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La situation des femmes immigrées battues en France

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  • La situation des femmes immigrées battues en France

    Quelle est la situation des femmes immigrées battues en France? Qui sont elles? Quand on est immigré, on est déja loin des siens de sa famille de ses racines alors en plus quand vient se greffer la douleur et les coups venant d'un conjoint censé apporter affection et amour, combien doit etre immense cette solitude et cette souffrance.

    Alors il faut parler d'elles car jamais ce ne sera de trop.

    =======

    Les victimes de violences conjugales sont souvent prises au piège dans l’enfer d’un huis clos. Pour ces femmes, comme pour les personnages de la pièce de Jean-Paul Sartre, L’enfer, c’est les Autres.
    Malheureusement, presque personne en France n’étudie les problèmes spécifiques des femmes immigrées qui sont les victimes de ce type de violence.

    Ce mémoire examine les rapports entre la politique d’immigration et les violences domestiques. Il étudie les difficultés sociologiques, économiques, et surtout légales, auxquelles sont confrontées les femmes immigrées battues. La conclusion de cette étude propose trois stratégies pour améliorer la situation.

    Bien que ce soit une estimation, on pense qu’au moins 7% des 30,1 millions de femmes vivant en France sont chaque année victimes de violences conjugales. Ce chiffre est probablement trop bas, parce que nombre de femmes se murent dans le silence et taisent de leur difficulté. «Violence conjugale femmes infos service», un numéro vert, est une des seules sources de statistiques sur les violences domestiques au sein de la population immigrée. Plus de 20% des femmes qui ont appelé ce numéro en 1999 étaient d’origine étrangère (8,4% viennent du Maghreb et 3,9% viennent d’Afrique Noire). Le nombre de femmes du Maghreb est particulièrement disproportionné à leur présence en France (1,2% de la population). Ces statistiques indiquent un problème grave dont l’ampleur n’est cependant pas encore suffisamment connue. Il y a des conditions sociologiques et économiques qui rendent les femmes immigrées particulièrement vulnérables aux violences domestiques.

    D’abord, beaucoup d’immigrés en France viennent de pays islamiques, surtout d’Algérie, du Maroc, et de Tunisie. Dans la tradition musulmane et dans les statuts personnels de ces trois pays, les inégalités de sexe sont institutionnalisées. Des études montrent que les violences conjugales sont le résultat d’une disparité des pouvoirs entre mari et femme. Les relations patriarcales sont directement liées à la violence. Les immigrés ne laissent pas toujours leurs traditions à la frontière quand ils s’installent en France. Souvent les femmes battues pensent qu’elles provoquent la violence elles-mêmes et qu’elles méritent d’être punie. De plus, les femmes immigrées en France sont assez isolées. La majorité ne parle pas bien le français : 57% des femmes algériennes (contre 16% des hommes algériens) et 65% des femmes marocaines et tunisiennes (contre 40% des hommes marocains et tunisiens) ne parlent pas français.

    Les femmes immigrées souffrent aussi beaucoup plus de ne pas travailler : 42,1% des femmes maghrébines sont sans emploi (contre seulement 21,9% des hommes maghrébins). Il est moins probable qu’une femme sans travail et ne parlant pas français quitte un mari violent, parce que ces conditions rendent toute indépendance difficile. Parfois, les hommes (souvent musulmans) vont jusqu’à séquestrer leur femme dans leur domicile et refusent l’aide des assistantes sociales. L’isolement est très dangereux pour une femme battue et peut lui être fatal. Mais, même si une femme immigrée battue surmonte les barrières culturelles et économiques et décide de quitter un mari violent, des obstacles légaux peuvent l’en empêcher si elle veut rester en France après sa séparation.

    En 1992, le gouvernement français a modernisé le code pénal. Sous le nouveau code, les peines pour actes de violences domestiques (y compris le viol matrimonial, la séquestration et les menaces) sont plus strictes qu’avant. Mais, il n’y a point de dispositions légales qui puissent résoudre les problèmes particuliers des femmes immigrées battues. Bien que ces dernières puissent avoir recours au même code pénal que les femmes françaises, les barrières linguistiques, l’isolement, les traditions culturelles, et les lois sur l’immigration les dissuadent de porter plainte contre leur mari. Souvent, les femmes immigrées ne peuvent pas obtenir un statut de résidence autonome, ce qui est particulièrement dangereux pour les victimes de violences conjugales, parce qu’elles ne peuvent pas quitter leur mari sans être reconduites à la frontière.

    La deuxième loi Pasqua de 1993 stipule que les immigrés mariés à des citoyens ou résidents légaux (qui viennent sous le regroupement familial) dépendent complètement de leur mari pendant la première année passée sur le sol français. Souvent, les femmes battues décident de rester dans une relation violente au lieu d’être forcées de quitter la France. Même après cette première année, les femmes immigrées trouvent difficile d’obtenir un statut autonome. Une femme battue se trouve dépendante de son mari pour son propre statut de résidence. Un autre problème légal qui institutionnalise les relations patriarcales au sein des familles immigrées est le fait que la France reconnaît (avec l’article 3 du code civil français et aussi avec les accords bilatéraux entre la France et les trois pays du Maghreb) les codes de statuts personnels des pays d’origine. Les résultats de cette philosophie du droit international privé sont graves pour les femmes immigrées.

    Par exemple, un homme immigré (qui vient d’Algérie ou du Maroc) peut rentrer dans son pays d’origine et répudier sa femme ou au moins obtenir un divorce par lequel il ne doit pas payer de pension alimentaire. Il ne pourrait jamais se séparer de sa femme de cette façon en France, mais la France reconnaît les décisions des tribunaux algériens et marocains.

    Source: La nouvelle République

  • #2
    le problèm est que ces femems ne sont pas du tout aidées
    donc même si elles voulaient quitter leurs mris, qui les prendrai en chrage
    si elles en parlent aux voisins, ils vont juste les voir comme une malheureuse et la conseiller de le quitter mais ils ne leur ouvriront pas leurs porte
    car comme on dit à chacun sa m...
    De plus, ils ont oublié de noter qu'il est difficile pour une femme qui veut divorcer passe par des difficultés
    come c'est la voix de l'homme qui prime alors la femme peut attendre une éternité pour que la justice lui donne l'accord pour le divorce
    ces femmes sont perdues car lles ne savent pas où aller
    elles ne conaissent pas les lois et n'ont pas de droit en leur faveur
    ce'st bien beau de montrer dans le reportages, des femmes maghrébinnes violentées
    ce que je constate c'est que le spectateur les voit comme des personnes qui viennent d'un pays sous développé ou alors qui associe la violence à leurs origines ou traditons ..mais jusque là je ne vois pas d'aide
    alors que faire?
    les laisser souffir en silence
    " Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
    Proverbe Chinois

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    • #3
      Je sais que le problème est complexe et qu'il n'y a pas de bonnes solutions mais il y a quand même des solutions.

      Tout dépend bien sur de leur degré d'isolement mais c'est là que la solidarité doit jouer. Dans chaque commune se trouve toujours des associations de femmes, il y a des tas de mouvements associatifs et par ce biais, elles se sentiront moins seules. Il y a aussi les assistantes sociales Il y a aussi le lieu où leur enfant est scolarisé, il ne faut pas resté isolé , il faut surmonter cette peur. Le conjoint violent sera d'autant plus violent qu'il sait sa proie faible et seule.

      On peut aussi chercher des solutions en prenant le problème différemment en cherchant à combattre la violence. Faire prendre conscience aux maris de cette violence et leur apprendre à la canaliser autrement que sur leurs femmes. Au niveau national, la sensibilisation peut se faire par la publicité les médias à l'école. Il y a toute une culture de la non violence à inculquer et meme si ce n'est pas sur du court terme ce sera pour les génerations futures.

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