Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La condition de la femme en Algérie en débat à Béjaïa

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La condition de la femme en Algérie en débat à Béjaïa

    A l’initiative du centre de documentation en droits de l’homme de Bgayet (CDDH) des ateliers de discussion sur la condition de la femme en Algérie ont été animés jeudi à Bgayet.

    Plusieurs associations de femmes dont AFAC, femmes rurales, Etoile culturelle d’Akbou, club scientifique de sociologie, Med-Action, club scientifique «Tamusni» l’association des femmes chefs d’entreprises et des femmes syndiquées à l’UGTA ont pris part à ce séminaire. Dans leurs exposés, les participantes à la rencontre ont toutes mis l’accent sur la dure situation des femmes en Algérie tout en levant le voile sur les multiples types de violences qu’elles subissent.

    Des formes de violences récurrentes qui ont été énumérées, tour à tour, par les intervenantes citant, à titre illustratif, le harcèlement moral et sexuel à l’égard de la femme, les inégalités entre sexe sur les plans professionnel et politique, la problématique lancinante de la soumission de la femme… entre autres.

    Plus apitoyant, une jeune étudiante à l’université de Bgayet a fait savoir qu’elle fait l’objet d’une violence permanente de la part de son frère aîné depuis sa tendre enfance. «Je suis battue par mon frère depuis l’âge de quatre ans. Rien que cette semaine il m’a passé à tabac parce qu’il a jugé que ma tenue est très osée. Je n’ai aucune intimité, il m’interdit même de verrouiller la porte de ma chambre» témoigne-t-elle entre deux sanglots. Un cas qui renseigne au demeurant sur le quotidien de milliers voire de millions d’Algériennes. Qui est responsable de cette situation ? Que faire pour y remédier ? Après avoir passé en revue les amendements apportés au code de la famille, les participantes au séminaire ont unanimement estimé qu’il est urgent de mettre en place des structures d’accueil pour prendre en charge les femmes battues et en détresse.

    A cet effet, il est impératif, recommandent-elles, d’opter pour une stratégie de dialogue et multiplier ce genre de rencontre, et mettre en place une cellule de sensibilisation et d’information sur les droits des femmes, coordonner les efforts entre les différentes associations pour régler les problèmes épineux qui touchent les femmes et veiller à une égalité en matière d’éducation entre les deux sexes dès le jeune âge».

    Le responsable de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) à Bgayet, Saïd Salhi a de son côté fait remarquer que le centre de documentation en droits de l’homme situé à la résidence Aouchiche à Bgayet-ville, reste avant tout un espace de rencontre ouvert sur la société civile en soulignant au passage que le cas de cette étudiante interpelle tout un chacun.

    Dans le cadre du projet «clinique de concertation» soutient-il, des cas similaires à celui de cette étudiante seront pris en charge par la ligue. De même qu’une journée de consultation juridique, poursuit-il, sera assurée par une conseillère juridique du centre tous les dimanches pour «proposer de l’aide aux personnes préoccupées par divers problèmes, des personnes victimes de violence ou en conflits». Des consultations, explique Saïd Salhi, qui vont leur permettre de connaître leurs droits.

    Avec le soutien du comité international pour la promotion des peuples (CISP Algérie), toutes les activités du centre, précise-t-il, s’inscrivent dans le cadre du projet «pour une citoyenneté active».

    Par La Dépêche de Kabylie
Chargement...
X