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En Algérie, en plus de la peur du dentiste que ressentent la majorité des patients, il va falloir ajouter un paramètre que beaucoup ignoraient jusque-là : la possibilité d’une contamination à l’intérieur même du cabinet du fait d’une mauvaise stérilisation du matériel.
De l’aveu même des participants à la sixième journée de déontologie médicale organisée par le Conseil ordinal des chirurgiens dentistes d’Alger, peu de praticiens respectent le processus de stérilisation recommandé pour éviter la transmission des maladies notamment l’hépatite.
En réunissant jeudi les dentistes exerçant au niveau de la wilaya d’Alger, le Conseil de l’ordre a tenu à ouvrir, sans tabous, le débat sur la question. Si dans la salle, beaucoup de dentistes refusent d’endosser seuls la responsabilité de la transmission de l’hépatite, le Dr Berkane, président du Conseil de l’ordre, a tenu à resituer le débat dans son contexte en affirmant qu’effectivement des malades ont été contaminés dans des cabinets dentaires et que des mesures devraient être prises pour éviter de telles situations. Il s’agit pour lui de doter les cabinets d’autoclaves seul moyen d’éliminer tous les risques. Une solution onéreuse, selon le Dr Aït Mouloud, SG du Conseil de l’ordre, qui estime que les pouvoirs publics devraient faire un effort pour aider les praticiens libéraux à acquérir le matériel et à doter les cabinets des structures publiques de ce dernier.
En plus de la question des moyens, il semblerait que la prise de conscience n’est pas encore généralisée. Beaucoup de dentistes présents semblaient convaincus que les méthodes, pourtant dépassées, qu’ils utilisent suffisent à mettre le patient à l’abri.
C’est le cas pour la stérilisation mais également pour la gestion des déchets. Si certains praticiens font le tri, beaucoup d’autres jettent pêle-mêle, aiguilles, seringues et éléments anatomiques dans une même corbeille qui subit très souvent le même traitement que les déchets ménagers.
Pour illustrer cette problématique, le Dr Kessaci a indiqué que pas moins de 4 600 tonnes de déchets hospitaliers étaient générées à Alger. Une étude menée en 1999 avait démontré que les déchets des cabinets dentaires étaient incorrectement traités. Seuls 20% du volume global des déchets étaient mis dans des containers spécifiques tandis que 69% des poubelles étaient entreposées à l’intérieur même de la salle de soins.
Conclusion de cette étude, seul un tiers des dentistes traite correctement leurs déchets conformément à la loi relative à la gestion des déchets. C’est dire que la situation est préoccupante et qu’une simple visite chez le dentiste peut avoir des conséquences insoupçonnables.
Par le Soir
De l’aveu même des participants à la sixième journée de déontologie médicale organisée par le Conseil ordinal des chirurgiens dentistes d’Alger, peu de praticiens respectent le processus de stérilisation recommandé pour éviter la transmission des maladies notamment l’hépatite.
En réunissant jeudi les dentistes exerçant au niveau de la wilaya d’Alger, le Conseil de l’ordre a tenu à ouvrir, sans tabous, le débat sur la question. Si dans la salle, beaucoup de dentistes refusent d’endosser seuls la responsabilité de la transmission de l’hépatite, le Dr Berkane, président du Conseil de l’ordre, a tenu à resituer le débat dans son contexte en affirmant qu’effectivement des malades ont été contaminés dans des cabinets dentaires et que des mesures devraient être prises pour éviter de telles situations. Il s’agit pour lui de doter les cabinets d’autoclaves seul moyen d’éliminer tous les risques. Une solution onéreuse, selon le Dr Aït Mouloud, SG du Conseil de l’ordre, qui estime que les pouvoirs publics devraient faire un effort pour aider les praticiens libéraux à acquérir le matériel et à doter les cabinets des structures publiques de ce dernier.
En plus de la question des moyens, il semblerait que la prise de conscience n’est pas encore généralisée. Beaucoup de dentistes présents semblaient convaincus que les méthodes, pourtant dépassées, qu’ils utilisent suffisent à mettre le patient à l’abri.
C’est le cas pour la stérilisation mais également pour la gestion des déchets. Si certains praticiens font le tri, beaucoup d’autres jettent pêle-mêle, aiguilles, seringues et éléments anatomiques dans une même corbeille qui subit très souvent le même traitement que les déchets ménagers.
Pour illustrer cette problématique, le Dr Kessaci a indiqué que pas moins de 4 600 tonnes de déchets hospitaliers étaient générées à Alger. Une étude menée en 1999 avait démontré que les déchets des cabinets dentaires étaient incorrectement traités. Seuls 20% du volume global des déchets étaient mis dans des containers spécifiques tandis que 69% des poubelles étaient entreposées à l’intérieur même de la salle de soins.
Conclusion de cette étude, seul un tiers des dentistes traite correctement leurs déchets conformément à la loi relative à la gestion des déchets. C’est dire que la situation est préoccupante et qu’une simple visite chez le dentiste peut avoir des conséquences insoupçonnables.
Par le Soir