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Lutte contre la délinquance en col blanc , ou guerre des clancs

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    Lutte contre la délinquance en col blanc ou guerre des clans ?
    par Kharroubi Habib
    A Alger mais également à Annaba, Oran et ailleurs, des enquêtes sont en cours portant sur de présumées affaires de transferts illégaux de devises et de corruption dans lesquelles seraient impliqués des opérateurs économiques et hommes d'affaires ayant pignon sur rue dans ces villes, mais aussi des responsables étatiques locaux.

    La rumeur rapporte que ces enquêtes ont été ordonnées au plus haut niveau de l'Etat et traduisent la détermination du Président réélu à transformer en actes la promesse électorale d'engager une lutte sans concession contre les phénomènes de la corruption et de la délinquance en col blanc, qui, il est vrai, ont pris une dimension sans précédent durant les dix années de ses deux premiers mandats. Si tel est réellement l'objectif auquel Bouteflika a décidé de s'attaquer en tant que priorité durant son troisième mandat, alors les services qui sont mis à contribution ont du pain sur la planche, car les fléaux de la corruption et de la dilapidation sous les formes les plus diverses de l'argent public se sont socialisés au point de gangrener de haut en bas l'ensemble des champs des activités dans le pays. L'opinion publique ne peut que souscrire aux actions qui ont été ou seront engagées dans ce cadre. Avec la hogra, ce sont effectivement ces fléaux qu'elle dénonce en tant que causes essentielles de l'impuissance de l'Algérie à faire face aux problèmes qui se posent à elle pour son développement économique, sa cohésion nationale et, partant, sa crédibilité internationale.

    Pour l'heure cependant, la même opinion publique se montre dubitative sur l'efficacité de cette offensive lancée par les autorités sur le front de la lutte anti-corruption et des atteintes aux deniers publics ou à la règlementation des opérations économiques. Elle a des raisons de l'être au constat des bilans de précédentes campagnes déclenchées sous la même justification. Lesquelles ont effectivement tourné court après de tapageurs effets d'annonce dont n'ont eu à pâtir que des seconds couteaux, voire des lampistes n'ayant été que des acteurs subalternes dans les scandales qu'elles ont mis à jour.

    La crainte qui s'exprime est que cette offensive «main propre» ne soit que prétexte à règlements de comptes entre clans du pouvoir en guerre pour l'accaparement de la rente pétrolière. Il n'est pas un citoyen qui ne cultive la conviction que derrière les acteurs apparents des scandales ayant été mis à jour par le passé ou qui le seront par cette offensive anti-corruption et délinquance à col blanc, il y a systématiquement des «gros bonnets» du pouvoir.

    Or, étrangement, les enquêtes menées dans le cadre de cette lutte n'ont jamais abouti à incriminer clairement et sans équivoque ces derniers. C'est sur ce point que va par conséquent se jouer la crédibilité pour l'opinion publique de cette offensive anti-fléaux de la corruption et des prévarications lancée et même personnellement suivie, dit-on, par le chef de l'Etat en personne. Il y a tout de même que l'annonce de celle-ci suscite une effervescence craintive dans certains milieux réputés pour téter sans scrupules les mamelles de l'argent acquis par des voies condamnables.

    Source : Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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