouf :
              Lui, qui était pourri d'argent, l'argent il ne l'a plus, mais pourri, il l'est resté.
              En arabe c'est plus marrant : wahed kan khanez bleflous, mcha leflous bka lekhnez il le raconter dans un sketch dans les années 70.
              .

              Commentaire

              Chargement...
              X