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Hezbollah: visite de Biden au Liban, une "ingérence" dans les législatives

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  • Hezbollah: visite de Biden au Liban, une "ingérence" dans les législatives

    BEYROUTH (Liban) - Le Hezbollah a critiqué la visite prévue ce vendredi du vice-président américain Joe Biden à Beyrouth, dénonçant une "ingérence" à deux semaines de législatives cruciales pour le Liban.

    "Nous demandons à tous les Libanais, toutes tendances confondues, d'empêcher une telle ingérence qui représente une violation flagrante de la souveraineté libanaise", a affirmé Hassan Fadlallah, un député du mouvement chiite qui mène la minorité parlementaire.

    "Il semble que la visite s'inscrive dans le cadre de la supervision américaine de la campagne électorale d'une partie libanaise qui se sent menacée politiquement au vu des changements régionaux et des résultats prévus des législatives", a-t-il déclaré à l'AFP , en référence à la majorité antisyrienne soutenue par Washington.

    "Cette visite intervient alors que l'administration américaine tente d'imposer ses vues au futur gouvernement (qui sera issu des élections), et de poser des lignes rouges à son programme", a ajouté le député.
    "Nous allons faire face à" ces tentatives, a-t-il assuré.

    M. Biden effectue ce vendredi une visite éclair à Beyrouth, la première d'un responsable américain de ce niveau depuis 1983, à deux semaines de législatives cruciales prévues le 7 juin et qui pourraient aboutir à un succès du Hezbollah, que Washington continue de boycotter.

    M. Biden doit manifester "le soutien des Etats-Unis à un Liban indépendant et souverain", lors de ses rencontres avec le président Michel Sleimane, le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement Nabih Berri, selon ses services jeudi.

    ©AFP

  • #2
    Le voyage de Joe Biden au Liban dénoncé par le Hezbollah

    En visite au Liban, le vice-président américain Joe Biden a dénoncé le Hezbollah pro-iranien mais a démenti vouloir peser sur les élections du 7 juin, qui pourraient écarter du pouvoir la coalition anti-syrienne soutenue par les Occidentaux.

    Biden, la personnalité américaine du plus haut rang à se rendre au Liban depuis vingt-six ans, a déclaré que son pays était attaché à une paix globale au Proche-Orient.

    "J'exhorte tous ceux qui envisageraient de se rallier à ceux qui se mettent en travers de la paix à ne pas manquer cette occasion de s'écarter d'eux", a dit Biden en évoquant en termes à peine voilés le Hezbollah, opposé aux efforts déployés par les Etats-Unis pour aboutir à une paix israélo-arabe.

    Le vice-président américain a affirmé qu'il était venu manifester le soutien de son pays à la souveraineté du Liban qui "n'est pas négociable et ne le sera pas".

    "Je ne suis pas venu ici pour soutenir un parti", a-t-il affirmé à l'issue de discussions avec le président Michel Souleïmane, mais il a ajouté que l'aide américaine future dépendrait de la nature du prochain gouvernement.

    "L'élection de dirigeants déterminés à faire respecter la loi et à réformer l'économie débouchera sur une croissance et une prospérité durables", a-t-il assuré. "Nous évaluerons la forme de notre programme d'assistance d'après la composition du nouveau gouvernement et la politique qu'il prône."

    Pour le Hezbollah, la visite de Biden, qui intervient après celle, en avril, de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, relève d'une ingérence dans les affaires libanaises et le mouvement islamiste a dénoncé le soutien des Etats-Unis à Israël.

    "Le grand intérêt porté par les Américains au Liban suscite de forts soupçons quant aux véritables motifs de cet intérêt, en particulier parce que c'est devenu une intervention évidente et précise dans les affaires libanaises", dit un communiqué du Hezbollah.

    AIDE MILITAIRE

    De nombreux observateurs s'attendent à une progression du Hezbollah et de ses alliés, parmi lesquels le dirigeant chrétien Michel Aoun, et à un vote serré qui pourrait déboucher sur la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale.

    Les élections de 2005, tenues peu après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri qui a contraint la Syrie à mettre fin à une présence militaire de 29 ans, ont été remportées par une coalition soutenue par les Américains et les Saoudiens et dirigée par Saad Hariri, fils du défunt.

    Biden, dont la visite d'un jour est entourée d'importantes mesures de sécurité, s'est entretenu avec le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement, Nabih Berri, allié pro-syrien du Hezbollah.
    Il devait aussi rencontrer le ministre de la Défense Elias Murr pour annoncer une aide militaire américaine au Liban.

    Depuis la guerre qui a opposé le Hezbollah à Israël, en 2006, les Etats-Unis ont augmenté leur aide militaire au Liban afin de renforcer son armée comme contrepoids au Hezbollah, seule faction libanaise à avoir conservé des armes après la guerre civile de 1975-1990.

    Fondé pour combattre l'occupation du Liban par Israël après l'invasion de 1982, le Hezbollah s'est depuis engagé dans la vie politique afin d'assurer sa légitimité en tant que groupe de résistance armée et il fait valoir que ses armes sont nécessaires pour défendre le Liban contre Israël. Il est considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis.

    Sans citer le Hezbollah, Biden a déclaré que les Etats-Unis tenaient pour principe que "l'Etat libanais, qui rend des comptes au peuple libanais, est le défenseur de la liberté libanaise".

    Depuis 2006, l'aide militaire américaine au Liban a dépassé 400 millions de dollars. Les livraisons envisagées portent sur des pièces d'artillerie, des chars, des drones, des armes légères, des munitions et des véhicules.

    Avec Ross Colvin à Washington; version française Pierre Sérisier et Nicole Dupont

    lepoint.fr

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    • #3
      L'avertissement de Joe Biden

      « Les États-Unis détermineront leur programme d'aide en fonction de la composition et des politiques du [prochain] gouvernement », a déclaré à Beyrouth le vice-président américain Joe Biden. Une déclaration qui vise, à mots couverts, le Hezbollah chiite, allié de l'Iran et de la Syrie, et classé comme groupe terroriste par les États-Unis.

      Selon plusieurs observateurs de la scène libanaise, le Hezbollah et ses alliés, dont le dirigeant chrétien Michel Aoun, ont des chances de réaliser des gains substantiels aux élections législatives du 7 juin. Ce qui conduirait à la formation d'un gouvernement d'union nationale avec une forte présence du parti chiite.

      « J'appelle ceux qui pensent se ranger du côté des parties hostiles à la paix à ne pas rater cette occasion [les législatives] et à s'éloigner de ces gens-là », a insisté M. Biden, appelant à des élections « équitables, libres et transparentes ».

      Avant l'arrivée de M. Biden, le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a qualifié sa visite d'ingérence dans les législatives.

      « Nous demandons à tous les Libanais, toutes tendances confondues, d'empêcher une telle ingérence qui représente une violation flagrante de la souveraineté libanaise », selon M. Fadlallah.

      Par ailleurs, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a affirmé, dans une entrevue, que son mouvement ne craignait pas d'être boycotté par la communauté internationale en cas de victoire aux législatives, comme ce fut le cas avec le Hamas palestinien en 2006.

      Espionnage

      À quelques semaines des élections législatives, les arrestations d'espions au profit d'Israël se multiplient au Liban. Le quotidien français Libération a rapporté que 18 personnes sont accusées d'espionnage par la Cour militaire libanaise.

      Libération rapporte également qu'un professeur de mathématiques, paraplégique, a réussi à franchir la frontière avec Israël, échappant ainsi à son arrestation.

      La liste des personnes accusées d'espionnage ne comprend pas que des anonymes. Un ex-général de la Sûreté générale a avoué avoir travaillé pour les Israéliens durant 15 ans.

      Le maire d'une localité de la vallée de la Bekaa a été également arrêté.

      Le gouvernement et les services secrets restent discrets sur cette affaire. La même attitude est observée par Israël.

      Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et Libération

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