Bon, ça c’est mon truc préféré. Vous avez vu l’image de moi en DJ? (sur forum Musique) C’est un remix de la vie quotidienne sur le Web, voilà comment ça s’appelle, avec pour sous-titre : De l'égalité dans l'histoire: Baudelaire, Nietzsche, Michaux, Camus, Denis Arcand et tutti quanti. C’est comme la transe, on commence doucement…
Et il y a ce poème. C’est de là que part le mixage. Ensuite, je peux prendre n’importe quel disque et c’est bon, dans le sens que je parle toujours de la même chose.
Bouc émissaire : l’anthropologue
Il cherche, dans les tribus primitives, la résolution . . .
Toujours cette idée fixe
Comme fond de pensée
D’une origine linéaire de la civilisation.
Cela ne lui viendrait pas à l’esprit
Qu’au lieu de ces sauvages à l’origine amibienne,
Existassent des peuples hautement civilisés,
Depuis toujours.
Quelque chose au lieu de rien.
Logique oblige
Puisqu’il y a quelque chose sous -nos yeux.
Et non rien.
D’éternel!
La vie vient de la vie.
Pas compliqué pourtant!
Mais il s’obstine, dans son nihilisme religieux,
À tourner en rond
En remplissant le temps
De bourrage de crâne hédoniste.
Puis, irrémédiablement,
Comme le préviennent ses prophètes
Camus Sartre Beauvoir
C’est le désespoir noir
Comme un vide profond.
Une amie qui vient me voir de tant à autre, belle et adorable femme de 30 ans, m'inspira pour je ne sais plus quelle raison de lui lire un passage d'un des livres d'Arthur Koestler, «Le yogi et le commissaire». Enchantée, elle voulut me l'emprunter. Mais je ne croyais pas que ce livre était à sa portée intellectuelle, ce que je mentionnai plus tard à ma femme. Pas que cette dame fût bête, mais elle manquait incontestablement de culture, particulièrement en histoire. Je lui donnai donc, à la place, un autre livre de Koestler, que je recommande à tous également, c'est "Le testament espagnol", un petit ouvrage écrit lors de son emprisonnement dans une geôle espagnole alors qu'il était condamné à mort et qu'il entendait les détenus se faire fusiller durant les nuits. Là, comme ça, je me souviens de passages indélibiles sur la notion du temps et de la peur.
Mais ma femme ne m'approuva pas. Elle se souvenait des lectures que je lui faisais avant qu'elle ne s'endorme ou pendant qu'elle repassait de "Le yogi et le commissaire". Pour me justifier, je lui citai cet avertissement de l'auteur dans la préface dudit livre:
«Quelques uns de ces essais traitent de sujets assez difficiles de philosophie ou de psychologie : ils sont en conséquence ardus et compliqués. J'admire la simplicité du style, mais non quand elle obscurcit le contenu. Une phrase maladroite est souvent plus près de la vérité qu'une phrase simple et élégante. Je me console en songeant à la réponse d'Einstein; on lui reprochait sa formule sur la gravitation, plus longue et plus difficile que celle de Newton, qui est élégante et simple: «Si vous cherchez à décrire la vérité, laissez l'élégance au tailleur."»
Il n'y a pas longtemps, quelqu'un a manifesté son désir de discuter littérature. À cette dernière, j'ai demandé: «n'importe quelle littérature?» Je reviens toujours à cette question: l'art pour l'art ou l'art pour son illusion? C'est dire que l'art à sa naissance est liée à l'inspiration de son créateur, à ses émotions et, souvent, à sa raison et à sa morale. L'illusion devient un "package deal" livré à la face de l'admirateur. Comme le dit Claude Allègre à propos de J-P Sartre: Plus grave encore, il a entraîné avec lui une jeunesse de gauche fascinée plus par le verbe que par la substance.
Selon mon opinion, une œuvre demeure partie intégrante de l'auteur à moins qu'il l'ai reniée. En effet, il est assez commun d'affirmer que lorsque l'auteur a fini son œuvre, elle ne lui appartient plus. Le public se l'approprie et en fait ce que bon lui semble. J'entends des fois les internautes défendrent cette thèse: l'auteur et son œuvre ne doivent pas être confondus. En d'autres mots, ce qu’ils veulent dire c’est que la vie privée et l'effort artistique sont deux choses différentes. Ainsi il en va aussi pour les politiciens.
Et il y a ce poème. C’est de là que part le mixage. Ensuite, je peux prendre n’importe quel disque et c’est bon, dans le sens que je parle toujours de la même chose.
Bouc émissaire : l’anthropologue
Quand les erreurs sont épuisées
Nous n'avons plus en face de nous
Que la compagnie du néant.
Brecht
Nous n'avons plus en face de nous
Que la compagnie du néant.
Brecht
Il cherche, dans les tribus primitives, la résolution . . .
Toujours cette idée fixe
Comme fond de pensée
D’une origine linéaire de la civilisation.
Cela ne lui viendrait pas à l’esprit
Qu’au lieu de ces sauvages à l’origine amibienne,
Existassent des peuples hautement civilisés,
Depuis toujours.
Quelque chose au lieu de rien.
Logique oblige
Puisqu’il y a quelque chose sous -nos yeux.
Et non rien.
D’éternel!
La vie vient de la vie.
Pas compliqué pourtant!
Mais il s’obstine, dans son nihilisme religieux,
À tourner en rond
En remplissant le temps
De bourrage de crâne hédoniste.
Puis, irrémédiablement,
Comme le préviennent ses prophètes
Camus Sartre Beauvoir
C’est le désespoir noir
Comme un vide profond.
Une amie qui vient me voir de tant à autre, belle et adorable femme de 30 ans, m'inspira pour je ne sais plus quelle raison de lui lire un passage d'un des livres d'Arthur Koestler, «Le yogi et le commissaire». Enchantée, elle voulut me l'emprunter. Mais je ne croyais pas que ce livre était à sa portée intellectuelle, ce que je mentionnai plus tard à ma femme. Pas que cette dame fût bête, mais elle manquait incontestablement de culture, particulièrement en histoire. Je lui donnai donc, à la place, un autre livre de Koestler, que je recommande à tous également, c'est "Le testament espagnol", un petit ouvrage écrit lors de son emprisonnement dans une geôle espagnole alors qu'il était condamné à mort et qu'il entendait les détenus se faire fusiller durant les nuits. Là, comme ça, je me souviens de passages indélibiles sur la notion du temps et de la peur.
Mais ma femme ne m'approuva pas. Elle se souvenait des lectures que je lui faisais avant qu'elle ne s'endorme ou pendant qu'elle repassait de "Le yogi et le commissaire". Pour me justifier, je lui citai cet avertissement de l'auteur dans la préface dudit livre:
«Quelques uns de ces essais traitent de sujets assez difficiles de philosophie ou de psychologie : ils sont en conséquence ardus et compliqués. J'admire la simplicité du style, mais non quand elle obscurcit le contenu. Une phrase maladroite est souvent plus près de la vérité qu'une phrase simple et élégante. Je me console en songeant à la réponse d'Einstein; on lui reprochait sa formule sur la gravitation, plus longue et plus difficile que celle de Newton, qui est élégante et simple: «Si vous cherchez à décrire la vérité, laissez l'élégance au tailleur."»
Il n'y a pas longtemps, quelqu'un a manifesté son désir de discuter littérature. À cette dernière, j'ai demandé: «n'importe quelle littérature?» Je reviens toujours à cette question: l'art pour l'art ou l'art pour son illusion? C'est dire que l'art à sa naissance est liée à l'inspiration de son créateur, à ses émotions et, souvent, à sa raison et à sa morale. L'illusion devient un "package deal" livré à la face de l'admirateur. Comme le dit Claude Allègre à propos de J-P Sartre: Plus grave encore, il a entraîné avec lui une jeunesse de gauche fascinée plus par le verbe que par la substance.
Selon mon opinion, une œuvre demeure partie intégrante de l'auteur à moins qu'il l'ai reniée. En effet, il est assez commun d'affirmer que lorsque l'auteur a fini son œuvre, elle ne lui appartient plus. Le public se l'approprie et en fait ce que bon lui semble. J'entends des fois les internautes défendrent cette thèse: l'auteur et son œuvre ne doivent pas être confondus. En d'autres mots, ce qu’ils veulent dire c’est que la vie privée et l'effort artistique sont deux choses différentes. Ainsi il en va aussi pour les politiciens.
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