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La France va enfin vendre ses Rafale

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  • La France va enfin vendre ses Rafale

    Une grande première pour l’industrie aéronautique : les Emirats arabes unis seraient sur le point d’acheter 60 Rafale, le fleuron du groupe Dassault.

    La France va peut-être enfin exporter ses premiers Rafale, le chasseur, fleuron de Dassault, qui n’a jusqu’ici jamais trouvé preneur à l’étranger. Un énorme contrat, concernant la vente de 60 avions pour un montant total de l’ordre de 6 à 8 milliards d’euros sur plusieurs années est en cours de finalisation avec les Emirats arabes unis (EAU).

    Pays où se rend justement Nicolas Sarkozy lundi et mardi en visite officielle. S’il n’est pas certain que le chef de l’Etat, accompagné du ministre de la Défense, Hervé Morin, signe à Abu Dhabi le contrat définitif, il devrait faire avancer les choses de manière décisive. En effet, cette négociation est « extrêmement complexe », selon un proche du dossier.

    Complexe ? Elle comprend à la fois des aspects politiques, techniques et financiers. Politiques, d’abord. Depuis 1995, Paris entretient avec les EAU des liens ultra-privilégiés, dans le cadre d’un accord de défense « très engageant », aux termes duquel les militaires français seraient notamment appelés à aider l’armée émirienne en cas d’agression. Ce petit pays du Golfe redoute son grand voisin iranien, qui pourrait menacer ses terminaux gaziers et pétroliers.

    La France a une base de défense dans l’émirat, et 90 % des forces locales sont équipées en matériel français haut de gamme, des chars Leclerc aux Mirage 2000. Ce fameux accord de défense arrivant à échéance, Sarkozy et son homologue émirien devraient signer, mardi, son renouvellement.

    Ce contrat pourrait en déclencher d’autres

    Le volet technique aussi est compliqué. Le Rafale, de conception déjà ancienne, doit être amélioré sur plusieurs points pour séduire. Les Emirats ont ainsi demandé d’importantes évolutions concernant le moteur, la cellule radar et le système d’armes. Ils exigeraient ainsi le « dernier cri » en matière de missile air-air, le Météor du constructeur MBDA. Les négociations entre le client et les ingénieurs de Dassault et de la Délégation générale de l’armement (DGA) seraient sur le point d’aboutir.

    Reste le volet financier, le plus complexe. Pour acquérir ces Rafale, Abu Dhabi veut d’abord céder sa soixantaine de Mirage 2000-9. Des appareils ultramodernes (plus que les 2000-5 de l’armée de l’air française !) mais taillés pour les besoins locaux, donc peu aisés à exporter.

    Le montage serait le suivant : dans un premier temps, Paris rachèterait ces Mirage en espérant les revendre à d’autres clients potentiels, par exemple la Roumanie ou l’Inde. Mais ce rachat diminuerait d’au moins 1 milliard d’euros les bénéfices du contrat Rafale… Reste que pour Paris, et particulièrement pour un Nicolas Sarkozy qui s’est fortement impliqué dans ces ventes d’armement, ce premier contrat serait un succès après des années de doute. De plus, ce contrat pourrait décider certains acheteurs potentiels hésitants, comme la Libye de Kadhafi.

    Officiellement, le ministère de la Défense se refuse à toute confirmation. « On est sur des sujets dont moins on parle, mieux on se porte », glissait dernièrement, sur la chaîne LCI, Hervé Morin à propos de ventes de Rafale. Il n’empêche, à l’Elysée comme chez Dassault, on croise les doigts pour qu’une annonce officielle puisse intervenir soit durant la visite présidentielle à Abu Dhabi, soit lors du Salon du Bourget qui s’ouvrira le 13 juin.

    Le Parisien
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