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Qatar : Un eldorado maghrébin ?

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  • Qatar : Un eldorado maghrébin ?

    L’insolente prospérité de l’émirat et la notoriété qu’il s’est construite au fil des années en font une destination de plus en plus prisée des Arabes, notamment des Nord-Africains, qui rêvent désormais de Doha et de ses pétrodollars. Mais n’entre plus qui veut. Reportage.

    C’est la nouvelle destination phare du Golfe. Alors que Dubaï, plombé par des investissements immobiliers hasardeux, s’enfonce dans le marasme, Doha affiche une prospérité insolente. Surgie de terre en cinq ans, la skyline du centre financier donne à la capitale du Qatar de faux airs de Francfort ou Manhattan.

    Jour et nuit, des ouvriers, presque tous originaires du sous-continent indien, s’activent au milieu des grues et des pelleteuses. Au loin, semblable à un mirage, on devine l’impressionnante silhouette effilée de la tour Aspire. Haute de 300 mètres, dessinée en forme de torche, coincée entre le Villagio, un centre commercial « d’inspiration italienne » de 110 000 m2, et le complexe sportif de 130 hectares construit pour les jeux Asiatiques de 2006, cette prouesse architecturale en cours d’aménagement abritera bientôt un hôtel cinq étoiles et un restaurant panoramique pivotant.

    Adossé aux troisièmes réserves mondiales de gaz naturel, le Qatar vit une révolution économique et culturelle depuis 1995, date de l’accession au trône de Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani. Avec un produit intérieur brut par habitant frôlant les 80 000 dollars annuels, cette péninsule désertique grande comme la Corse et peuplée de 1,63 million d’habitants, dont 85 % d’étrangers, est devenue le pays le plus riche de la région, loin devant les Émirats et l’Arabie saoudite.

    Le plus protégé aussi : les Américains, dont la présence en ville est presque invisible, possèdent, à Al-Udaid, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, leur plus importante base militaire dans la région. Un « porte-avions fixe » qui leur a permis, en mars 2003, de lancer leur guerre d’invasion contre l’Irak.

    « Doha aujourd’hui ressemble à ce qu’était Dubaï il y a dix ans, raconte Nadia Elarabi-Schultz. It is the place to be. Beaucoup de groupes familiaux atteignent la taille critique, se structurent en holdings et ont besoin de cadres. Qu’ils vont chercher à l’étranger. » Directrice générale de Durat Al-Doha, une des principales sociétés de promotion immobilière qatarie, cette Marocaine, expert-comptable de formation, a commencé sa carrière dans l’audit chez Deloitte & Touche et PricewaterhouseCoopers à Paris, avant de bifurquer vers le secteur industriel en rejoignant la filiale marocaine du groupe suédois Scania.

    Elle est installée au Qatar depuis moins d’un an. « Je travaillais pour les Émiratis de Sama Dubai sur le projet Amwaj à Rabat. J’ai démissionné pour suivre mon époux, qui avait été recruté par le conglomérat industriel Jaidah Group. Je pensais mettre quelques mois pour trouver un job, mais un chasseur de têtes m’avait pistée, et, une semaine après notre arrivée, on me proposait d’intégrer Durat Al-Doha. Travailler ici est un vrai challenge. »

    Sa firme est impliquée dans l’un des chantiers les plus emblématiques de la décennie, la construction d’une presqu’île artificielle de 400 hectares, en forme d’huître (d’où son nom) : The Pearl. Coût estimé des travaux : 2,5 milliards de dollars. Le projet, unique dans son genre, sera le reflet d’une fusion des styles architecturaux français et italien au cœur de l’Arabian Gulf. Sa première phase, Porto Arabia, est déjà livrée.

    Durat Al-Doha intervient sur la deuxième phase, « plus exclusive », Viva Bahria, et propose à la vente 5 tours de 160 appartements chacune, avec spa, piscines, plages privées, les Imperial Towers. Un peu plus au nord du lagon, à Umm Salal, une ville nouvelle, Lusail, pouvant accueillir jusqu’à 200 000 habitants, est en construction pour désengorger la capitale. Mais, à la vente, les prix flambent : compter environ 22 000 riyals (environ 4 500 euros) le mètre carré en zone résidentielle.

    Alors, Doha, après Dubaï, victime de la bulle immobilière ? Nadia Elarabi-Schultz ne le croit pas. « Même si les projets sont imposants à l’aune des critères européens, Doha a pour l’instant échappé à la démesure de Dubaï. Et sa clientèle est différente. The Pearl s’adresse en priorité aux nationaux et aux ressortissants du CCG [le Conseil de coopération du Golfe, créé en 1981 et qui regroupe le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn et Oman], ainsi qu’aux investisseurs internationaux. La population du pays a doublé depuis 2004, et il y a encore une pénurie de logements. Ce projet a une pertinence économique. » Autre avantage : l’accession à la propriété donne droit à une carte de résident.

    Ambiance conviviale

    Ikram Hamdad vit au Qatar depuis neuf ans. Cette femme d’affaires algérienne de 33 ans, diplômée de l’université de Nanterre, en France, est aujourd’hui directrice exécutive de la Qatar Technical Inspection Company (QTIC), société spécialisée dans le contrôle technique des véhicules, cotée à la Bourse de Doha, et de Raha, une entreprise d’assistance automobile créée en 2008. Elle a suivi son mari, un juriste, qui avait trouvé un poste dans un office gouvernemental. « Je travaillais dans une banque. J’ai démissionné sans états d’âme.

    Les premiers mois ont été compliqués, car pour évoluer dans le privé il faut maîtriser l’anglais. J’ai pris des cours et j’ai eu de la chance. En 2003, le ministère de l’Intérieur a privatisé le contrôle technique automobile, et QTIC recherchait des managers. Tout était à faire en matière de normalisation et d’amélioration de la sécurité. Le taux d’accidents de la route était parmi les plus élevés au monde. Heureusement, la situation s’est améliorée. »

    Le marché est porteur : l’an passé, les immatriculations des engins lourds ont progressé de 22 %, et celles des voitures de 13 %. Avec 500 000 véhicules roulants, l’émirat possède un des taux d’équipement les plus élevés au monde. À certaines heures de la journée, circuler dans Doha est infernal. La croissance urbaine n’a pas été anticipée, et la ville ne possède ni métro ni véritable système de transports en commun.

    Travailler dans un monde d’hommes et dans une société wahhabite, réputée conservatrice et machiste, où l’abaya, le voile noir intégral à la mode saoudienne, est de rigueur pour les femmes locales, s’est révélé plus facile que ne l’imaginait Ikram Hamdad. « Les gens sont très respectueux. Personne ne s’avisera de faire un commentaire sur la façon dont je m’habille. Je suis nettement plus tranquille dans la rue ici qu’à Alger ! Et l’ambiance est conviviale. Je ne me sens pas étrangère. Les Qataris ont beaucoup d’estime pour les Algériens, ils parlent de nous comme d’un pays qui a chèrement combattu pour son indépendance. Cliché pour cliché, cela nous change des préjugés plutôt négatifs que l’on entend habituellement en France… »

    Ikram Hamdad a vu la société se transformer et les grands projets se multiplier. Le dernier en date : un gigantesque pont de 40 kilomètres qui reliera la péninsule à l’île de Bahreïn. Ce sera le plus long du monde. Malgré tout, le pays est resté à taille humaine. « Les Qataris sont sans doute plus prudents que les Émiratis de Dubaï. Ils s’ouvrent graduellement, essaient de prendre le meilleur de l’Occident, tout en restant jaloux de leur identité et de leurs traditions. Nous n’avons pas à les juger. S’ils agissaient différemment, ils prendraient le risque de devenir des étrangers chez eux. »

    L’insolente prospérité de l’émirat, la notoriété dont il jouit maintenant, notamment grâce à « sa » chaîne de télévision internationale Al-Jazira, en font une destination de plus en plus prisée des Arabes. Et plus d’un Maghrébin rêve maintenant de Doha et de ses pétrodollars. Mais n’entre plus qui veut. Il faut être muni d’un contrat de travail pour être admis sur le territoire. Et être « sponsorisé » par un national, qui se portera garant de l’étranger, contre rémunération (sauf s’il s’agit d’une personne morale, c’est-à-dire, le plus souvent, l’employeur). Le système est en vigueur dans tous les pays du Golfe.

    La suite...
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Amira Yacoubi, 25 ans, cadre au Qatar Financial Centre, l’organisme de régulation des marchés financiers et de lutte antiblanchiment, n’a pas eu ces problèmes : d’origine tunisienne, mais possédant la nationalité française, elle est entrée sans visa en mai 2006, une fois ses études de commerce terminées, en prenant un aller simple. Écartelée entre plusieurs cultures, à l’aise ni en France ni en Tunisie, elle a trouvé son bonheur à Doha. « Je suis venue par curiosité, et aussi pour rejoindre un ami tunisien qui travaillait déjà ici… et qui est devenu mon mari aujourd’hui », glisse-t-elle dans un sourire.

    Comme Ikram, elle a commencé par bosser son anglais, langue indispensable dans les affaires. Même si le montant de son contrat n’est pas mirobolant, elle s’estime bien lotie, car elle bénéficie d’une assurance santé et d’une indemnité de logement. Mais tous n’ont pas cette chance. Et Amira a vu beaucoup de ses compatriotes venir, puis repartir ou renvoyer leurs familles au bout de quelques mois car ils n’arrivaient pas à joindre les deux bouts.

    « Les 8 000 riyals qu’on proposera à un cadre du bas de l’échelle dans le secteur bancaire font beaucoup, convertis en dinars tunisiens [3 040] ou en dirhams marocains [18 100], mais rapportés au coût de la vie locale, cela ne fait pas grand-chose. L’expatriation est intéressante pour des cadres supérieurs armés d’un CV en béton. Leurs salaires peuvent crever les plafonds, car le Qatar veut attirer les meilleurs et doit jouer dans la même cour que les Émirats, le Koweït, ou les pays émergents d’Asie du Sud-Est. » Attention toutefois à ne pas se montrer trop gourmand.

    « Ici, les gens n’aiment pas que l’on se moque d’eux », prévient Brahim Dahine, photographe officiel de Qatar Airways. Ce Franco-Marocain de 43 ans, originaire de Mirande, une petite ville du Gers, l’a joué fine lors de son entretien d’embauche. « J’avais été briefé par un collègue d’Airbus. Quand on m’a demandé quelles étaient mes prétentions, j’ai répondu : “Vous incarnez la compagnie cinq étoiles, je vous fais entièrement confiance pour le salaire.” La directrice du marketing a été impressionnée, et m’a envoyé une proposition supérieure à mes attentes. »

    Ni clichés ni préjugés

    Brahim Dahine a réalisé son rêve en arrivant au Qatar en septembre 2005 : il chapeaute maintenant le pôle photo de la compagnie nationale. Né dans une famille modeste, orienté très jeune vers la mécanique, ce passionné d’image et d’aéronautique ne se voyait pas terminer sa vie dans un garage, et a forcé les portes du destin. Il plaque son métier à 23 ans pour faire une école de photographie. Recruté par le pôle photo d’Airbus, à Toulouse, il finit par comprendre qu’une parfaite maîtrise de l’anglais est indispensable dans son métier. Qu’à cela ne tienne ! En 1996, il part aux États-Unis, dans une université texane, pour se perfectionner.

    Son séjour américain dure presque six ans, et il est sur le point d’intégrer l’une des plus importantes agences de Dallas, comme spécialiste de photographie aérienne industrielle, quand deux avions « pilotés » par des kamikazes arabes s’écrasent contre les tours du World Trade Center. Et tout s’effondre pour lui. Il doit rentrer en France la rage au ventre et découvre la crise. Le secteur aérien est durement touché, Airbus ne peut le reprendre. Brahim se retrouve au chômage, enchaîne les petits boulots, s’accroche à son rêve comme le naufragé à son radeau de fortune. Il multiplie les envois de CV infructueux. Et puis un jour, « un mercredi », en juillet 2005, le téléphone sonne.

    À l’autre bout du fil : la DRH de Qatar Airways. Sa candidature et plus encore le ton et la sincérité de sa lettre de motivation ont retenu l’attention. On veut le rencontrer. Lui donner sa chance. La compagnie l’invite à Doha pour un entretien d’embauche. Ses origines, son profil atypique et son expérience américaine, au lieu de rebuter les recruteurs, comme en France, lui ont servi de tremplin. « Plus de quatre-vingts nationalités sont représentées au sein de la compagnie, qui est une mini-tour de Babel, où racisme et préjugés n’ont pas droit de cité. »

    Comme Brahim, des dizaines de Beurs, ces Français d’origine maghrébine, bridés dans leur ascension professionnelle par les discriminations et le « plafond de verre », ont trouvé leur épanouissement dans les pays du Golfe. Dans des domaines parfois inattendus. L’émirat, qui nourrit de grandes ambitions culturelles, a créé de toutes pièces un orchestre philharmonique international et recruté à grands frais une centaine de musiciens des quatre coins du monde.

    Le Qatar est également en passe de se transformer en eldorado pour footballeurs. Ses dix clubs, sponsorisés par l’État, ont attiré une pléiade de stars, souvent vieillissantes. Séduits par le cachet, avides de connaître une nouvelle expérience, Batistuta, Hierro, Guardiola, les frères De Boer, Frank Lebœuf ou Marcel Desailly ont ainsi effectué un ou deux ans dans le championnat du Qatar. Sabri Lamouchi, lui, s’apprête à boucler sa troisième année à Doha. L’ex-international français d’origine tunisienne, âgé de 38 ans et ancien joueur de Monaco, Parme, Inter Milan et Marseille, est aujourd’hui sociétaire du club d’Al-Kharitiyath, où il évolue aux côtés du Camerounais Joseph-Désiré Job.

    « L’OM m’avait promis une prolongation de contrat assortie d’une clause de reconversion et n’a pas tenu parole. Ce fut une grosse déception, raconte l’ancien protégé de Guy Roux à Auxerre. Al-Rayyan m’a contacté pour une pige de sept mois, et j’ai dit oui, comme j’aurais pu dire oui à un club japonais : j’avais juste envie de partir le plus loin possible pour vivre de nouvelles expériences et oublier certaines personnes… » Sabri Lamouchi ne regrette pas son choix. Certes, il y a la température, éprouvante pour l’organisme, et qui oblige à jouer à 21 heures ou 22 heures en août et septembre. Mais la qualité des infrastructures sportives, la chaleur d’un public authentiquement passionné de football et la convivialité de l’accueil dont il a bénéficié l’ont enchanté et convaincu de rester.

    Le Qatar est devenu le championnat le plus compétitif de la région. Mais les équipes, autorisées à aligner dans leur onze de départ six non-nationaux – 4 étrangers « purs », plus 2 joueurs originaires d’autres pays du CCG –, ont peut-être abusé de cette faculté, et la fédération s’apprête à changer la règle et à limiter à 4 par équipe (3 + 1) le nombre de joueurs étrangers. Sabri Lamouchi ne voit là rien de choquant : « Il faut donner du temps de jeu aux Qataris si l’on veut qu’ils progressent et deviennent compétitifs à l’échelle internationale. »

    Entraînée par Bruno Metsu, l’ancien coach du Sénégal quart de finaliste de la Coupe du monde 2002, la sélection qatarie rêve d’une qualification pour le Mondial sud-africain de 2010. Ce serait une consécration absolue pour le petit émirat, et pour son dirigeant, l’ambitieux Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, qui a fait du sport un outil au service du rayonnement international de son pays.

    Jeune Afrique
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      C'est mon rêve de travailler là bas un jour inch'allah , en tout cas très bel article merci zek
      "L'intelligent connaît les hommes par la vérité, et non la vérité par les hommes" L'émir Abd el-Kader.

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      • #4
        Il faut savoir qu'au Qatar les études sont sponsorisés par l'état quelque soit le coût de celles-ci. Ce petit pays a de grande prétentions, et se donnent les moyens d'y arriver. Une bonne leçon pour nos pays.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          Donc tu penses que je peux continuer mes études au Quatar ?
          "L'intelligent connaît les hommes par la vérité, et non la vérité par les hommes" L'émir Abd el-Kader.

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          • #6
            attention qd même à la gente féminine originaire du maghreb et venant d'europe, une proie facile au harcèlement. On respecte plus facilement une européenne qui se comporte en européenne qu'une arabe qui n'a pas l'apparence des arabes du golfe.

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            • #7
              Il faut savoir qu'au Qatar les études sont sponsorisés par l'état quelque soit le coût de celles-ci. Ce petit pays a de grande prétentions, et se donnent les moyens d'y arriver. Une bonne leçon pour nos pays.
              tu veux dire uniquement pour les qatari, les étrangers paient le prix fort. Comme dans tous les Etats providence, ça ne profite qu'aux nationaux. Dons faut pas rêver.

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              • #8
                Bien sur pour les Qataris et pas pour les étrangers
                L'Arabie Saoudite par contre offre des bourses aux plus méritants dans les pays arabes. Mais là il faut être dans le haut du panier.
                Ils proposaient dans une grande école d'ingé de Rabat une bourse de 20 000 euros par an pour les meilleurs.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                • #9
                  C'est normal en m^me temps ils ne sont que 300000 autochtones ....
                  "L'intelligent connaît les hommes par la vérité, et non la vérité par les hommes" L'émir Abd el-Kader.

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                  • #10
                    Je t'assure qu'il est tout aussi possible de faire autant avec 40 millions d'individus. Il faut juste la planification et le courage politique qui va avec.
                    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                    • #11
                      geass

                      Je t'assure qu'il est tout aussi possible de faire autant avec 40 millions d'individus. Il faut juste la planification et le courage politique qui va avec
                      beaucoup de patience également.

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