Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le conseil des ministres a adopté la taxe de solidarité sur les billets d'avion

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le conseil des ministres a adopté la taxe de solidarité sur les billets d'avion

    Le gouvernement français a approuvé, mercredi 22 novembre, en conseil des ministres, la mise en place d'une taxe de solidarité internationale sur les billets d'avion émis en France, un projet porté par Jacques Chirac. Ce projet doit encore être entériné par le Parlement. La taxe devrait être comprise entre 1 et 40 euros par billet, affirmaient, mardi des sources proches du dossier et les recettes doivent être affectées à un programme de santé dans les pays pauvres.

    OAS_AD('Middle');
    Le projet de loi de finances rectificative pour 2005, qui doit être présenté au conseil des ministres, prévoit un amendement fixant "des plafonds" au montant de cette taxe "à partir de 2006", selon cette source. Le Figaro de mardi affirme qu'elle entrera en vigueur le 1er juillet 2006.

    Ces plafonds seront d'"un euro pour les vols européens en classe économique, quatre euros pour les vols extra-européens en classe économique, et pour les billets en classe affaire ou première classe, on multiplie par 10", soit 10 euros pour les vols européens et 40 euros pour les vols extra-européens, indique une source anonyme citée par l'AFP.

    "Cela concernera les embarquements en France", donc "à chaque fois qu'on embarque en France, on paie", a expliqué cette personne, précisant que "si on fait un aller-retour Paris-New York et que New York ne pratique pas cette taxe, on paie une fois, mais sur un Paris-Nice, on paie deux fois".


    SCEPTICISME DES PROFESSIONNELS Les recettes, évaluées "autour de 200 millions d'euros", seraient "affectées, comme l'avait demandé le président de la République, à un programme de santé" dans les pays pauvres. "Il y aura une conférence internationale en février à la demande du président de la République avec l'ensemble des pays qui sont partants pour une contribution soit volontaire, soit obligatoire." Ces pays sont actuellement "plus de 70", selon cette source.

    Quatre pays sont en pointe dans ce projet de solidarité, lancé par Jacques Chirac il y a quelques mois : outre la France, il s'agit de la Grande-Bretagne, du Brésil et du Chili. L'Allemagne, intéressée, a finalement préféré ne pas s'engager pour l'instant, craignant des distorsions de concurrence si quelques pays seulement appliquaient cette taxe.


    Avant même l'examen du projet de loi en conseil des ministres, les professionnels ont fait part de leur scepticisme. Le président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM), Lionel Guérin, a parlé de "taxe a priori positive, mais injuste, inefficace, et qui aura des conséquences préjudiciables, y compris sur l'emploi". Elle "fera perdre 1 million de passagers par an, dont 600 000 sur les vols intérieurs", au bénéfice du train, déjà en forte concurrence avec l'avion. C'est aussi l'avis de Jean-Pierre Mas, président du réseau d'agences de voyages Afat Voyages."C'est une fausse bonne idée", a-t-il affirmé en parlant "d'écran de fumée face au problème du sous-développement".

    Air France, invoquant l'annonce mercredi de ses résultats financiers, n'a pas souhaité réagir. Un dirigeant avait toutefois stigmatisé, en septembre, la multiplication des taxes, plus élevées parfois que le prix du vol proprement dit. De son côté, Christian Blanc, député apparenté UDF et ancien président d'Air France, a qualifié de "très mauvaise idée" ce projet de taxe de solidarité internationale sur les billets d'avion."Cela me semble faire partie de la politique de l'illusion", a-t-il déclaré sur LCI, en expliquant que cette taxe "ne sera pas appliquée" car "la France est seule".




    Avec AFP
    dans Le Monde

    Si je suis totalement pour le principe de solidarité, la forme imaginée ici me semble, pour paraphraser l'article ci-dessus, faire partie de la politique de l'illusion. Je me trompe peut-être mais je crois que ce que chaque être humain, à fortiori dans les pays en développement, souhaite, n'est pas la charité mais une réelle possibilité de se développer et d'apporter sa pierre à ce monde qui peut être tout aussi horrible que merveilleux... Il est difficile de racheter avec une taxe (plus ou moins injuste dans la mesure où elle sera partagée entre tous les citoyens contrairement à une taxe sur les fluxs financiers ou les dividendes de spéculations qui sont en partie responsables des problèmes de sous-développement et en profitent largement...) toute les politiques de soutien à des dictateurs de toutes sortes dont les responsabilités dans le sous-développement de leurs pays sont énormes... Alors cette taxe, une vraie bonne idée, un faux-semblant de bonne volonté de plus ou un coup d'épée dans l'eau ?
    Dernière modification par Virginie, 23 novembre 2005, 14h40.
Chargement...
X