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La conservation et préservation des forêts en Kabylie

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  • La conservation et préservation des forêts en Kabylie

    Compte tenu des spécificités géographiques de la Kabylie, constituée, en majorité, de massifs forestiers, la conservation des forêts de Tizi-Ouzou s’efforce de faire face à une multitude de situations contraignantes, notamment en été. Dans cet entretien, M. Cheriet explique comment la conservation se prépare pour se prémunir contre les feux de forêt ainsi que le dispositif mobilisé pour l’opération.

    La Dépêche de Kabylie : L’été est à nos portes, les risques d’incendies aussi : quelles sont les mesures prises par vos services pour éviter à ces risques ?

    Chabane Cheriet conservateur des forêts de la wilaya de Tizi-Ouzou : Notre plan d’action s’étale sur trois phases distinctes mais complémentaires. A l’approche de la saison des chaleurs, nous entamons notre campagne par le volet sensibilisation.

    A cet effet, nous venons d’installer le comité opérationnel de wilaya, lequel sera suivi, incessamment, par des comités de daïras, de communes et de riverains des forêts. Le rôle de ces structures est de pouvoir disposer, à temps, de toutes les informations nécessaires au lancement d’un plan d’intervention. En parallèle, ces comités auront à charge d’entamer des campagnes de sensibilisation au niveau des communes et des villages, et ce, pour se prémunir contre les risque d’incendies.

    De plus, nous avons écrit à toutes les directions concernées par ce phénomène afin que celles-ci puissent se tenir prêtes à toutes éventualités. Aussi, un arrêté du SG de wilaya vient d’être publié, et il stipule clairement que toute incinération est interdite à partir du 1er juin jusqu’à la fin octobre.

    Qu’en est-il des zones à risque ?

    Dans le cadre de cette même phase de sensibilisation, la conservation des forêts de la wilaya de Tizi-Ouzou a recensé 129 zones à haut risque. Le traitement préventif et interventionnel qu’on réserve à ces zones est tout à fait particulier. Ce sont des superficies identifiées et répertoriées selon un certain nombre de critères, tels que la densité végétale, l’inflamabilité de la végétation, la proximité des habitations... Selon lesquels nous avons répertorié pas moins de 37 villages à risques importants.

    Quelles sont, concrètement, les dispositions que vous prenez sur le terrain pour surveiller les incendies et enclencher les premières interventions ?

    Nous avons mis sur pied un dispositif bien rodé de surveillance. Tous les massifs importants de la wilaya sont constamment observés par nos agents pour y détecter tout incendie. En tout, nous disposons de six postes de vigilance installés sur les monts de Rédjaouna, Aboudid (LNI), Agouni Moussi, Taghmount Boudrar (Aghribs), Tala Guilef (Boghni) et Akerrou (Azeffoun). Une vingtaine d’agents ont pour mission exclusive et permanante de surveiller et de donner l’alerte à chaque fois qu’une fumée est observée.

    De plus, nous avons six brigades mobiles de détection, d’alerte et de premières interventions, qui sillonnent les zones qui sont surveillées par les postes de vigilance. Elles opèrent essentiellement dans les régions de Draâ El Mizane, Boghni, Irdjène, Tizi-Ouzou, Zekri et la Crête. Quatre de ces brigades sont dotées de citernes d’eau de 400 litres pour pouvoir éffectuer des interventions à temps, en cas de déclaration d’incendie. Aussi, nous disposons de neuf autres véhicules (des toyota Station) munis de citernes de 600 litres exclusivement consacrés aux intervenions rapides. Cela sans parler des deux véhicules du même type qui opèrent dans le Parc national du Djurdjura.

    En cas d’incendie, quel est le mode opératoire que vous enclenchez ?


    Cela dépend de la nature de l’incendie. Quand le poste de surveillance alerte la brigade d’intervention sur la présence d’une fumée, cette dernière se déplace immédiatement sur les lieux. Si l’incendie est maîtrisable, on en reste là, si le feu est important, nous prenons attache avec nos autres brigades, puis, selon l’importance de l’incendie, avec la Protection civile, le maire de la commune concernée, les services de la wilaya...etc. En général, c’est nous qui évaluerons la gravité du feu. Nos agents se chargent des premières interventions ainsi que l’estimation de la vitesse probable de la propagation.

    Les feux de forêt en chiffres

    En 2008, la conservation des forêt de la wilaya de Tizi-Ouzou a recensé pas moins de 165 incendies à travers le territoire de la wilaya.

    Ces flammes sont venus à bout de 2 797,7 hectares.

    Presque 80% de ces incendies se sont déclarés au mois de septembre.

    l29 incendies hors forêts ont été enregistrés lors de la même année. Des incendies qui ont parcouru une superficie totale de 1 922 hectares.

    Avec 33 foyers d’incendie, la daïra d’Azeffoun était la région la plus touchée par les feux de forêt. Elle est suivie de près par la daïra de Draâ El Mizan avec 26 foyers.

    Le conservation des forêt de la wilaya de Tizi-Ouzou opère sur une zone globale de 246 000 hectares, dont 112 000 de forêts, maquis et broussaille. Le reste de cette superficie est constituée d’oliveraie, d’arboriculture de montagne et des arbres forestiers.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    Défondons nos forêt

    Il faut une légisiation pour ça.

    Et on peut pas compter la-dessus sans allumer quelques feux


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