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Mali : Le rêve africain de Bassam Azar

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  • Mali : Le rêve africain de Bassam Azar

    A force de travail acharné, ce maronite a rendu ses supermarchés incontournables à Bamako

    Petit, râblé, Bassam Azar, 40 ans, a la vivacité d'esprit de l'homme d'affaires qui ne s'en laisse pas compter. Pour ce rejeton d'une famille de commerçants maronites originaires du village d'Aintoura, au pied du mont Liban, l'Afrique est la grande chance des Libanais. Installée au Mali depuis trois générations, sa famille a subi les contrecoups de l'indépendance, en 1960, comme toutes les autres familles libanaises de cette ancienne colonie de l'AOF. «Mon père est parti la mort dans l'âme ouvrir des magasins en Haute-Volta, l'actuel Burkina, puis il est retourné à Beyrouth», se souvient-il.

    C'est là que Bassam, qui a deux sœurs et un frère, est né, avant de revenir avec ses parents en terre africaine à l'âge de 1 an. Bassam a grandi en Haute-Volta, mais c'est pourtant au Mali qu'il a choisi de s'installer pour faire fortune. Refusant d'apprendre l'arabe, il quitte l'école pour entrer en apprentissage dans l'entreprise familiale au moment où éclate la guerre civile au Liban, en 1976.

    «Tout ce que je sais aujourd'hui, je l'ai appris par moi-même; tout ce que j'ai réalisé, je l'ai fait à la force du poignet», dit-il fièrement. Travailleur infatigable, cet ancien phalangiste débarque à Bamako le 13 septembre 1982, une semaine avant les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila. Conquis par les nombreuses occasions qui s'offrent à lui, il ouvre son premier magasin, Azar libre-service, en plein centre-ville, deux ans à peine après son arrivée.

    En 1987, c'est le tour du «grand» Azar, situé dans le quartier de l'Hippodrome, où résident la plupart des familles de coopérants français, et, en 1989, celui du «petit» Azar, de l'autre côté du fleuve, dans ce qui est aujourd'hui un quartier huppé de Bamako.

    Son ascension est stoppée en 1991, quand éclate la révolution du 26 mars contre la dictature de Moussa Traoré. Ses magasins sont pillés, puis brûlés, pendant les émeutes, qui firent près de 300 morts. «J'ai perdu 95% de ce que je possédais, explique-t-il calmement. Mais je n'ai aucune rancœur!» Grâce à un prêt bancaire, il entreprend la reconstruction de ses magasins, plus grands et plus beaux! Pour être à nouveau ruiné en 1994, quand intervient la dévaluation du franc CFA, qui double le montant de ses remboursements.

    Alors il se remet à travailler d'arrache-pied, imposant des cadences infernales à ses employés, qui le respectent néanmoins en raison de son courage et de sa détermination.

    Aujourd'hui, les magasins Azar sont incontournables dans le paysage bamakois de la grande distribution, qui, il est vrai, ne subit la concurrence que... d'autres Libanais. L'Amandine, une pâtisserie ouverte en 1999, qui fait aussi café-restaurant, est l'autre grande réussite de Bassam, devenu malien en 1991, sous le gouvernement de transition mis en place par le général Amadou Toumani Touré, l'actuel président, dit «ATT».

    Après vingt ans de dur labeur dans un pays où sont nées ses deux filles, et où son épouse - une Libanaise, comme lui - se sent «mieux qu'au Liban», ce commerçant dans l'âme est en passe de réaliser son rêve africain. Il ouvrira sur plus de 2 800 mètres carrés, d'ici à la fin de l'année, le premier centre commercial de la capitale. Un investissement de 1,6 milliard de francs CFA qui devrait le mettre à l'abri de tout nouveau revers de fortune.

    L'Express
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Pour ce rejeton d'une famille de commerçants maronites originaires du village d'Aintoura, au pied du mont Liban
    nous aussi on a nos mozabites qui se débrouillent très bien.

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