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Priorité à l'investissement industriel en Algérie

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  • Priorité à l'investissement industriel en Algérie

    C'est aujourd'hui que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera aux députés le plan d'action de son gouvernement, adopté, la semaine dernière, au Conseil des ministres. Ce plan expose la démarche à travers laquelle l'Exécutif poursuivra la mise en œuvre du programme du président de la République. En effet, selon le document du gouvernement, parmi les priorités que le président Abdelaziz Bouteflika compte aborder durant les cinq prochaines années, c'est la relance de l'investissement dans les segments du secteur public. Celui-ci a promis d'éliminer les blocages résiduels qui peuvent freiner l'initiative privée, en encourageant fiscalement les activités à forte valeur ajoutée et celle faisant appel à l'innovation, en réorientant plus fortement les banques vers le financement des activités de production et des services à contenu technologique. Le plan d'action s'engage également à poursuivre l'ouverture à l'investissement étranger pour autant qu'il contribue effectivement à la production et à la richesse nationale ainsi qu'au développement technologique du pays, d'autant que ce secteur est la base de la compétitivité internationale, une exigence qui, à mesure que se rapproche l'échéance de l'après-pétrole, devient plus pressante et plus absolue. La promotion de l'investissement y compris dans le secteur industriel sera, en effet, "dynamisée grâce au concours de l'Aniref qui contribue à faciliter l'accès au foncier industriel, d'autant que la réalisation de nouvelles zones industrielles est projetée, notamment le long des axes des infrastructures de transport : l'autoroute Est-Ouest".

    Il est question pour certaines branches industrielles de connaître un renforcement avec l'aboutissement de partenariat en cours de discussion, notamment dans les secteurs de la sidérurgie, de la transformation d'aluminium, de l'industrie pharmaceutique, de la production de ciment ainsi que de l'industrie automobile. Cette démarche bénéficiera, est-il expliqué, "de nouvelles orientations définies par le chef de l'État en matière de partenariat et dont les règlements seront finalisés avant la fin de cette année, notamment pour la recherche de partenaires étrangers de qualité qui pourront bénéficier du marché national consolidé par les plans de charge offerts par la relance économique ; l'octroi de la gestion au partenaire, à travers des associations où différents investisseurs nationaux conserveront la majorité des capitaux ; la possibilité de lever les crédits nécessaires sur le marché local". Encouragement de crédits Le plan d'action du gouvernement, réserve un grand soutien au secteur de l'agriculture. Celui-ci bénéficiera du soutien à travers des programmes d'aide déjà mis en place, y compris pour les éleveurs et le développement rural. Des mesures d'aides sont également prévues, notamment à travers des exemptions et des allégements fiscaux sur les engrais, les semences, les aliments de bétail et les produits phytosanitaires. Dans le domaine de la promotion immobilière, le gouvernement envisage un certain nombre de mesures dont l'élaboration d'un texte réglementaire destiné à encourager le crédit aux fonctionnaires en vue de la construction ou de l'acquisition de logements. "Ce qui ne manquera pas de renforcer la solvabilité de la demande", est-il expliqué. Le secteur du tourisme, les infrastructures hôtelières publiques, ne sont pas en reste, puisque le gouvernement compte appuyer l'investissement à travers le lancement de 232 projets d'investissement par les nationaux. L'identification de 230 plates-formes pour des investissements touristiques, la modernisation de 10 stations thermales et la réalisation de 20 villages touristiques et villages sahariens sont également au programme. Les infrastructures hôtelières publiques majeures feront, quant à elles, l'objet de la recherche de partenariat sous forme de contrat de gestion. L'artisanat bénéficiera d'incitations supplémentaires en l'occurrence l'encouragement des jeunes à investir dans ce créneau, l'accompagnement de groupements professionnels pour renforcer les capacités de production, le soutien du travail féminin à domicile dans ce créneau, l'encouragement des maîtres, artisans à former les jeunes. Il est prévu la création de 13 000 activités artisanales avant la fin du prochain semestre. Les projets énergétiques Des efforts massifs d'investissement sont programmés dans le secteur de l'énergie, qui occupe une place primordiale dans le nouveau plan de relance engagé par le gouvernement.

    Il est prévu la relance de la pétrochimie à travers des exploitations et des explorations azimuts, à l'image de la réalisation, dans le pôle d'Arzew, de projets déjà conclus, en l'occurrence "une unité de vapocraquage de l'éthane, une unité de méthanol et trois unités de production d'ammoniac et d'urée". Le plan du gouvernement apportera dans le même temps son soutien à d'autres projets en cours de discussion, à l'image d'une unité de craquage de fuel et d'une unité de naphta à Skikda et d'une raffinerie de brut à Tiaret. Dans le secteur de la PME, le gouvernement mettra en œuvre des mesures d'encouragement fiscales, l'accroissement de soutien à la mise à niveau des entreprises ainsi que le renforcement de l'appui à la promotion de l'innovation au sein de la PME. Lutte contre le chômage Il est vrai que La relance ne se basera pas sur les seules grandes industries, mais fera aussi la place belle aux petites et moyennes entreprise. Ainsi 200 000 PME devront émerger sur le marché durant les cinq années à venir. Cela pourrait former un capital immense en termes de création de richesses et d'emplois aussi. L'Algérie a toujours péché par sa faiblesse avec un potentiel de petites et moyennes entreprises peu à même de pouvoir s'élever à la hauteur des exigences du marché et encore moins aller sur le terrain de la concurrence. Le nouveau plan d'action du gouvernement tente d'inverser la tendance. Le gouvernement continuera donc à accorder une mention spéciale à la mise en route de projets, notamment ceux qui peuvent peser de façon durable sur la question de l'emploi et de la lutte contre le chômage qui lui est associée. La mise en service du programme des 100 locaux par commune a déjà permis la création de près de 4 700 emplois. Cette opération connaîtra une intensification en 2009, "année qui verra la réception de l'essentiel du programme de 150 000 locaux au total". Des mécanismes publics d'aide à l'emploi viennent, est-il noté, d'être "renforcés cette année à travers le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle mis sur pied pour encourager le recrutement dans le secteur productif des diplômés de l'enseignement supérieur et des techniciens supérieurs,; des jeunes sortant de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle ainsi que des jeunes sans formation ni qualification". Le gouvernement s'attellera, par ailleurs, au renforcement des services du contrôle du commerce et de la qualité en personnel et en moyens en vue du doublement de leur effectif durant les cinq années à venir. Réconciliation nationale Sur le plan politique, le plan d'action présente d'abord la démarche pour la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale, le raffermissement de l'unité nationale, la promotion des libertés démocratiques, des droits de l'homme, de la liberté de la presse, ainsi que de l'égalité constitutionnelle entre les hommes et les femmes.

    Il expose également les mesures destinées au renforcement de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance, à travers la poursuite de la réforme de la justice, la modernisation de l'administration publique, la réforme des collectivités locales, ainsi que l'amélioration de la gestion du territoire, du cadre urbain et de l'environnement. Le gouvernement, à travers les recommandations de ce plan d'action, œuvre à ce que la démarche de réconciliation nationale soit plus rentable, une nécessité d'étape de nature à contribuer à cimenter davantage l'unité nationale et à rendre effectives les actions de consolidation de l'Etat de droit et de l'amélioration de la gouvernance. L'approfondissement de la politique de paix dans laquelle s'est investi personnellement le président de la République durant les mandats écoulés est un objectif dont la concrétisation interpelle le gouvernement Ouyahia qui se mobilise plus que par le passé pour faire aboutir toutes les stratégies que requiert la réussite du programme du président de la République.

    source : le Maghreb
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