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Darcos propose d'autoriser la fouille des élèves

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  • Darcos propose d'autoriser la fouille des élèves

    Contre la violence à l'école, le ministre de l'Éducation songe également à créer une force mobile d'agents scolaires pour des missions de prévention et de contrôle et à impliquer plus étroitement les parents.

    Des agents en tenue vont-ils bientôt faire leur apparition dans les établissements scolaires ? Xavier Darcos, le ministre de l'Éducation, a proposé, jeudi lors du congrès annuel de la deuxième fédération de parents d'élèves du public (PEEP), de créer «une force mobile d'agents qui pourront intervenir dans les établissements sur des missions de prévention et de contrôle».

    Cette proposition sera «débattue» mercredi prochain lors d'une réunion sur la sécurité, avec des représentants des parents d'élèves et des représentants des Régions et des départements. Une réunion programmée après le dramatique incident dans un collège de la région de Toulouse, au cours duquel un jeune élève de 13 ans a poignardé son enseignante en pleine classe, le 15 mai dernier. Nicolas Sarkozy a depuis demandé au ministre de lui présenter «sans délai des propositions concrètes pour améliorer la sécurité des établissements scolaires».


    Débat «sans tabou»

    Dans l'entourage de Xavier Darcos, on précise que les agents pourraient être des «personnes assermentées, formées, placées auprès du recteur, susceptibles de se rendre dans les établissements rapidement, pouvant constater des délits, confisquer des armes, procéder éventuellement à des fouilles». Ils pourraient aussi mener des actions de prévention, sur la drogue ou la sécurité routière. Il ne s'agirait pas de policiers mais d'agents internes à l'Éducation nationale, sur le modèle des brigades de la Suge (surveillance générale) à la SNCF.

    Les 2 200 agents de la Suge, particulièrement présents sur les lignes sensibles, sont aujourd'hui chargés de veiller à la sécurité des personnes et des biens. Leur rayon d'action se limite aux gares, aux trains et au domaine de la SNCF. Assermentés, ils sont autorisés au port d'arme et bénéficient d'une formation initiale de 24 semaines. Ils travaillent en collaboration étroite avec les forces de l'ordre.

    Prônant un débat «sans tabou» sur la violence à l'école, Xavier Darcos a par ailleurs proposé jeudi d'autoriser les personnels administratifs à fouiller les élèves qui seraient soupçonnés de vouloir faire entrer des armes dans les *établissements. Aujourd'hui, les agents de surveillance ou les chefs d'établissement peuvent demander à un élève d'ouvrir son cartable ou de vider le contenu de son sac s'ils le soupçonnent de transporter un objet suspect mais ils n'ont pas l'autorisation de le fouiller.

    Ce droit concernerait les «chefs d'établissement et les conseillers principaux d'établissements mais certainement pas les enseignants», souligne-t-on au ministère. Pour prévenir les comportements à risque, le ministre propose aussi d'impliquer «plus étroitement» les parents. Il suggère notamment de rappeler les parents démissionnaires à leurs devoirs «en leur infligeant, si nécessaire, des sanctions financières concrètes, rapides et proportionnées à la faute».


    «Une question de confiance»

    Ces propositions ne soulèvent pas l'enthousiasme des syndicats d'enseignants. L'Unsa-éducation estime que les autorisations de fouilles «pourraient introduire de la suspicion dans l'établissement». Le principal syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN) estime que «cette prérogative devrait être limitée à un nombre très restreint de personnes. Un établissement scolaire, ce n'est pas un centre commercial ou un aéroport. Il y a une question de confiance», selon Michel Richard, secrétaire général adjoint du SNPDEN.

    Peu convaincu par une brigade de sécurité rapide car «elle n'interviendrait qu'après l'événement», le SNPDEN propose en revanche l'idée de créer un corps de fonctionnaires plus particulièrement en charge des sorties et entrées des établissements scolaires. «C'est un système qui fonctionne assez bien en Martinique et en Guadeloupe», assure-t-il.

    le figaro
    Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.
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