Le Jeune Indépendant : Le désert avance à grands pas. N’est-ce pas là un facteur de dérèglement climatique ?
Mounir Bencharif : Je ne suis pas spécialiste du climat, même si je dois affirmer qu’il y a un lien entre ce phénomène et la désertification. Mais il ne faut pas confondre entre désert et désertification. Le désert, c’est le Sahara, qui est une entité naturelle. Elle a donc sa place dans l’équilibre écologique. En revanche, la désertification est un phénomène qui prend de l’ampleur d’année en année, surtout depuis 50 ans, et est localisée dans des régions jusqu’aux limites du littoral.
Le phénomène est localisé où exactement ?
Il tend à toucher tout le pays, y compris toute la bande nord de l’Algérie, mais il est prononcé dans la steppe. Dans ce chapitre, prenons l’exemple de Naâma, située au sud de Saïda qui était il y a quelques années un îlot dans la steppe environnante. Le couvert végétal caractérisait cette région, notamment l’alfa. Avec l’avancée du désert, cette couverture a quasiment disparu.
La région est aujourd’hui aride. Il fait plus chaud et l’été dure plus longtemps qu’avant. L’eau se raréfie.
Le barrage vert qui a été présenté comme un palliatif au désert est-il toujours au registre ?
Le projet n’a jamais été abandonné. C’est vrai qu’il a changé de main, passant de l’armée à l’administration des forêts, mais le chantier est toujours au registre de l’Etat. Il est clair que le barrage aura un impact positif puisqu’il aura le rôle de ceinture naturelle pour stopper le désert.
On dit que la cadence des travaux a diminué depuis que le chantier est passé aux mains de la DGF …
Il faut savoir qu’à l’époque de son lancement, au début des années 1970, le barrage vert reposait sur une seule espèce d’arbre, le pin d’Alep. On avait opté pour la monoculture pour des raisons évidentes à l’époque. Il fallait parer à l’urgence vu l’inexistence de pépinières et que le pin d’Alep avait la particularité de s’adapter à tous les reliefs, tous les climats. En bref, il s’acclimate partout. Le travail se faisait rapidement car les moyens humains, à savoir le contingent militaire qui était en charge du projet, étaient plus importants que ceux déployés aujourd’hui par l’administration des forêts.
Selon vous, le chantier avance-t-il sans problèmes ?
Absolument. L’ouvrage est soutenu par l’apport des scientifiques. Les essences sont diversifiées et il faut savoir aussi que le barrage vert, ce n’est pas uniquement la plantation d’arbres, c’est également la plantation fourragère.
Propos recueillis par Djamel Zerrouk
Jeune Indépendant
Mounir Bencharif : Je ne suis pas spécialiste du climat, même si je dois affirmer qu’il y a un lien entre ce phénomène et la désertification. Mais il ne faut pas confondre entre désert et désertification. Le désert, c’est le Sahara, qui est une entité naturelle. Elle a donc sa place dans l’équilibre écologique. En revanche, la désertification est un phénomène qui prend de l’ampleur d’année en année, surtout depuis 50 ans, et est localisée dans des régions jusqu’aux limites du littoral.
Le phénomène est localisé où exactement ?
Il tend à toucher tout le pays, y compris toute la bande nord de l’Algérie, mais il est prononcé dans la steppe. Dans ce chapitre, prenons l’exemple de Naâma, située au sud de Saïda qui était il y a quelques années un îlot dans la steppe environnante. Le couvert végétal caractérisait cette région, notamment l’alfa. Avec l’avancée du désert, cette couverture a quasiment disparu.
La région est aujourd’hui aride. Il fait plus chaud et l’été dure plus longtemps qu’avant. L’eau se raréfie.
Le barrage vert qui a été présenté comme un palliatif au désert est-il toujours au registre ?
Le projet n’a jamais été abandonné. C’est vrai qu’il a changé de main, passant de l’armée à l’administration des forêts, mais le chantier est toujours au registre de l’Etat. Il est clair que le barrage aura un impact positif puisqu’il aura le rôle de ceinture naturelle pour stopper le désert.
On dit que la cadence des travaux a diminué depuis que le chantier est passé aux mains de la DGF …
Il faut savoir qu’à l’époque de son lancement, au début des années 1970, le barrage vert reposait sur une seule espèce d’arbre, le pin d’Alep. On avait opté pour la monoculture pour des raisons évidentes à l’époque. Il fallait parer à l’urgence vu l’inexistence de pépinières et que le pin d’Alep avait la particularité de s’adapter à tous les reliefs, tous les climats. En bref, il s’acclimate partout. Le travail se faisait rapidement car les moyens humains, à savoir le contingent militaire qui était en charge du projet, étaient plus importants que ceux déployés aujourd’hui par l’administration des forêts.
Selon vous, le chantier avance-t-il sans problèmes ?
Absolument. L’ouvrage est soutenu par l’apport des scientifiques. Les essences sont diversifiées et il faut savoir aussi que le barrage vert, ce n’est pas uniquement la plantation d’arbres, c’est également la plantation fourragère.
Propos recueillis par Djamel Zerrouk
Jeune Indépendant
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